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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 20:03

Lu sur Wikipedia à l'article consacré au protestantisme (lien) les sept "principes" suivants censés être partagés par les protestants toutes sensibilités confondues. Mais s'agit-il seulement de principes ? N'y a-t-il pas dogme dès lors que l'on présente une interprétation des Ecritures (le Nouveau testament ou la Bible plus largement) comme seule vraie, excluant les autres compréhensions ? Les unitariens peuvent-ils souscrire à chacun de ces diktats ? Sommes-nous de bons protestants ? Nous ouvrons ici un débat ; que chacun dise s'il souscrit ou non à ces affirmations que d'aucuns présentent comme "fondamentaux". Nous reproduisons l'énumération de ces principes tels qu'ils sont présentés dans l'article cité.


reforme_protestante.jpg

gravure protestante montrant que la Bible seule l'emporte sur tous les arguments catholiques !


Sola gratiapar la grâce seule ») - L'homme ne peut pas mériter son salut auprès de Dieu, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l'homme capable d'aimer lui aussi. Ainsi, la valeur d'une personne ne dépend que de l'amour de Dieu, et non de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social.
Sola fideSeule la foi compte ») - Ce don se fait à l'occasion d'une rencontre personnelle avec Dieu, en Jésus-Christ (solo Christo, par Christ seul). C'est cela la foi, non une doctrine ou une œuvre humaine. D'une personne à l'autre, elle peut surgir brusquement ou être le fruit d'un cheminement. Chacun la vit de manière particulière, comme sa réponse à la déclaration d'amour de Dieu.
Sola scripturapar l'Écriture seule ») - (A mettre en rapport avec le sacerdoce universel et l'éclairage indispensable du Saint Esprit). Considérée comme porteuse de la parole de Dieu, la Bible est à la fois la seule autorité théologique et le seul guide, en dernière instance, pour la foi et la vie. Elle est éclairée par la prédication de ministres appelés par l'Église et formés par elle (mais le Saint-Esprit peut appeler d'autres prédicateurs que seulement ceux-ci). À travers les témoignages humains qu'elle transmet, elle dessine des principes de vie à partir desquels s'exerce la responsabilité personnelle de chacun.
Solus ChristusJésus Christ seul »). Jésus Christ est le seul intermédiaire entre Dieu et l'Humanité.
Soli Deo gloriaà Dieu seul la gloire ») - Il n'y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu. Ainsi, aucune entreprise humaine ne peut prétendre avoir un caractère absolu, intangible ou universel, y compris la théologie. De plus, partant du principe que Dieu a donné la liberté aux hommes, les protestants sont généralement favorables à un système social qui respecte la pluralité et les libertés.
Ecclesia semper reformandal'Église doit se réformer sans cesse ») - Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. Elles sont secondes. « Elles peuvent se tromper », disait Luther. Ainsi, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement et leur propre doctrine, à partir de la Bible. En revanche, les chrétiens catholiques pensent qu'il faut être guidé par l'Église de façon claire. La certitude peut aller dans certains cas jusqu'au dogme (vérité qui ne peut être reniée), prononcée par un concile, ou par le Pape en vertu de l''infaillibilité pontificale'.
Sacerdoce universel - Principe de la Réforme protestante, que Luther considère comme central, selon lequel chaque baptisé est « prophète, prêtre et roi » sous la seule seigneurie du Christ. Ce concept anéantit les principes de hiérarchie au sein de l'Église. Chaque baptisé a une place de valeur identique, y compris les ministres (dont les pasteurs font partie). Issus d'études de théologie et reconnus par l'Église, ils sont au service de la communauté pour l'annonce de la Parole de Dieu (prédication et sacrements) et les missions particulières qui en découlent. Les femmes ont accès aux ministères de certaines Églises protestantes, cela a évolué en fonction des pays et des époques.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 19:10

Le protestantisme regroupe plusieurs vagues successives. D’abord le point de départ avec les réformes européennes du XVI° siècle, ce que l’on appelle le protestantisme historique avec par ordre de développement les réformes luthérienne (avec Martin Luther), helvétique (Ulrich Zwingli à Zurich, calviniste (Jean Calvin à Genève), anabaptiste, anti-trinitaire (en Lituanie, Pologne et Transylvanie) ; les calvinistes prendront le nom de Réformés et les anti-trinitaires celui d’unitariens ; les anabaptistes donneront naissance aux mennonites et aux baptistes (lien).


S’ajouteront à ce socle, des mouvances ralliées à la Réforme (vaudois lors du synode de Chanforan en 1532, anglicans à partir de 1536 avec l’influence d’un Thomas Cranmer) ; puis des mouvements de réveil (quakers avec George Fox à partir de 1650, méthodistes avec John Wesley à partir de son illumination en 1738) ; enfin de nouvelles Eglises qui, aux XIXème siècle aux Etats-Unis, se disent protestantes (Eglises adventistes, pentecôtistes, évangéliques indépendantes dont les Assemblées de Dieu, etc.). A noter que les témoins de Jéhovah se tiennent à l’écart, ainsi que quelques Eglises évangéliques indépendantes qui ne font pas partie des fédérations protestantes.


Quant aux unitariens, bien que protestants historiques, ils ne sont jamais cités dans les textes présentant le protestantisme ! Parfois, ils se retrouvent chez certains historiens dans la catégorie « Réforme radicale » avec les anabaptistes ! Seraient-ils donc les canard boiteux de la Réforme ? A noter qu’en cluj-napoca_institut_de_theologie_protestante.jpgTransylvanie, ils font séminaire théologique avec tronc commun avec les luthériens et les calvinistes (à l’initiative du régime communiste roumain, mais ce compagnonnage a été maintenu après sa chute). En France et régions francophones voisines, les unitariens sont en relation avec les protestants libéraux regroupés autour de la revue et association « Evangile et Liberté ».

L'Institut de théologie protestante à Cluj-Napoca (Kolozsvar en hongrois), bel édifice classique reconnaissable par sa tour d'angle. Vers le fond : le collège réformé puis l'église de même confession avec ses deux tours jumelles. En face, en sortant à droite de la photo, la grande place Avram Iancu où se trouve une cathédrale orthodoxe construite récemment.


On peut penser que, ne faisant pas partie des fédérations protestantes, ils ne font pas partie de la famille. En fait, ce sont les autres protestants qui les rejettent pour cause de non adhésion au dogme trinitaire. En 1559, le premier synode national protestant, tenu à Paris en 1559, élabora la confession de foi, qui, ratifiée en 1571 par le synode de La Rochelle, prit le nom de confession de la Rochelle. Celle-ci écarta les anabaptistes et les anti-trinitaires ; depuis, aucun synode ultérieur n’est revenu sur cette décision. Honni soit qui mal y pense ! Si des Eglises réformés de France, de Wallonie et de Romandie ont toléré en leur sein quelques pasteurs libéraux qui se sont déclarés de conviction unitarienne (dans le cadre d’Eglises latitudinaires acceptant plusieurs théologies), cela a été tempéré par le fait que ceux-ci en ont fait une question d’opinion personnelle et subordonnée à leur appartenance protestante libérale, et donc non militante, hormis le pasteur belge Pierre Bailleux (lien) et le pasteur français (ERF) Pierre Jean Ruff (lien).


federation_protestante_de_france.jpgDepuis l’entrisme des chrétiens évangéliques au sein des fédérations protestantes, il est certain qu’une éventuelle candidature unitarienne serait rejetée avec encore plus de fermeté. Rappelons que le Conseil œcuménique des Eglises (COE) basé à Genève a renforcé sa définition « trinitaire » du chrétien à l’instigation d’Eglises luthériennes et des Eglises orthodoxes (l’Eglise réformée de France ERF avait alors protesté, lien). 

 

Paradoxalement, c'est à une fédération catholique non dogmatique et indépendante, acceptant les protestants et les unitariens, la Fédération des réseaux du Parvis, que les chrétiens unitariens français ont adhéré en mai 2006 ! (lien).

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 12:10

facebookContrairement à ce que laisse à penser son intitulé, le groupe " chrétiens unitariens " sur Facebook est d'orientation évangélique et fondamentaliste et ne relève en aucune manière de l'unitarisme. SVP ne pas confondre l'anti-trinitarisme bibliciste avec la mouvance unitarienne. Depuis 1986, avec Albert Blanchard Gaillard comme cheville ouvrière et Théodore Monod comme président d'honneur, le christianisme unitarien a été représenté en France et pays francophones voisins par l'Association unitarienne francophone, puis, à partir de 1997 par l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), ici présente. L'usurpation de la dénomination va jusqu'au responsable de ce groupe qui emprunte carrément et pour lui-même le pseudonyme de "chrétien unitarien". Nous sommes intervenus plusieurs fois auprès de lui afin de lui demander de se présenter comme évangélique, ce qu'il a toujours été depuis que nous le connaissons et qu'il est toujours au vu de l'expression actuelle de sa foi, mais en vain.


Bon, du côté de l'AFCU, nos adhérents et nos lecteurs le savent bien, tout est dit en totale transparence sur son site : statuts de l'association, responsables, compte-rendu des AG, etc. (lien). 


Ce n'est nullement une querelle d'appartenance car l'unitarisme contemporain accepte tout à fait le pluralisme d'associations ou d'Eglises, mais c'est une confusion regrettable entre deux courants historiques bien distinctes : le christianisme unitarien issu de la Réforme protestante anti-trinitaire du XVIème siècle et qui a évolué en religion libérale, d'une part, et d'autre part les mouvements anti-trinitaires fondamentalistes qui se sont développés bien plus tard aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle avec les adventistes et les Témoins de Jéhovah, etc... Il en résulte des thématiques et des styles tout à fait différents, impossibles à concilier entre eux !

 

Ceci dit, on a parfaitement le droit d'être d'un mouvement anti-trinitaire fondamentaliste, mais se revendiquer de la mouvance unitarienne est alors tout à fait incongrue ! En tout cas aucune congrégation unitarienne du monde entier et notre réseau international, l'International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) ne sauraient travailler avec un quelconque groupe fondamentaliste, notre mouvance toute entière proclamant sa foi libérale.

 

Nous sommes amenés à faire cette mise au point et cete mise en garde car des protestants libéraux, trompés par l'intitulé, se sont inscrits à ce groupe ...

 

Les chrétiens unitariens, quant à eux, se réunissent sur la page Facebook au sein du  groupe "Unitariens francophones", ouvert en février 2012 ; ils s'y retrouvent avec d'autres unitariens et de très nombreux sympathisants.

 

En fait, il s'agit d'une initiative purement individuelle de la part d'une personne. Jusqu'à présent, les Témoins de Jéhohah et autres fidèles de mouvements ou Eglises anti-trinitaires n'ont JAMAIS dit qu'ils étaient "chrétiens unitariens". Ce sont là des "nouveautés" liées aux réseaux sociaux sur la Toile puisque des acteurs isolés peuvent y lancer des groupes en les dénommant à leur convenance. Il y a eu ainsi, en Espaggne, un groupe Yahoo de même appellation, lequel n'a d'ailleurs pas connu de succès et dont le fondateur avait même disparu de la circulation !

 

Il reste que ces initiatives individuelles causent beaucoup de tort à notre dénomination car les internautes sont peu nombreux à connaître ce qu'est l'unitarisme ; les confusions et amalgames sont alors faciles.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:08

Théodore Monod, unitarien jusqu’où ? par Jean-Claude Barbier, article à la Une du bulletin n° 120 de la Correspondance unitarienne d'octobre 2012.

Théodore Monod ne s'est jamais dit unitarien proprement dit, sans doute parce que cela n'aurait pas été forcément compris dans les milieux protestants, même si sa paroisse, l'Observatoire du Louvre, a eu et a encore des pasteurs libéraux. Mais il se disait "chrétien pré-nicéen", ce qui équivaut finalement à la même chose.

Il a patronné la première association unitarienne, l'Association unitarienne française (AUF), en qualité de président d'honneur, la cheville ouvrière en étant Albert Blanchard-Gaillard, qui était alors professeur d'histoire à Marseille et, sur le plan religieux, franc-maçon de spiritualité chrétienne. C'est autour de sa personne que, en juillet 1986, en marge d'un colloque organisé par le chapitre (Chapter) « Europe et Moyen-Orient » de l'International Association for Religious Freedom (IARF) à la Faculté libre de théologie protestante de Montpellier, que se sont réunis une dizaine de personnes, principalement des protestants libéraux français et deux Américains unitariens. L'association fut déclarée selon la loi 1901 en février et il en fut le président d'honneur jusqu'en 1996. Il prit sa charge très à coeur : les statuts de l'association donnèrent lieu à échange de correspondance entre Albert Blanchard-Gaillard et lui, et il vint à toutes les AG (qui eurent lieu statutairement tous les 2 ans). Mieux, dans les années 1990, il participa aux cultes unitariens qui furent accueillis au presbytère de l’Observatoire du Louvre, à Paris (Philippe Vassaux était alors pasteur de cette paroisse), mais ces cultes (animés par un franc-maçon qui n’était pas de culture protestante) cessèrent faute de participation suffisante et régulière.

Théodore Monod voyait l’unitarisme comme un courant chrétien, en pleine continuité avec l’Eglise historique des unitariens en Transylvanie (fondée en 1568 avec la Réforme anti-trinitaire). Il n’était pas d’accord pour l’ouverture de cette tradition à d’autres croyants, voir à des non croyants pratiquant les valeurs évangéliques sans avoir la foi chrétienne. Lui et Albert Blanchard-Gaillard considéraient l’unitarisme-universalisme américain comme une dérive, un peu comme un New-Age nébuleux et syncrétique. Si bien que, lorsqu’une majorité occasionnelle, décida en AG de septembre 1996, de s’ouvrir à toutes les autres religions révélées (ce qui, somme toute, restait encore loin de l’interfaith pratiqué par les congrégations unitariennes-universalistes américaines), il refusa – et, toujours avec Albert Blanchard-Gaillard comme cheville ouvrière – il se retrouva comme président d’honneur à la tête d’une nouvelle association unitarienne statutairement chrétienne (d’une part avec référence à Dieu et, d’autre part, à la personne et à l’enseignement de Jésus) : l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (qui déposa ses statuts en février 1997) et qui est toujours active ; voir son site ( lien). A noter que la première association, l’AUF, a cessé ses activités après 2003 et s’est dissoute en janvier 2006.

Il reste de cette participation de Théodore Monod la volonté des unitariens français de maintenir une identité chrétienne pleine et entière – c’est le rôle de l’AFCU – même si, à partir de novembre 2005, l’AFCU accepta de poser sa candidature au réseau mondial qu’est l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU), fondé en 1995 et où se retrouvent toutes les sensibilités de l’unitarisme contemporain dont l’unitarisme-universalisme américain.


Ces sensibilités étant très diverses, allant de la foi chrétienne à l’athéisme spirituel, il est impossible de les faire cohabiter dans une même association, si bien que dès sa fondation en octobre 2002, le réseau de la Correspondance unitarienne, basé à Bordeaux, a milité pour le pluralisme associatif, le travail en réseau avec le respect des identités des uns et des autres, l’ouverture à tous pour les activités gérées par les chrétiens unitariens (bulletin mensuel de la Correspondance unitarienne, groupe de discussion Unitariens francophones sur Yahoo, Cahiers Michel Servet, etc.), et, bien sûr, les échanges avec les autres communautés unitariennes du monde entier.

Le même esprit anime l’Eglise unitarienne francophone (lancée en juin 2008 sur Internet), ouverte également à tous et pas seulement aux chrétiens et qui pratique l’interfaith dans le cadre de célébrations libres, mais où l’on parle volontiers de Jésus et de Dieu et où la Bible est citée. Signe de cette maintenance chrétienne est le choix du pasteur de cette nouvelle Eglise « on line », titulaire de sa chaire, qui est la révérende Maria Pap, ministre du culte de notre Eglise historique (fondée en 1568 par l’évêque Ferencz David), l’Eglise unitarienne de Transylvanie ; un accord de partenariat est d’ailleurs en cours entre cette Eglise et la nôtre pour officialiser cette relation.

Théodore Monod est décédé le 22 novembre 2000, avant cette évolution. Il est donc difficile de savoir s’il l’aurait avalisée. Le protestantisme a toujours accompagné ses credo de dissidences institutionnelles, mais il a su aussi, ne l’oublions pas, mettre sur pied de larges fédérations. Qu’une association chrétienne s’inscrive dans une mouvance plus large n’est donc pas antinomique au protestantisme, à la condition toutefois que la composante confessante ne se dilue pas dans l’eau !  C’était son soucis et je crois pouvoir dire que, sur ce point, il a été respecté. En cela, sa figure reste titulaire de l’unitarisme français contemporain qui a su évoluer dans la continuité, sans rupture.

Bibliographie –

PROKOP Karel, 1988 et 1989 – Le Vieil homme et le désert, puis Le Vieil homme, le désert et la météorite, 1 DVD, diffusé par l’INA en 2008
VRAY Nicole, 1994 – Monsieur Monod, Actes Sud, 464 p., 11,70 euros
BLANCHARD-GAILLARD Albert, 2000 - Théodore Monod (1902-2000), Explorateur et savant, humaniste et chrétien libre, mis en ligne en novembre sur le site Profils de Libertés (lien).
theodore_monod_dvd.jpgBLANCHARD-GAILLARD Albert, 2001 - 2001 - " Théodore Monod, notre ami unitarien (1902 - 2000) ", Recherches unitariennes, n° 9, début 2001,
BERNE Mauricette et MONOD Ambroise (sous la direction de), 2010 – Théodore Monod, Archives d’une vie, Editions du Chêne, 240 p., 45 euros.
FRAYSSE Louis, 2012 – Regard sur Théodore Monod : les différentes facettes du célèbre naturaliste (« L’homme multiple ») ; entretien avec Ambroise Monod, son fils cadet ( « Le nomadisme de sa pensée théologique ») ; sa relation avec le Muséum national d’histoire naturelle (« La maison de Monod »), dans Réforme, début mai.
REUSSNER Caroline, 2012 – Théodore Monod, une météorite dans le siècle, documentaire à voir sur Ushuaïa TV (lien) (émission les 5, 7 et 15 mai).

OGER Jacques, 2012 - Théodore Monod, un nomade entre terre et ciel, film France 2, Agora, 56 minutes DVD de la Fondation Bersier ( lien)

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 20:22

Dans le nouvel annuaire de la Fédération des réseaux des parvis (lien), l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), qui est membre de cette fédération, s'est ainsi présentée, en une page :

AFCU_texte_lateral.jpg

Contact : Jean-Claude Barbier, Résidence, « Les Saules », bât. C1, avenue du Maréchal Juin, 33170 Gradignan, 05 40 32 56 12, correspondance.unitarienne@wanadoo.fr, http://afcu.over-blog.org

Adhérents / sympathisants - 12 adhérents [nombre de cotisants en 2010], 250 destinataires du bulletin mensuel

Histoire - L’unitarisme est issu du mouvement anti-trinitaire qui est l’une des Réformes protestantes du XVI ème siècle européen (avec des Églises en Pologne et en Transylvanie). Il s’est développé en Angleterre puis aux Etats-Unis et dans les pays anglophones, puis s’internationalise depuis le XX ème siècle. Un réseau mondial, l’International Council of Unitarians and Universalists, fonctionne depuis 1995 et met en relation près d’un million de fidèles et sympathisants. En France, la première association unitarienne a été fondée en 1986, avec comme président d’honneur le savant botaniste et protestant libéral Théodore Monod.
Principes fondateurs - La théologie unitarienne, de caractère non dogmatique, est ouverte aux autres religions et sagesses du monde entier. La Bible est un ouvrage de référence, mais non d’autorité, et son exégèse doit tenir compte des progrès scientifiques dans tous les domaines. L’ecclésiologie est de type épiscopal et synodal pour l’Église historique de Transylvanie, mais ailleurs de type congrégationaliste (souveraineté de chaque communauté).
Objectifs - L’AFCU s’adresse à tous ceux qui sont croyants et qui se veulent disciples de Jésus (simplement homme), à la fois pour son enseignement et pour sa personne.
Principales activités et fonctionnement - Peu nombreux et géographiquement dispersés, les unitariens mettent à profit les nouveaux outils de l’Internet : messagerie électronique pour l’envoi d’un bulletin mensuel (Correspondance unitarienne), groupe Yahoo (Unitariens francophones) pour échanger des informations et discuter, plusieurs blogs (le site de l’association, un site documentaire - La Besace des unitariens -, un site engagé par rapport aux événements avec les Actualités unitariennes, un site pour la recherche Études unitariennes), enfin une Église en ligne, l’ Église unitarienne francophone. Pour lutter contre l’islamophobie : les Amitiés islamo-unitariennes (avec également un site).
Publications : Correspondance unitarienne (bulletin mensuel de 4 pages), Cahiers Michel Servet (dont la parution est occasionnelle).
Liens privilégiés / partenariats - Relations avec les autres mouvements religieux de théologie non dogmatiques ; partenariat avec les communautés unitariennes de l’Afrique francophone (Burundi, Congo Brazzaville, Congo Kinshasa, Togo).
Mots clés - Unitarisme, christologie, ecclésiologie, exégèse.

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 17:40

 
L'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) est née d’une scission au sein de l’Association unitarienne francophone (AUF)* lors de l’AG de celle-ci, au Lignon (banlieue de Genève), en septembre 1996. L’association a été déclarée à la préfecture des Alpes de Haute Provence, à Digne-les-Bains, le 5 février 1997, après que le titre et les statuts aient été adoptés lors d’une assemblée générale constitutive qui s'est tenue à Digne, au temple de Gaubert, le 31 janvier.

* l'AUF a été fondée avec l'aide de Théodore Monod en juillet 1986 dans le cadre d'une conférence européenne de l'IARF tenue à la Faculté libre de théologie protestante de Montpellier. Elle n'a plus tenu d'AG après 2003 et s'est dissoute en janvier 2006.

ci-contre, projet de buste de Théodore Monod vu sur
le site de l'Unesco

L'AFCU a eu Théodore Monod comme président d'honneur, jusqu’à sa mort en novembre 2000.

Albert Blanchard-Gaillard
(cofondateur de l’AUF en juillet 1986, puis secrétaire général et président de cette association) a été le premier président en exercice de l'AFCU, suivi de Patrice Codur (1998 - octobre 2004), Jean-Marie Godillot (octobre 2004 - septembre 2005), Jean-Pierre Babin (octobre 2005 - mars 2006), Bernard Biro (mars 2006 - décembre 2006), Jean-Claude Barbier (par intérim, octobre 07 – avril 08), Guy Lévy (mai 2008 - avril 2009), Noëlle Colle (avril 2009 - mars 2010).

Le poste de secrétaire général (SG) a été occupé par Patrice Codur (en 1997), Jean-Marc Van Hille ( - février 2004), Jean-Marie Godillot (février - octobre 2004) et Jean-Claude Barbier (octobre 2004 - avril 2009), Jean-Pierre Babin (avril 2009) et Michel Jamet par intérim jusqu'en mars 2010.

Albert Blanchard-Gaillard est président d’honneur depuis la mort de Théodore Monod. Il dirige le Conseil d’administration de l’AFCU.

Le bureau peut solliciter l’avis de conseillers choisis parmi des personnalités en dehors de l’association et qui lui apportent leur soutien moral : Michel Languillat (décédé) cofondateur de l’AUF en 1986, pasteur de l’Eglise réformée de France, Toulon (mars 2006 –mai 2006), Pierre Bailleux (décédé en janvier 2008), pasteur de l’Eglise protestante unie de Belgique, EPUB, Braine l’Alleud, Bruxelles (mars 2006 - février 2008), Pierre-Jean Ruff, pasteur de l’Eglise réformée de France, ERF (depuis mars 2006), et Albert Gandonou, catholique, Béninois, président du Mouvement Chrétiens pour changer le Monde (depuis mars 2006), Cotonou.

Depuis, l’AG d’octobre 2005, le bureau dispose de délégués en charge d’une activité précise. Ceux-ci aident le bureau mais n'en sont toutefois pas membres du bureau.

date des assemblées générales

- 31 janvier 1997, Digne-les-Bains, AG constituante.
- de 1998 à 2003, Marseille
- dimanche 24 octobre 2004, Marseille
- du samedi 15 au dimanche 16 octobre 2005, Agde (dans le cadre de la Journée annuelle du protestantisme libéral organisé par Evangile et Liberté)
- du vendredi 3 au dimanche 5 mars 2006, Paris (Hôtel Ibis, Porte d’Italie)
- samedi 6 octobre 2007, Paris, café Le Royal à Jussieu
- du jeudi 1er au dimanche 4 mai 2008, Thouaré-sur-Loire (banlieue Est de Nantes, au domicile de la famille Barbier) 
- samedi 18 avril 2009, Basse-Goulaine (banlieue Est de Nantes, au domicile de Jean-Pierre Babin, siège de l'association.

- samedi 6 mars 2010, Thouaré-sur-Loire (banlieue Est de Nantes, à la résidence secondaire de Jean-Claude Barbier).

Cette présentation de notre association a été publiée dans le n° 78, avril 2008, de la Correspondance unitarienne  " L'heure du bilan pour les chrétiens unitariens de l'Europe francophone (France, Wallonie, Communauté francophone de Bruxelles, Suisse romande) ". Elle a été actualisée le 25 février 2010.

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 16:28

Notre assemblée est une association loi 1901. Elle peut célèbrer des cultes lors des rencontres qu’elle organisent, ou encore avec d’autres chrétiens et croyants libéraux ou encore à l’occasion d’évènements de la vie de famille comme des baptêmes, des mariages, des obsèques, etc.  Mais elle n’est pas une Eglise à proprement parler avec un culte régulier et des paroisses. Nous ne sommes donc en concurence avec aucune Eglise !

Nous invitons ceux qui sont de conviction unitarienne à se brancher sur une communauté de proximité de leur choix (communauté catholique de base, paroisse protestante animée par un pasteur libéral, loge maçonnique, etc.). Nous ne demandons à personne de rompre avec ses appartenances antérieures et sa communauté religieuse ! Bien au contraire, nous encourageons chacun dans son propre itinéraire spirituel en l’assurant de notre amitié et de nos encouragements.

Théodore Monod disait que chacun est entrain de gravir la même montagne au sommet de laquelle Dieu nous a donné rendez-vous.

Si vous souhaitez des contacts locaux, nous vous communiquerons des adresses de militants ou de sympathisants unitariens qui habitent votre région.

Bulletin d’inscription :

nom, prénoms,
adresse postale,
téléphone fixe / portable / fax,
messagerie électronique (e-mail / courriel),
année de naissance,
activités professionnelles et autres,
appartenance à une Eglise ou à des mouvements,

déclare être en accord avec les articles cités ci-dessus des statuts de l’AFCU,
signature et date :

Cotisation :

Joindre 20 euros à l’ordre de l’AFCU ou en espèces si vous êtes à l'étranger (100 euros ou plus pour être " membres bienfaiteurs ") et adresser ce document signé au trésorier : à Jean-Claude Barbier, résidence " Les Saules ", bât. C1, avenue du Maréchal Juin, 33170 Gradignan, tél. 05 40 32 56 12, correspondance.unitarienne@wanadoo.fr
En cotisant, vous pourrez participer aux AG annuelles de l’AFCU et y voter, soit directement, soit par correspondance.

Par ailleurs, le bulletin mensuel de la Correspondance unitarienne vous sera envoyé gratuitement si vous disposez d’une adresse électronique ou, par voie postale, en échange de 15 euros (en timbres, en billet ou en chèque).

Bienvenu au sein de notre assemblée.

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:00

Le christianisme unitarien est né de la Réforme protestante anti-trinitaire du XVIème siècle.

Il se réfère à l’Espagnol Michel Servet (1511-1553), qui vécut principalement en France,

au Transylvain Ferenc David (vers 1515-1579),

à l’Italien Faust Socin (1539-1604), qui oeuvra en Pologne,

à l’Anglais Joseph Priestley (1733-1804),

aux Américains William Ellery Channing (1780-1842)

et James Luther Adams (1901-1994)

et à la tradition protestante libérale française avec :

Charles Wagner (1852-1918),

Albert Schweitzer (1875-1965),

et Théodore Monod (1902-2000).

D’une façon générale il invite à une restitution du christianisme selon les Evangiles.

Il rend un culte à Dieu seul et suit les enseignements du rabbi Yeshoua de Nazareth.

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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 20:13
Jusqu’au milieu du XIXème siècle aux Etats-Unis et jusqu’au milieu du XXème siècle en Europe, tous les unitariens étaient chrétiens. C’était donc un pléonasme que de préciser “ chrétiens unitariens ” ; par exemple, on ne dit pas chrétiens catholiques puisqu’on sait que les catholiques sont chrétiens par définition. Nos Eglises historiques se disent “ unitariennes ”, étant entendu d’ailleurs que l’usage veut qu’une Eglise soit chrétienne ! Mais l’unitarisme s’étant diversifié (élargissement aux monothéismes révélés, post-christianisme, théisme, unitarisme-universalisme), les unitariens qui sont restés chrétiens – en continuité avec leur histoire du XVIème siècle – sont bien obligés d’apporter la précision de leur christianisme.
 
Aujourd’hui, les chrétiens unitariens ont leur Eglise historique en Transylvanie (fondée en 1568), dédoublée au XXe en une Eglise unitarienne de Roumanie (80 000 habitants au recensement de la population totale en 1992) et Eglise unitarienne de Hongrie (environ 4 500 fidèles). Sont également chrétiennes la King’s Chapel à Boston, aux Etats-Unis, une importante communauté en pays kashi en Inde du Nord-Est (10 000 habitants), une Eglise en Norvège, une autre à Berlin ; et des associations “ chrétiennes unitariennes ” en Ulster, Angleterre, France, Italie, Burundi et Congo. Soit au total une mouvance dépassant les 100 000 personnes, sans compter les unitariens de sensibilité chrétiennes qui sont dans des congrégations devenues composites.
 
Les congrégations unitariennes de Grande-Bretagne pratiquent désormais un post-christianisme ouvert aux agnostiques et aux athées et on peut compter à peu près 61% de chrétiens dans leurs rangs, mais les effectifs ont baissé d’une façon drastique (1) ; aujourd’hui, il n’y aurait plus que 4 500 inscrits chrétiens et non chrétiens. Ce pourcentage ne serait que de 9% au sein des congrégations aux Etats-Unis, lesquelles ont, pour la plupart, adopté le modèle de l’unitarisme-universalisme, à la suite de leur fusion en 1961 avec l’Eglise universaliste.              
Jean-Claude Barbier
 
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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 23:49

 Roger Sauter, 1992 ( ?) " Pourquoi nous sommes unitariens ", reproduit dans la Correspondance unitarienne, n° 12, janvier 2003.

Voir sur notre site documentaire, La Besace des unitariens, la bibliographie unitarienne de Roger Sauter, membre de l'Association unitarienne francophone de 1992 à 2003, dont il fut président d'honneur à partir de 1998.

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