Les petites maisons sous la neige ont soigneusement fermé volets,
puis éteint toute lumière.
Seules leurs cheminées fument doucement
pour maintenir la chaleur ronronnante du foyer.
Elles se mirent, coquettes, sans fin dans la rue verglacée
où la nuit a si brutalement chût.
C’est le repos nocturne, plus rien à faire !
Faudra voir avec l’aube pour un jour nouveau !
Personne n’a vu le couple cogner en vain aux portes fermées.
Trop tard ! trop gênant !
La jeune femme est enceinte et semble fatiguée comme d’un trop long voyage
Elle s’appuie sur son homme, apparemment plus âgé qu’elle.
Le couple avance en toute solitude, en pleine froidure ;
d’où vient-il ? où va-t-il ?
Sans doute des nomades, sans doute des immigrés, sans doute des étrangers …
Pourront-ils trouver refuge ?
Jusqu’où pourront-il ainsi aller sans tituber de fatigue et de froid ?
Ce n’est que bien après, plus de 70 ans plus tard
qu’un chroniqueur nommé Luc,
nous apprendra que ce couple errant,
au-delà des nouveaux lotissements de la petite ville,
là où commence la campagne verte,
a pu trouver, enfin, la crèche d’un berger.
- vous savez ? là où les brebis et les moutons se regroupent le soir
autour d’une mangeoire pleine de foin, pour passer l'hiver -
… et qu’un enfant y est né.
Légende ou vérité ? Comment peut-on savoir ?
Le ciel, paraît-il sans nuage aucun, était tout étoilé,
si bien que chacun pouvait même choisir son étoile filante !
Le lendemain matin, nous dit le chroniqueur,
Tous les bergers du voisinage, étonnés de cette naissance imprévue,
s’assemblèrent pour lui faire fête.
... Yeshoua est son nom, Alléluia !
Puis vinrent, nous dit un autre chroniqueur
– cette fois-ci du nom de Matthieu –,
venus de très loin, de bien riches étrangers,
peut-être des touristes faisant le tour du monde ?
en tout cas de bienvenus donateurs.
Ils auraient, nous dit ce dernier, apportés des cadeaux,
car tout enfant, quel qu’il soit, est, selon ces visiteurs, digne d’un roi !
Chaque enfant nouveau né,
- auraient-ils encore dit, d'un air prophétique -
est l’avenir de l’Humanité … !
Ce poème a été écrit par Jean-Claude Barbier en actualisant Lc 2, 1-20 et Mt 2, 1-12,
pour contribuer à la campagne de Noël lancée par la Communione unitaria italiana (CUI,
sous la forme d’un « événement » sur Facebook » (lien),
afin de financer son programme d’activités humanitaires.
Il sera en article à la Une dans le bulletin n° 122 de la Correspondance unitarienne
pour le mois de décembre (lien). Il a été traduit en italien par Giacomo Tessaro
et mis en ligne sur le site de la Communione unitaria italiana (CUI), lien