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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 17:04

cene_avec_ordinateurs.jpgAvec la déchristianisation, les communautés unitariennes déjà existantes voient le nombre de leurs fidèles diminuer d’une façon drastique et les nouvelles communautés locales, quant à elles, n’arrivent pas à prendre véritablement leur essor (comme en France et en Italie) ou disparaissent (comme en Espagne). La tentation est alors grande de proposer un élargissement à d’autres croyants libéraux proches de nous. Mais comment réaliser cet élargissement ?

a) en s’élargissant à des chrétiens ariens, à des chrétiens évangéliques ou biblicistes qui se disent unitariens car anti-trinitaires, à des chrétiens libéraux, etc. ? Soit une dilution des unitariens dans une nouvelle appellation comme par exemple ‘chrétiens libres’ (proposition d'Albert Blanchard-Gaillard en 1997), ‘chrétiens libéraux’, comme dans le cas à Milan avec la récente fondation d’une Communauté chrétienne libérale interdénominationnelle (« Comunita’ Italiana Cristiano-Liberale Interdenominazionale » / CICLI, lien), qui vient d’être fondée le 26 août 2013 par le révérend unitarien Lawrence Sudbury et qui prend le relais d’un communauté unitarienne (lien).
b) la fusion avec une autre ou d’autres Eglises, comme par exemple aux Etats Unis en 1961 entre d’une part les congrégations unitariennes et d’autre part l’Eglise universaliste, ce qui a donné l’Association unitarienne-universaliste des congrégations (UUA). Ou bien encore entre Eglises chrétiennes libérales faisant un culte local commun dans une même église, ce qui aboutit à des assemblées latitudinaires dont les pasteurs peuvent se référer à plusieurs théologies proches les unes des autres (par exemple des unitariens avec des méthodistes, des chrétiens « unis », etc., lien). Cela rejoint l’ancienne Eglise réformée de France (ERF) ouverte à plusieurs théologies, dont l’unitarienne, lien (avec l’Eglise unie de France EPUdF, par contre, la question n’est pas encore clarifiée car les luthériens insistent sur le dogme trinitaire).
c) l’entrée dans une fédération où chacun garde son identité et ses propres institutions, comme par exemple la participation depuis avril 2006 de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) à la Fédération des réseaux du Parvis, majoritairement catholique mais non dogmatique (lien) ou encore l’Assemblée générale des unitariens et des Eglises libres dans les îles britanniques : la 'General Assembly of Unitarian and Free Christian Churches' (fondée en 1928 en relais de la British and Foreign Unitarian Association qui datait de 1825).

Quel bilan ? Il est bien entendu riche en informations et en activités partagées, en ouverture à d’autres courants, pour le meilleur en curiosité et connaissance réciproque. Mais force aussi est de constater que les préoccupations ne sont pas forcément les mêmes, que les styles restent différents, et qu'il convient dans tous les cas de garder ses propres instances et activités (ce que le 'Manifeste d’Avignon' en août 2007 conseillait déjà, lien).
Dans le pire des cas, c’est la paralysie au sein d’une entité composite. Les congrégations unitariennes américaines ont par exemple perdu tout anti-trinitarisme en fusionnant avec l’Eglise universaliste qui, bien que libérale et non dogmatique, n’a jamais dénoncé la Trinité et les autres dogmes. Plus de théologie, plus d’exégèse biblique, plus d’exigence … sinon des généralités qui ne dérangent plus personne !
Il reste qu’au sein des communautés libérales, les auteurs peuvent toujours s’engager sur des textes qui n’engagent plus qu’eux-mêmes, étant signés de leur nom. En quelque sorte des communautés d’expression libre et de partage sans l'objectif de rechercher un unanimisme, sans credo et sans foi communautaire.
Dans cette optique, on pourrait peut-être relancer les dialogues inter-religieux ou inter-convictionnels en laissant libre court aux différences et aux débats, mais aussi aux recherches pouvant aller éventuellement jusqu’à des manifestations et l’organisation de prières et de cultes en commun.

 

Cet article a été traduit en italien par Giacomo Tessaro et mis en ligne sur le site de la Comunione unitaria italiana (CUI), lien.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 23:55

Evangile et Liberté organise les prochaines Journées annuelles du protestantisme libéral le week-end du 8-9 octobre prochain. Voir le programme dans les Actualités unitariennes ( lien).

evangile_et_liberte_affiche_2011.jpg

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 11:44

Edith Delos-Cranet ( - 2011), cofondatrice et présidente de l’Association des Amis de Jean Sulivan * (créée en 1985, dissoute en novembre 2010), est décédée ce 13 mai après deux ans de maladie.

* Voir le site de cette association ( lien).

 

L’Association a publié une revue annuelle les Rencontres avec Jean Sulivan » (soit au total 13 numéros tirés à 1 000 exemplaires, gratuit aux adhérents et vendu aux non-adhérents au prix de 15 €). Elle a aussi organisé plusieurs colloques ; des réunions-lectures tous les deux mois, furent ouvertes à tous à Paris, et occasionnellement, en d’autres lieux. Légataire de Jean Sulivan, Edith Relos déposa, au début de l'année 2011, les archives de Jean Sulivan à l’Institut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC). 
* Jean Sulivan (1913-1980) est né à Montauban-en-Bretagne (en Ille-et-Vilaine), de son vrai nom Joseph Lemarchand. Il a été prêtre catholique et écrivain de talent. Voir l’article qui lui est consacré dans l’encyclopédie en ligne Wikipedia ( lien). 

 

Edith Delos participa à des rencontres à Mirmande, dans la Drôme, haut lieu de la mouvance des Amis de Marcel Légaut. 


Edith Delos et le mouvement Chrétiens pour changer le Monde


Au dernier trimestre de l’année 1996, Edith Delos, en tant que présidente des Amis de Jean Sulivan, a encouragé le Béninois Albert Gandonou a lancé le mouvement Chrétiens pour changer le monde (CPCM). Fondé en mars 1997, le CPCM édite un bulletin, anime régulièrement des cafés-rencontre à Cotonou, participe à des colloques, en organise également, stimule les chrétiens à s’engager dans la vie citoyenne et politique, prône une ouverture œcuménique et universelle aux autres religions, y compris aux religions coutumières, gère un site d’information qui rend compte de ses nombreuses activités ( lien)


Edith_Delos_donnant_sa_communication-fc207.jpgC'est par elle que CPCM a connu l'association des Amis de Marcel Légaut et l'association des Amis de Marcel Jousse. Elle a été à Cotonou à eux reprises : en décembre 2003, au colloque international de CPCM sur le thème Intériorité et Engagement (voir sa Postface au manifeste que le CPCM a publié à cette occasion,  lien), puis en février-mars 2007, aux manifestations marquant, au Togo et au Bénin, le 10e anniversaire du CPCM (photo jointe).

A la demande du CPCM, une messe a été dite en sa mémoire, le vendredi 20 mai, à la chapelle des Jésuites de Cotonou. Elle fut célébrée par le P. Yves Richard qui avait fait la connaissance d'Edith Delos en 2003 lors du premier séjour de celle-ci à Cotonou.


Bibliographie


 « Pages »; Jean Sulivan ; avant-propos de Jean Grosjean; introduction de Raymond Jean; textes choisis par Marie Botturi, Edith Delos et Marguerite Gentzbittel ; publié chez Gallimard en 1996, 215 p. ; diffusion en partenariat avec les éditions Hardcover
" Biographie de Jean Sulivan " sur le site de Jean Sulivan (lien)

Hommage à Edith Delos-Cranet

 

par Maria Antonietta La Barbera (Italie). Texte publié dans Quelques nouvelles n° 245, juin 2011 (bulletin de la mouvance des amis de Marcel Légaut)


"Certains êtres, une fois morts, se mettent  à vivre en nous d'une vie nouvelle". (J. Sulivan). Ce dernier 13 mai, Edith Delos-Clanet, présidente de l’association des Amis de Jean Sulivan, est passée sur l’autre rivage. Elle a vécu la maladie de ces deux dernières années avec la sobriété et la détermination qui la caractérisaient. La cérémonie religieuse a eu lieu le vendredi 20 à Paris dans sa paroisse, la chapelle Saint-Bernard de la gare Montparnasse, qui était aussi la paroisse de Jean Sulivan. Le père Charles Barrelier qui a présidé la prière a bien souligné que le miracle de l’eucharistie est celui de transformer ceux qui y participent en établissant des liens authentiquement fraternels entre eux. Edith nous réunit et chacun de nous la rend présente ; il n’y a rien d’elle qui soit visible, mais nous tous constituons son corps. Un des derniers désirs d’Edith a été exaucé : Qu’aucune fleur ne soit coupée pour moi. Et dans la chapelle, une seule plante très simple et toute blanchissante chantait pour elle, pendant que le père Charles soulignait le respect et l’amour d’Edith envers la nature et le cosmos.


De touchants témoignages ont été prononcés, qui ont souligné ses traits les plus significatifs : sa curiosité intellectuelle jamais satisfaite, sa rigueur et sa capacité professionnelle, sa passion pour les arts et l'écriture littéraire, son invention créatrice jamais disjointe de l'attention aux aspects concrets de toute œuvre, son obstination courageuse dans la réalisation des projets jugés convenables à l’Association des Amis de Jean Sulivan, dont les étapes et les nombreuses entreprises, dès sa constitution, portent toutes la trace de son infatigable Présidente.


EDITH DELOS = une vie pour sauver le poème. Un poème fait de personnes, pas seulement de mots. Edith n'a jamais publié de recueils poétiques, mais elle était une Femme-Poète, au sens large du mot. En véritable Artiste, elle a su reconnaître les personnes au-dedans. Par son regard discret, profond, prophétique, elle les a fait rencontrer, se re-connaître, comme fait un poète avec les mots, en suscitant des alliances surprenantes et en faisant jaillir une autre parole. 


"La graine qui tombe en terre lance autour d'elle un appel à l'espérance : voici la terre, l'eau, l'air, la lumière qui participent à la transfiguration. Elle se crée et s'unifie de toutes les oppositions.  Une grande âme : celle qui rassemble le plus vaste univers". (J. Sulivan). Merci, chère Edith.

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 15:06
Notre association, l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) apporte sa pleine solidarité à Terre du Ciel dont on connaît les revues de grande qualité et l'excellence de ses séminaires d'échange d'expériences et de formation aux diverses spiritualités. Une perquisition de la Gendarmerie a eu  lieu dans les locaux de cet organisme, le jeudi 7 janvier 2010, et la raison n'en a toujours pas été donnée.

Les unitariens suivent cette affaire avec attention. Vous trouverez deux articles sur le site des Actualités unitariennes qui répercutent des circulaires d'information de Terre du Ciel : un premier article en date du 21 janvier, intitulé " Non, Terre du Ciel n'est pas une secte ! " (lien)
, et un second " les unitariens manifestent leur soutien à Terre du Ciel " (lien), ce 22 mars.

chardenoux_terre-du-ciel.jpgle domaine de Chardenoux en Bresse bourguignonne (71 500 Bruailles), siège de Terre du Ciel
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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 12:38

Jusqu’à présent, les chrétiens unitariens espagnols ne s’étaient signalés que par un groupe sur Yahoo, fondé en janvier 2006 mais resté bien longtemps quasiment inactif et sans pilote à bord !  A l’initiative de José Eugenio, domicilié en Andalousie, ils ont désormais un site, celui de la Iglesia cristiana unitaria de España (ICU). Contact.


Elle se réfère à notre Eglise historique, celle de Transylvanie et Hongrie, et Jose Eugenio a traduit en espagnol le catéchisme hongrois de Ferencz Jozsef dont la première édition date de 1864. Son emblème, une palombe blanche sur fond de croix rouge.

Les chrétiens unitariens apportent ainsi leur contribution au développement de l’unitarisme en Espagne, jusqu’à présent représenté, depuis 2000, par l’unitarisme-universalisme à l’actif de la Sociedad unitaria universalista de España (SUUE).

Les sites de l’AFCU et de l’ICU ont établi un lien réciproque.

Les chrétiens unitariens francophones souhaitent la bienvenue à cette nouvelle communauté.

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 09:39

Inspiré par les écrits de l’unitarien américain Théodore Parker, l’écrivain suédois Klas Pontus Arnoldson fonda à Göteborg *, en 1871, une association intitulée Sanningenssökarna (Les chercheurs de vérité). Celle-ci diffusera la revue Sanningsökaren (Le chercheur de vérité). Deux autres associations verront le jour, en 1882, dont l’une à Stockholm.

* ou Gothenburg, juste en face de la pointe septentrionale du Danemark, en liaison par ferry avec le port danois de Frederikshavn.

Mais, lorsque les unitariens, en 1888, demanderont au roi de Suède l’autorisation de fonder une seconde association à Göteborg, ils se heurteront à un refus comme quoi l’unitarisme n’était pas considéré comme une confession chrétienne *. Cet échec encouragea de nombreux unitariens à se tourner dès lors vers la théosophie. Klas Pontus Arnoldson mourut en 1916.

* est-ce pour hérésie ? ou bien parce que l'unitarisme américain a déjà commencé sa mutation en ouvrant ses congrégations à des non croyants ? ou encore à cause des orientations propres aux unitariens suédois d'alors ?



Une réintroduction de l’unitarisme en Suède se fit en 1974 à Malmö * en relation avec l’Eglise unitarienne danoise, par des membres de la " Société religieuse et culturelle ", une émanation de cette Eglise. Ceux-ci fondèrent en 1976 une " Eglise libre de Suède " (" libre " par rapport au luthéranisme officiel).

* Malmö fait lui aussi face aux côtes danoises, mais plus au sud, avec l’avantage d’y être relié par la route E20 qui franchit le détroit grâce à des ponts levants.  

Ragnar-Emilsen---v-que-unitarien-de-Su-de.jpgEn 1987, à l’occasion d’une rencontre de l’International Association for Religious Freedom (IARF) à Copenhague, l’évêque Lajos Kovács (1909-1994), de l’Eglise unitarienne de Transylvanie, ordonna Ragnar Emilsen comme pasteur de la Suède et de la Finlande *. 

* finalement, ce sera sous la version unitarienne-universaliste (à partir de 1996) que l’unitarisme va se développer en Finlande (alors qu’en Norvège et en Suède, cette version n’est représentés que par quelques personnes).

En 1999, en conformité avec sa relation privilégiée avec l’Eglise unitarienne de Transylvanie, l’Eglise devint l’Eglise unitarienne de Suède.
  

 
Ce mardi 5 février, Ragnar Emilsen, devenu depuis évêque,  est décédé à l’hôpital de Malmö. Sa communauté, d’une cinquantaine de fidèles, comprend un docteur en théologie, Bertil Persson *, auteur d’un ouvrage en 1970 sur les minorités religieuses de la Suède. Par ailleurs, deux ministres suédois participent à une mission auprès des Rom de Slovaquie.

* son adresse : Illerstigen 22, S-170 71 SOLNA, Suède, courriel : persson@unitarforbundet.org

 
Pour une version en anglais de l’histoire de l’unitarisme en Suède
voir le site de Knut Heidelberg (ministre du culte de l’Eglise unitarienne de Norvège), http://heidelberg.no, puis cliquer sur "unitarisme" / "Sweden". C'est d'après cette source que nous avons rédigé notre présentation.

 


Nous remercions Roberto Rosso, président de la Congregazione italiana cristiano unitariana, de nous avoir transmis le faire-part de décès qu’il a reçu de Knut Heidelberg.

 
Nous adressons aux communautés unitariennes de Scandinavie 
et à la famille en deuil nos sincères condoléances.

 

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 18:03

Ne disposant pas de statuts en propre, plusieurs associations de chrétiens unitariens (Italie, Burundi et Congo) ont demandé en 2005 de s'inscrire à l'AFCU dont les statuts prévoient des "groupes locaux". Selon les législations nationales, il en en effet parfois laborieux d'obtenir la reconnaissance de ses statuts.

Italie--la-CICU.jpg le calice des chrétiens unitariens italiens avec le tétragramme IHVH, cette inscription valut l'année dernière  l'attaque par des hackers anti-sémites contre le site Internet de l'association et sa destruction

Juriquement donc, la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU), fondée en mai 2004 par Roberto Rosso, l'Assemblée des chrétiens unitariens du Burundi (ACUC), fondée en 2002 par Fulgence Ndagijimana, et l'Assemblée des chrétiens unitariens du Congo (ACUC), fondée en août 2004 par Alain Patrice Yengué, font partie de l'AFCU. Leurs responsables siègent au conseil d'administration de notre association (CA qui entérine ou non les décisions importantes prises en AG, hormis la composition du bureau). Un trésorier adjoint de l'AFCU a été nommé au sein de chacune de ces association afin d'y prélever les cotisations (un minimum de 5 cotisants qui donne droit à un poste de représentant au sein du CA).

Ceci dit, dans la logique congrégationaliste qui est la nôtre, cette couverture juridique laisse chaque communauté entièrement libre de gérer ses affaires et de décider de ses orientations. Elles ne reçoivent bien entendu aucune directive et les cotisations sont laissées sur place à leur propre usage. Mais les échanges par courriel sont fréquents entre nous et nous sommes, comme on dit, sur la même longueur d'onde.

Ce partenariat entre nos associations chrétiennes unitariennes fut mis en place en 2005 avec l'accord du bureau de l'AFCU (alors présidé par Jean-Marie Godillot) et de notre président d'honneur (Albert Blanchard-Gaillard), puis voté en AG 2005 et entériné par notre conseil d'administration réuni à Digne le 30 octobre de la même année. Sur ce, Jean-Pierre Babin, nouveau président de l'AFCU, en date du 1er novembre, adressa le courrier suivant à nos partenaires :

Nantes, le 1er novembre 2005

Cher Ami,

Je suis très heureux de vous faire savoir que, à la suite de notre assemblée générale extraordinaire des 15-16 octobre, notre conseil d'administration, en sa séance du 30 octobre, a entériné l'accord qui avait été conclu entre vous et notre bureau, à savoir :

1° - votre association a le droit d'utiliser nos statuts et de se présenter comme "groupe local" de l'AFCU, tout en gardant sa propre dénomination, son mode de fonctionnement et le choix de ses activités. L'AFCU a été déclarée à la préfecture des Alpes de Haute Provence, à Digne, le 5 février 1997 conformément à la loi de 1901 sur les associations.

2° - vous avez à choisir en votre sein un trésorier adjoint de l'AFCU qui prélèvera les cotisations annuelles selon le tarif décidé en assemblée générale. Les cotisants seront membres de l'AFCU et auront le droit de voter par correspondance dans le cadre de nos AG. Chaque nouvel adhérent doit impérativement faire parvenir au trésorier de l'AFCU une attestation de son accord avec les statuts afin d'être enregistré. Conformément à nos statuts, un minimum de 5 adhérents vous donne le droit d'avoir un représentant de votre association au conseil d'administration de l'AFCU.

3° - Le trésorier adjoint gère le budget ainsi obtenu indépendamment des autres ressources propres à votre association. Il le gère en gardant l'argent obtenu sur place et en l'utilisant pour vos propres besoins. Il envoie un rapport annuel au trésorier (rapport qui est une obligation statutaire tous les deux ans).

Nous vous assurons de notre entière fraternité, au nom de Jésus qui nous réunit tous et sous la bénédiction de Dieu.

Toutes nos associations ont été reconnues par le bureau exécutif de l'International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) en avril 2006

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 00:00

Le christianisme unitarien français se réfèrent volontiers à de grandes figures du protestantisme libéral, en premier par ordre chronologique à Charles Wagner (voir notre message précédent "les références du christianisme unitarien" ).

photo de la Société de l'histoire du protestantisme français (SHPF, Paris)

Charles Wagner est né à Wiberswiller, dans les Vosges, en 1852. Fils du pasteur du village, il grandit en fils de la campagne. Dès l'âge de 16 ans, il est envoyé à l'Ecole préparatoire de théologie à Paris. Etudes qu'il poursuit à la Faculté de théologie de Strasbourg. Il fréquente aussi les universités allemandes de Goettingen et de Heidelberg. Il débute dans la carrière pastorale en 1875. Nommé par le Directoire luthérien vicaire du pasteur de Barr, il acceptera en 1877 la charge de l'Église réformée de Rémirémont (entre Nancy et Belfort), dont il démissionne en 1882 pour venir à Paris poursuivre des études d'histoire et de psychologie.

A Paris, il adhère en 1883 au Comité libéral. Il aura à ses début pour seul temple une pièce de son appartement. La petite communauté religieuse qu’il anime est considérée comme de sensibilité progressiste et fonctionne d’une façon très indépendante.

Ses nombreux ouvrages de spiritualité sont ceux d'un mystique indépendant, typique du protestantisme libéral. Il débute sa carrière littéraire en 1890 avec Justice. La maladie et la mort de son fils lui inspirent L'Âme des choses, puis L'Ami. Il publie La Vie simple en 1895. Ce livre lui vaudra un succès d'estime considérable et sera connu à l'étranger par de nombreuses traductions. C'est ce livre qui lui valut l'invitation officielle en 1904 du président des États-Unis, Théodore Roosevelt : "S'il est un livre que je souhaite voir lire par notre peuple entier, c'est La Vie simple de Wagner". Il est reçu à la Maison Blanche et parcourt les Etats-Unis.

C'est avec les bénéfices de sa collecte de fonds lors de cette tournée américaine que C. Wagner pourra financer la construction du Foyer de l'Âme, au quartier de la Bastille à Paris, la paroisse libérale indépendante dont il caressait le projet depuis longtemps. La nouvelle paroisse est inaugurée en mars 1907. Le temple comprend 1200 places assises, ce qui témoigne de la réputation de prédicateur de son promoteur. En 1924, la rue sur laquelle donne l’entrée du temple change de nom pour adopter le sien " rue du pasteur Wagner ".

L’anniversaire de la fondation du Foyer de l’âme, qui est son oeuvre, sera fêté le 24 mars par une Journée organisée par l’association Evangile et Liberté (voir " Actualités unitariennes " http://actua.unitariennes.over-blog.com " Charles Wagner et le Foyer de l’âme ").

C'est sans doute sa vision de l'enseignement qui le rapproche le plus de Ferdinand Buisson, ainsi que la passion fervente pour une pensée libre. Wagner collabore à partir de 1902, avec Buisson d'ailleurs, au Manuel général de l'enseignement primaire. Il donnera plusieurs cours aux instituteurs pour leur présenter sa vision très laïque de l'enseignement de la morale.

En 1906, avec Wilfred Monod, il est l'instigateur de l'assemblée de Jarnac, où il plaide en faveur de l'unité et qui sera à l'origine de l'Union nationale des Églises réformées, dont il devient président d'honneur.

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 00:00

Pierre-Jean Ruff, qui fut pasteur à la paroisse ERF de la Bastille, a publié un livre aux éditions Van Dieren en 1999 : Charles Wagner et le Foyer de l'Âme (Paris, coll. " Petite bibliothèque théologique " 96 pages). En voici la présentation par l'éditeur et l'introduction (sur le site de l'éditeur).

"La liberté est un bien inestimable… Sans elle, l'essentiel — l'amour, l'Évangile pour les croyants–, reste lettre morte" (Charles Wagner").

Sur la voie de cette quête de la liberté en vue de la Vie, Charles Wagner (1852-1918) reste une figure de proue. Outre la beauté et le relief de cette figure, il y a le message du protestantisme libéral qu'il porte profondément en lui : un agnosticisme religieux, mystique et exigeant, le souci de mettre l'Homme et non la Révélation ou l'Église au centre du destin de Dieu, l'assurance de l'amour de Dieu –qui garantit une fin bonne et un présent marqué du sceau de la lumière. Ce message est résumé dans la devise qu'il a proposée lors de l'inauguration du temple, "Le Foyer de l'Âme", qu'il a fondé en 1906 : "Ici on enseigne l'humanité". Voilà ce que dit chacune des pages de la vie de cet homme d'exception.

INTRODUCTION

Beaucoup aujourd'hui ne savent plus trop qui était Charles Wagner. On se rappelle qu'il fonda la paroisse du Foyer de l’Âme. On connaît aussi la petite rue parisienne qui lui est dédiée, même si l'on ne sait plus trop pour quel motif. Il y a une présentation admirable de la vie de Charles Wagner. Nous la devons à son gendre, Alfred Wautier d'Aygalliers. Je lui ferai de nombreux emprunts. Mais cet ouvrage est hélas épuisé et peu le connaissent. Il mérite d'autant plus de retenir l'attention qu'il offre des extraits nombreux et remarquables du journal de Charles Wagner. Or, là aussi hélas ! malgré de nombreuses recherches effectuées, ce journal est aujourd'hui introuvable.

Le temps passe et efface ce qui légitimement a marqué et fait vibrer d'autres époques. Les développements des sciences et les évolutions qu'elles suscitent font que les jeunes générations misent davantage sur l'apport des technologies nouvelles que sur la mémoire et la sagesse ancestrales. La vie moderne incite à tourner les pages plus vite que jadis, donc à vivre moins dans le souvenir. Il faut vivre avec son temps et les spécificités qui le caractérisent. Mais il ne faut pas refermer trop hâtivement les pages importantes du passé, celles qui alertent notre vigilance contre les forces de la nuit, comme celles qui ouvrent devant nous les portes de la noblesse et de la grandeur qui sont appel à la vie. Notre devise serait de ne pas nous réfugier dans le passé et de ne pas devenir les musées de la vie. Mais elle serait aussi de connaître et reconnaître résolument nos racines, ce d'où nous venons, ce qui nous permet aujourd'hui d'honorer notre condition d'homme et peut-être de croyant. Charles Wagner fut un homme d'exception.

De ces êtres, il en est dans chaque génération. Non seulement ils honorent la condition humaine, mais ils nous incitent tous à nous dépasser. Charles Wagner ne s'est jamais gargarisé de discours impressionnants sur la spiritualité et sur les grands sentiments. Avec la simplicité et la force de sa matrice rurale, il se borne à inviter à habiter notre humanité. Aussi dira-t-il qu'il y a quelque chose de plus rare qu'un grand homme : c'est un Homme. De même, lors de l'inauguration du Foyer de l'Âme, il résume curieusement toutes les belles paroles religieuses que l'on pourrait attendre en cette circonstance dans cette seule formule lapidaire : " Ici, on enseigne l'Humanité ". Nous reviendrons ultérieurement sur cette antienne du message de Charles Wagner.

Homme d'exception, il l'a été. Sa profonde sensibilité, sa simplicité et sa force paysanne sont les composantes d'une personnalité qui en impose par elle-même. Comme toutes les personnalités riches, Charles Wagner n'a pas été l'homme d'un seul engagement, mais d'une diversité d'engagements complémentaires : pasteur, penseur religieux, moraliste, écrivain et formateur de maîtres. Il savait faire vibrer plusieurs cordes de sa personnalité plutôt que d'être l'homme d'un seul sillon. Cette diversité n'avait d'égal que sa vision du monde nouveau auquel Dieu nous invite et de l'humanité qu'elle appelle. Aussi, dans une précédente et courte évocation de ce qu'il fut, l'ai-je présenté ainsi : une figure non conventionnelle mais marquante du protestantisme français. Voilà la belle et noble figure que je souhaite évoquer dans les pages qui suivent. Puissent son image et sa vigueur être aujourd'hui encore ferment d'humanité et de foi !

Le Foyer de l'Âme est l'enfant spirituel de Charles Wagner. Nous pourrions vénérer ce lieu, en mémoire seulement de celui qui en fut le père spirituel. S'il en était ainsi, Charles Wagner se sentirait trahi. Il n'y a pas de culte de la personnalité, mais seulement d'une parole ou d'un message spécifique. Selon le désir de son fondateur, le Foyer de l'Âme est un lieu religieux ou spirituel caractérisé par une parole libre sur le plan théologique, ainsi que par un accueil sans réserve à l'égard de toute personne en recherche spirituelle, quels que soient son passé et ses bagages. Le personnalisme spirituel, le non-dogmatisme, le non-ritualisme, le refus de la raison d'Eglise sont les corollaires d'une telle orientation initiale. En ce sens, au sein d'une Union d'Eglises comme au dehors, le Foyer de l'Âme a bien une vocation religieuse particulière, différenciée de celle de la grande majorité des Eglises. Pendant un siècle, comment le Foyer de l'Âme a-t-il répondu à cette vocation ? C'est ce à quoi nous allons essayer de répondre. L'histoire et les combats de Charles Wagner ; l'histoire et les combats du Foyer de l'Âme : tel est le projet de cet ouvrage.

L'auteur, Pierre-Jean Ruff, est membre honoraire de notre association, l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). En plus de sa réflexion sur le protestantisme libéral, il est connu pour ses écrits sur la spiritualité cathare (voir le Cahiers Michel Servet n° 7 qui a été présenté dans "Actualités unitariennes"). 

voir aussi :

Charles Wagner, L’Homme est une espérance de Dieu, Paris, Van Dieren, janvier 2007, Textes choisis et présentés par Anne Penesco et Geoffroy de Turchheim. Avant-propos de Patrick Chabanel. Paru le 27 janvier, au prix de 20 euros au secrétariat d'Evangile et Liberté, 4, rue de l’Oratoire, 75001 Paris.

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 00:00

A l’occasion du centenaire de l'inauguration du Foyer de l'âme, je conseille ce livre émouvant de Charles Wagner, l’ "Ami ", paru aux éd. Fischbacher à Paris, réédité en 1950.

Qui sait si le vrai Dieu n’a pas rompu avec ses champions attitrés, pour aller habiter incognito le cœur de ceux qui ne le nomment pas, mais qui vivent de sa vie ? " (Charles Wagner dans L'Ami)

 

Voici un livre qui recèle beaucoup de richesses variées : il est fait d’abord par un écrivain et un poète, par un croyant qui vit sa foi de manière très originale, par un homme qui ouvre les routes de l’espoir à tous, et pas seulement à ceux de son appartenance, vers les grands horizons, et l’on s’en aperçoit dès la préface, qu’il date de 1902. S’il propose son Dieu, c’est d’abord comme un Ami qu’il a été pour lui dans toutes les expériences de sa vie, dans son combat personnel, dans ses heures de joie ou de douleur... mais j’ai conscience de le dire tellement plus mal que lui !

Après les pages de la douleur, celles du deuil du père, d’un père, il révèle l’humanité dans sa vie intérieure, ses manques et ses insuffisances, ses souhaits et ses joies simples, souvent au contact de la nature ; il l’éclaire de ses conseils, toujours bienvenus. L’Ami, dans ce dialogue incessant avec l’homme, a toujours quelque chose d’important à nous dire, et de si important qu’il peut accompagner toute notre vie. Comment vivre sa vie quotidienne, de jeune, de parent, d’homme, de pionnier, comment appréhender Dieu ?

Ce livre n’a, pour moi, pas une ride, et c’est pourquoi j’ai souhaité partager un peu de sa richesse avec vous. Aujourd’hui, il est toujours là, probablement en haut des étagères des éditions Fischbacher, un peu poussiéreux, comme un Ami qu’on aurait oublié injustement, mais qui vous attend patiemment, comme quelqu’un qui est toujours capable de vous accueillir pleinement, de la meilleure façon, avec une grande sensibilité et une forte intelligence de l’essentiel.

 

Marie-Claire Weber-Lefeuvre est l’auteur d’une étude des évangiles aux éditions L’Harmattan que nous avons présentée dans nos actualités unitariennes (http://actua.unitariennes.over-blog.com " Une laïque nous parle des évangiles ", 2 mars 07, catégorie : vient de sortir). Elle est membre de notre association, l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens.

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