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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 11:16

Alisha Rani habite à Shillong dans l’Etat du Meghalaya. Elle parle l’anglais, le khasi et le pnar. Elle a étudié au prestigieux collège St. Mary's College, fondé en 1821 dans le Kentucky (à l'est de la chaîne montagneuse du Cumberland).

 

De retour en son pays, elle vient de lancer un site dans le style de celui des unitariens-universalistes américains, http://uunei.org ( lien ). A noter que le UU de la dénomination signifie ici « Unitarian Union » (of Nord-East India) et non unitarien-universaliste ; rappelons que cette communauté est d’orientation théiste et s’adresse à Dieu dans ses prières..


Le site présente une liste des 35 églises de la région (la communauté avançais au début du siècle 9225 fidèles, ce qui donne une moyenne de 264 fidèles par congrégation), et de nombreuses photos qui évoquent le partenariat avec les congrégations américaines ( lien) avec la construction d’écoles (voir par exemple les photos de l’inauguration du Mawlatbah Unitarian School ce 8 décembre) et de lieux de culte. Voir aussi les photos émouvantes du 145ème anniversaire de la naissance du fondateur de l’Eglise, Hajom Kissor Singh (1865-1923).


Les chrétiens unitariens français saluent le dynamisme de cette Eglise et son ancrage dans les milieux ruraux, en suivent attentivement les activités et présentent un important dossier sur elle ( lien)

 

kashi_charlottesville.jpgà l'assemblée générale (GA) de l'Unitarian Universalist Association of Congregations (UUA, Etats-Unis), tenue à Charlottesville en Caroline du Nord, un unitarien kashi prend la parole à côté de la bannière du Partner Church Council, instance de l'UUA qui organise les partenariats.


kashi_ecole.jpg

Mawlatbah Unitarian School, école construite dans le cadre d'un partenariat

avec les congrégations unitariennes-universalistes américaines

 

kashi_hk-singh-students-during-146th-birthday-of-hajom-kiss.jpgchorale scolaire pour la célébration du 146ème anniversaire de la naissance du fondateur de l'Eglise

 

kashi_chorale.jpggroupe de femmes priant lors de la cérémonie d'anniversaire du fondateur de l'Eglise


kashi_145_anniversaire_hajom_kissor_singh.jpgkashi_145_anniversaire_hajom_kissor_singh_bis.jpg

 

kashi_lieu_de_culte_1.jpgkashi_lieu_de_culte_2.jpg

lieu de culte "moderne" en pays kashi, construit en amphithéatre circulaire. A noter le pupitre toujours très grand, en bois et avec une recherche de l'originalité, selon la tradition unitarienne américaine qui, à la suite de la tradition protestante, continue à accorder une grande importance au sermon délivré par le pasteur.  Dans la tradition unitarienne de la Transylvanie (Eglise historique de l'unitarisme datant du XVIème siècle), c'est la table de communion qui est à l'honneur.


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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 01:51

La plus ancienne Eglise unitarienne de l’Inde fut fondée à Madras (au nord de Pondichéry, sur la côte orientale) le 19 décembre 1795 par William Robert à son retour d’Angleterre où il avait été emmené comme esclave et où il fréquenta une église unitarienne. Il était né d’un parent hindou et avait grandi dans une famille musulmane. Il était simple laïc, devenu libre après la mort de son maître. Cette Eglise existe toujours aujourd’hui et est restée de confession chrétienne : Unitarian Christian Church in Chennai. Mais elle est restée isolée et n’a pas fait tâche d’huile.

 

kashi_unitarian_church_puriang.JPG

l'église unitarienne de Puriang, en pays kashi (N-E de l'Inde).

Au sommet du fronton, le calice des unitariens doublé d'un éclairage de nuit de même forme.

 

C’est en pays kashi, au sein d’une ethnie de la partie actuelle Nord-Est de l’Inde (séparée du reste du pays par le Bangladesh) que l’unitarisme va se développer à l’initiative d’un indigène autodidacte, Babu Hajom Kissor Singh Lyngdoh Nongbri, à partir de 1887. Il est décédé le 13 novembre 1923 à Puriang, un village à environ 19 km de Jowai et à 40 Km de Shillong. Il laisse derrière lui une Eglise unitarienne croyante en un Dieu universel selon la tradition unitarienne américaine d’ouverture à tous. Chaque année, les Eglises unitariennes de cette région commémorent cette anniversaire ; cette année fut le 88ème anniversaire.

 

kashi_choeur_de_femmes_madan_laban_church.JPGkashi_madan_laban_church.JPG

l'Eglise unitarienne de Madan Laban commémore l'anniversaire de la mort de Hajom Kissor Singh,

dont on voit la photo derrière le célébrant.

 

Cette Eglise est théiste : croyance en Dieu, référence à l’enseignement de Jésus, mais aussi à d’autres corpus religieux, comme par exemple la sagesse des religions locales. Elle regroupe aujourd’hui environ 100.000 fidèles. Voir la présentation de cette Eglise sur le site des chrétiens unitariens de l’AFCU dans le dossier qui lui est consacré (lien).


kashi_Jowai_church.JPGl'église unitarienne de Jowaï dans l'Etat du Meghlaya (N-E de l'Inde) ;

au sommet le calice des unitariens

Le siège de l'ICUC se trouve dans cette ville

 

 Les deux communautés, celle de Chennai et l’Union des Eglises unitariennes du pays kashi, se sont mises d’accord pour un organe national, le Indian Council of Unitarian Churches (ICUC) fondé le 12 décembre 1987 et basé à l’Office of the Unitarian Union, à Jowai, dans l’Etat du Meghalaya (N-E de l’Inde, en pays kashi).
Office of the Unitarian Union, Jowai –793150 Meghalaya, India. Ph. No. (O) 22528.


h_helpmen_mohrmen.jpgLe révérend H. Helpme Mohrmen * (photo jointe), secrétaire général de cet organe national, gère plusieurs sites sur la plate-forme Blogger. Grâce à eux, nous disposons désormais d’une bonne documentation en anglais et en langue kashi, ainsi que des photos (il faut cliquer sur elles pour les agrandir). * E-mail : hh_mohrmen@yahoo.com, H.H.Mohrmen@gmail.com


Unitarian Church North East India,

depuis octobre 2010 et en anglais (lien),
Unitarian Union North East India,

depuis octobre 2009 et en langue kashi (lien),
U Nongwad, depuis octobre 2009, en langue kashi (lien)
H.H. Mohrmen, depuis novembre 2008, en anglais,

blog personnel donnant des informations et un point de vue sur la région (Etat du Meghalaya) (lien)


La prière mondiale des unitariens pour le mois de décembre 2011 a été écrite par le  révérend Derick P. Pariat de l’Unitarian Church de Nongthymmai, près de Shillong en pays kashi, dans l’Etat de Meghalaya (lien).

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 13:45

Hajom Kissor Singh (1865-1923), traduction en français par Christian Phéline (avril 2008) de la bibliographie rédigée par Spencer Lavan pour le compte de l’Unitarian Universalist Historical Society (UUHS).  http://www.uua.org/uuhs/duub/articles/hajomkissorsingh.html 

Hajom Kissor Singh (15 juin 1865 – 13 novembre 1923) naquit et passa toute sa vie dans les collines khasi de l’Etat de Meghalaya en Inde du Nord-Est. N’ayant pas connaissance des croyances extérieures, c’est par ses recherches personnelles qu’il devint unitarien. Après avoir pris contact auprès des unitariens américains et britanniques, il créa une Eglise dans la ville de Jowai où il habitait, laquelle est devenue depuis le siège du Conseil indien des Eglises unitariennes (Indian Council of Unitarian Churches, ICUC). H. K. Singh a dirigé un mouvement important dans son Etat puisqu’on y  dénombre actuellement plus de 30 Eglises locales groupant un total de 10 000 membres.

Kissor était l’aîné des deux fils de Bor Singh, un agent de police à Jowai, ville de montagne la plus au Nord-Est de l’Inde, située à la jonction des collines des pays khasi et jaintia. Les Khasi, tribu venue dans cette région depuis l’Asie du Sud-Est, avaient leur propre religion, différente de l’hindouisme, caractérisée par la foi en un Dieu créateur et une pratique de chamanisme visant à se rendre propice les forces bienfaisantes, les démons et les esprits ancestraux.

H. K. Singh écrivait en 1891 : " dans la religion khasi actuelle il y a de nombreux démons et beaucoup de rites et coutumes ; je crois qu’autrefois, chez nos ancêtres, il y avait peu de démons*, et j’ai entendu les vieilles gens dire qu’au tout début nos ancêtres adoraient Dieu et lui offraient des sacrifices et non à des démons ".

ndlr* les missions chrétiennes étant passée par là, il conviendrait de vérifier ce que les Kashi désignent aujourd’hui par " démons " et qui peuvent être tout simplement des esprits ou des divinités qui punissent nos fautes morales ou rituelles.

25 ans avant la naissance de Kissor, la langue khasi n’avait pas d’écriture. Ce sont des missionnaires calvinistes et méthodistes en provenance du pays de Galles qui ont créé le premier texte khasi lorsqu’ils ont traduit la Bible en khasi. Par la suite, ces missionnaires ont ouvert les premières écoles khasi et ont imprimé les premiers livres de lecture et une grammaire.

A 15 ans, H. K. Singh se convertit à la foi réformée de ces missionnaires gallois. Lorsqu’il atteint l’âge de s'inscrire à la faculté, il avait acquis les moyens de se former tout seul. Ce fut un bon étudiant, s’intéressant particulièrement à la religion, ce qui l’amena à contester en partie l’enseignement donné par l’Eglise méthodiste, mettant en doute le christianisme " orthodoxe ". Il confie à son journal personnel, ses difficultés, ses intérêts, et sa pensée originale ; ce qui fait apparaître la vivacité de son esprit, la précocité de sa sagesse, et sa compassion.

H. K. Singh remarqua que les missionnaires gallois ne faisaient plus cas de la crainte des démons, mais la remplaçaient par la peur de l’enfer. Il déplorait leur hostilité vis-à-vis des missionnaires catholiques lorsque ceux-ci souhaitèrent s’installer dans les collines khasi, de la même façon qu’ils étaient inamicaux avec lui lorsqu’il concluait ses recherches en déclarant qu’il faudrait qu’il [H. K. Sinh]délaisse leur Eglise pour aller  " à la recherche de la vraie religion de Jésus, l’Amour de Dieu ".

Margaret Barr, unitarienne anglaise qui se consacra à la communauté unitarienne khasi après la période de H. K. Singh, commenta ainsi son orientation religieuse : " Il ressentait et déclarait que le message de l’élection, de la damnation et du salut rapporté au fait de fréquenter telle Eglise, d’adhérer à un certain credo, étaient incompatibles avec l’enseignement de Jésus tel que reçu dans l’Evangile. Il souhaitait persuader ses frères chrétiens que l’essentiel de l’Evangile se découvrait dans la façon de vivre du Christ et dans son échelle de valeurs plutôt que dans telle recette pour le salut par le sang ou par la foi, ... bien que celle-ci émane de Paul ou de Calvin ".

Etant encore jeune, H. K. Sing se forgea donc des convictions unitariennes et il contacta d’autres personnes afin de les évaluer sans savoir qu’il y eut dans le monde d’autres gens qui partageaient sa pensée. Quand il atteignit 25 ans, un converti à l’hindouisme, membre de la société hindoue libérale des Brahmanes Samaj, lui indiqua la présence d'un ministre unitarien à Calcutta, Charles H. A. Dall, qui pensait comme lui.

Il s’ensuivit entre eux, un échange de lettres passionnées. C. H. A. Dall lui adressa un recueil des œuvres de William Ellery Channing et H. K. Singh comprit tout à coup que nombreux étaient ceux qui partageaient ses conceptions et qui se nommaient unitariens. En conséquence, il appela sa doctrine " Kha Nam Unitarian ", soit la religion unitarienne.

H. K. Singh recevra chez lui des amis pour discuter de religion. H. A. Dall continua à lui écrire, encourageant ses efforts et lui adressant des publications. Lorsqu’il mourut en 1886, H. K. Singh en fut très attristé et découragé. " J’avoue que j’ai reçu de lui une immense lumière " écrira-t-il dans son journal ; " j’espère poursuivre la défense de l’unitarisme dans les collines khasi, mais maintenant que mon partenaire a disparu, ce sera très difficile d’agir seul ".

Selon le biographe de H. K. Singh, avant d’avoir l’aide de H. A. Dall, il était déjà éclairé et croyant, mais il vivait dans un vide intellectuel et il avait grand besoin d’élargir son monde et d’établir des liens avec la pensée religieuse de son époque et l’histoire.

Helen Tomkins, qui avait pris en charge, après la mort de H. A. Dall, la mission unitarienne de l’Association unitarienne Américaine (American Unitarian Association, AUA) [à Calcutta], adressa à H. K. Singh des exemplaires de l’Unitarian Magazine, lequel écrivit peu après directement à l’éditeur, Jabez T Sunderland *, qui lui adressa davantage encore de documentation.

* Jabez Thomas Sunderland (11 février 1842 - 13 août, 1936), voir sa biographie par Spencer Lavan dans la même série de l’UUHS, http://www25.uua.org/uuhs/duub/articles/jabezsunderland.html

Le 18 septembre 1887, devenue depuis la date anniversaire célébrée aujourd’hui par les unitariens khasi, H. K. Singh présida le premier vrai culte dans sa maison à Jowai. Une femme et deux hommes le rejoignirent comme premiers membres d’une nouvelle Eglise. A la même époque, U Heb Pohong, un homme qui habitait à près de 20 miles au village de Nongetalong, lut les textes de Channing et rompit lui aussi avec le calvinisme. Un peu plus tard, un pasteur khasi, David Edwards, au village de Raliang, devint unitarien et abandonna sa charge pastorale. Tous trois joignirent leurs efforts pour " promouvoir une religion qu’ils puissent prêcher avec conviction ". H. K. Singh en était le plus éduqué et leur leader naturel.

Un credo fut adopté par le groupe et publié par H. K. Singh dans l’Unitarien : " Nous croyons : 1° à l’unicité de Dieu, 2° à la paternité et la maternité de Dieu, 3° à la fraternité de l’Homme, 4° à l’amour, l’union, l’adoration, la foi, 5° et à l’immortalité ".

J. T. Sunderland fut à l’origine d’un important secours en faveur des unitariens khasi. Il quémanda de l’aide auprès d’Helen Bates et autres unitariens américains de Waterville (dans l’Etat du Maine) et il utilisa les fonds pour éditer 500 exemplaires du " A book of services and hymns in the Khasi language " (Singh,1892). Des capitaux, venus de Londres, furent par ailleurs utilisés pour éditer plusieurs tracts en 1893.

Vers 1899, la congrégation de Jowaï avait atteint 30 membres et put acquérir un lieu de culte. Ils démarrèrent aussitôt une école élémentaire en langue khasi.

H. K. Sigh et J. T. Sunderland se rencontrèrent en 1896. J. T. Sunderland écrivit : " je n’ai jamais été plus impressionné par aucun mouvement religieux que par celui des Khasi Hills. Partout j’ai observé à l’évidence : sincérité, consécration et attachement à cette foi religieuse, perçue par le peuple comme ayant tant œuvré pour eux. Dans l’ensemble, ce mouvement est unique du fait qu’il émerge du terrain. C’est là mon privilège d’aider à la formation d’une Union unitarienne des populations des collines khasi (Khasi Hills Unitarian Union) ".

Vers la fin de 1899, la communauté étaient de 214 personnes, dont 148 se montraient assidues au culte.

H. K. Sing écrivit un catéchisme, " Livre des questions brèves sur l’unitarisme ", qui vient seulement d’être traduit en anglais. S’adaptant à certaines valeurs traditionnelles de sa culture, H. K. Singh définit l’unitarisme khasi en termes de respect dû à Dieu, à autrui et à soi-même.

Magnus Ratter, pasteur anglais, a écrit sur les divers talents de H. K. Singh : fournisseur occasionnel de médicaments, il procurait aux malades ses produits ; membre du bureau de la banque khasi locale, il intervenait sur les ventes de propriétés et achetait des habitations pour les unitariens ; comme superviseur [de son Eglise], il lui arrivait d’officier comme premier clerc au bureau du délégué adjoint à Shillong.

Tout en assumant ces fonctions, il remplissait aussi sa tâche de pasteur, présidant maints cultes et prodiguant des conseils.

Sa vie très réussie de pionnier ne fut pas exempte de tragédies. Plusieurs membres jeunes et très aimés de sa famille moururent. D’abord son épouse, puis certains de leurs enfants. Il éleva seul un fils et trois filles. Il espérait que son fils Ekiman Singh lui succèderait dans son ministère. Il l’envoya faire ses études aux USA, quand il atteignit l’âge de 15 ans, mais le jeune homme ne supporta pas une telle différence de cultures et mourut de pneumonie en 1923.

De plus amples informations sur la vie de Singh peuvent être trouvées dans les ouvrages suivants :

Bruce Findlow, Kharang (1955) ;
Mary Lawrance, "Khublei," The Story of the Khasi Hills Liberal Churches (1964) ;
Spencer Lavan, Unitarians and India (1977) ;
Renewlet Nongbri, Growth and Development of Unitarianism in the Khasi and Jaintia Hills (1989) ;
John Rex, "Khasi Unitarians of North East India" texte inédit, Harper's Ferry Ministerial Study Group (novembre 1999).

Pour des informations générales sur le pays khasi, voir :

Edingson Blah, Khasi Self-Teacher (1964) ;
Hamlet Bareh, The History and Culture of the Khasi People (1967) and Khasi Fables and Folk Tales (1971) ;
Margaret Barr, A Dream Come True (1974) ;
Hipshon Roy (éd.), Khasi Heritage: A Collection of Essays on Khasi Religion and Culture (1979).

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 05:23

Adaptation par Hajom Kissor Singh (1865-1923), d’un hymne d’Elizabeth Parsons ; texte en khasi et en anglais ; traduction en français proposée par Jean-Claude Barbier à partir de l'anglais.

Ce chant a été retenu comme prière du mois d’octobre 2006 * pour toutes les communautés unitariennes et universalistes du monde entier dans le cadre du programme de l’ICUU Global Chalice Lightings

* au moins une fois, les communautés sont invitées à utiliser cette prière du mois lorsqu’elles allument la flamme de leur calice (voir notre rubrique " le calice des unitariens ").

1.
TRAI, NGI IEIT BAN IASENG, / HA KANE SNGI BAKHUID,
HAKHMAT JONGPHI NGI IENG, / HA KANE SNGI BAKHUID.
PHI UBA IEIT, A TRAI, / HAPHI NGI IA DUWAI,
JINGKYRKHU IANGI AI, / HA KANE SNGI BAKHUID.

Lord, we love to congregate, / On this holy day,
In Your divine presence, / On this holy day.
You who love us, O God, / We pray to you, our Lord,
Shower Your blessings on us, / On this holy day.

Seigneur, en ce jour saint, / nous aimons nous rassembler
en ta divine présence, / en ce jour saint.
Toi, qui nous aime, ô Dieu / Nous te prions, Toi notre Seigneur,
de verser sur nous tes bénédictions / en ce jour saint.

2.
NGIM SHU WANKAI HANGNE, / HA KANE SNGI BAKHUID.
NGI WAN BAN IA MANE, / HA KANE SNGI BAKHUID,
JINGMUT LAMWIR PYNDUH, / AI NGIN IOH HIKAI RUH,
KUMNO IAPHI BAN NGHU, / HA KANE SNGI BAKHUID.

We have not just drifted here, / On this holy day.
We've come to worship together, / On this holy day,
To overcome evil intentions, / On this holy day,
To learn how to bow before You, / On this holy day.

Nous ne sommes pas ici par hasard, / en ce jour saint.
Nous sommes venus célébrer ensemble, / en ce jour saint,
Pour éloigner les intentions mauvaises, / en ce jour saint,
Pour apprendre à être humble devant Toi, / en ce jour saint.

3.
NGI SNGAP KA JINGSHISHA, / HA KANE SNGI BAKHUID.
SHONSHAP HANGI IA KA, / HA KANE SNGI BAKHUID.
YNDA IASENG KAN WAI, / LONG LEM BAD NGI, A TRAI.
JINGKYRKHU IANGI AI, / HA KANE SNGI BAKHUID.

We listen to the words of truth, / On this holy day.
May they stay with us, / On this holy day.
When we leave this House today, / Abide with us, O Lord.
Bless us, Lord, we pray, / On this holy day.

Nous écoutons les paroles de vérité, / en ce jour saint.
Puissent-elles demeurer en nous, / en ce jour saint.
Aujourd’hui, lorsque nous quitterons cette Maison, / reste avec nous, ô Seigneur.
Bénis nous, Seigneur, nous t’en prions, / en ce jour saint.

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 20:35


 

La Khasi Unitarian Union diffuse un CD sur ses chorales. Le commander à Pearl Green Marbaniang, pg_marbaniang@hotmail.com

Le patrimoine musical du pays khasi possède des instruments originaux, telle que des " guimbardes ", sorte de flûtes rustiques faites dans un bambou de 17 à 20 cm de long (photo à gauche).
On peut en commander (en anglais ou en allemand) à l’adresse suivante : Dan Moi, Clemens Voigt & Sven Otto GbR, importateur direct guimbardes, flûtes et percussions, Grassdorfer Str. 52, D-04425 Taucha / Leipzig, Allemagne, tél.: (+49) 34298/48020, fax: (+49) 34298/48021

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 19:44

Les Khasis sont à 90 % chrétiens, majoritairement catholiques.

S’il est spontané chez les unitariens de respecter les traditions, il n’en est pas de même pour les autres chrétiens. Toutefois, l’Eglise catholique s’y met elle aussi ainsi qu’en ont témoigné les cérémonies de l'ordination de Mgr Dominique Jala, en avril 2000, " qui ont été marqués par une série de gestes, de symboles et de rites empruntés aux coutumes ethniques de cette région du Nord-Est de l'Inde "

" Au début de la messe, c'est au son de battements de tambours qu'un groupe de laïcs en habits traditionnels a conduit vers l'autel le futur archevêque, les quatorze évêques présents et les trois cent prêtres concélébrants. Auprès de l'autel s'élevait un décor en forme de hutte khasi. Parmi les offrandes apportées à l'offertoire se trouvait un coq qui, dans la culture khasi, est l'animal symbolique du sacré.

Les représentants des 36 paroisses de l'archidiocèse présents à la cérémonie avaient apporté avec eux des chèvres, en signe de leur allégeance au nouvel archevêque. Celui-ci portait, durant les cérémonies, un turban de soie et un châle couleur crème, qui, dans la société khasi sont les attributs de la dignité masculine, de la maturité et de l'autorité sociale. De nombreux laïcs présents à la cérémonie ont rendu hommage à sa personnalité " (bulletin EDA n° 307 du 16 avril 2000).


forêt sacrée de Mawphlang et table mégalithe isolée, vue sur le site d'Indianajo

Une communauté unitarienne de 10 000 personnes existe en pays khasi

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 19:19

Avec d’autres Etats voisins (le Nagaland et le Mizoram), le Meghalaya est un Etat majoritairement chrétien, à 65% de sa population en ce qui le concerne. Les chrétiens les plus nombreux sont les baptistes.

1840 – Les calvinistes-méthodistes

des missionnaires d’une mission calviniste-méthodiste du pays de Galles commencent à traduire la Bible en khasi (inventant ainsi l’écriture de cette langue), puis installent, en pays khasi, des écoles et impriment les premiers abécédaires et un livre de grammaire.

Pour l’anecdote, ces missionnaires importent le célèbre chant écrit en 1836 par les poètes et musiciens, Evan et James James, le Hen Wlad Fy Nhadau. Ce chant s’imposa petit à petit comme l’hymne national du Pays de Galles et inspira les hymnes breton et cornouaillais ... ainsi que celui du peuple khasi !
Lu sur le site du Parti breton
www.partibreton.org/pb/article.php3?id_article=230.

1868 - Les baptistes

Une mission baptiste s’établit en pays garo en 1868 (les Garo avaient alors la réputation de chasseurs de tête !), favorisant l'éducation, la santé et le dialecte garo. Aujourd'hui, environ un tiers des Garos de la région sont baptistes.

1887 - Les unitariens

Une communauté unitarienne s’est constituée chez les khasi à partir de 1887 à l’instigation d’un autochtone, le Hajom Kissor Singh (1865-1923), qui était fidèle de la mission galloise calviniste-méthodiste. Le fondateur établit des relations épistolaires avec des unitariens américains.

Il s’agit d’un christianisme endogène qui a évolué vers un théisme (le baptême des enfants ne se réfère plus à celui de Jésus et la communion chrétienne n’est pas pratiquée), sans toutefois adopter l’appellation unitarienne-universaliste qui est celle maintenant de l’unitarisme américain.

1889 – Les catholiques

A cette date, l'Eglise catholique s'implante à Shillong (alors capitale de l’Assam) avec l'érection de la préfecture apostolique de l'Assam ; celle-ci est confiée aux salvatoriens (les missionnaires de la Société du Divin Sauveur SDV). Ils furent remplacés durant la Première guerre mondiale par des jésuites de Calcutta qui, en 1921, laissèrent la place aux salésiens. Shillong est devenu un diocèse en 1934, puis un archidiocèse (Shillong devient la capitale du Meghalaya lors de la création de cet Etat en 1970).

Mgr Tarcisius Resto Phanrang a été le premier autochtone (khasi). Il est décédé en mai 1999. Lui a succédé un autre fils du pays, Mgr Dominique Jala, né en 1951 à Shillong, entré chez les Salésiens, ordonné prêtre en 1977, diplômé à Rome pour un doctorat de liturgie, puis archevêque en mars 2000.

Un diocèse a été érigé à Tura, en pays garo (Mgr George Mamalas en est l’actuel titulaire et Mgr Andrew R. Marak, un originaire du pays garo, son coadjuteur).

21% des habitants de l’Etat du Meghalaya sont catholiques.




écoles unitariennes à Mukhap (communauté unitarienne de 300 personnes) et à Mawsynjri (190 personnes). Photos de l'UUPCC.

Les Eglises unitariennes du pays khasi sont en partenariat avec des congrégations unitariennes-universalistes américaines dans le cadre du programme " Partner Church Opportunities in North East India" de l’Unitarian Universalist Partner Church Council (UUPCC). Celles-ci les aident pour leurs églises, écoles, dispensaires et hôpitaux, etc.
www.uupcc.org/india/IndiaPartners.html.
P
our information et contact : Dee Idnani, didnani@yahoo.com

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 15:33


photos vues sur le site d'Indianajo http://indianajo.over-blog.com/5-archive-06-2006.html


Du fait d’un système matrilinéaire, les femmes y sont en position dominante pour la gestion des progénitures (par leurs frères), la transmission des biens et l'héritage du pouvoir tribal (de la mère à la plus jeune fille). Mais, si l’appartenance foncière va aux maternels, l'exploitation, ainsi que l'organisation de la propriété, est cependant aux mains des hommes qui se trouvent rattachés à ces femmes.


Nakane, Chie. 1967. Garo and Khasi. A Comparative Study in Matrilineal Systems. Paris, Mouton, 187 p., (" Cahiers de l’homme "), En vente, entre autres, à la Libraire de l’Asie des Missions étrangères de Paris,
http://librairie.mepasie.net

Voir aussi l’encyclopédie Britannica, à l’article Khasi,
http://www.britannica.fr

En plus, les femmes confirment cette prééminence par des activités commerciales, reléguant souvent les hommes à l’agriculture, l’élevage, et à l’artisanat si ce n’est à la garde des enfants ! ainsi que le souligne un site qui milite pour l’égalité des sexes dasn un article au titre éloquent :
" Meghalaya - où les femmes mènent le jeu "
http://hommefemme.joueb.com/news/meghalaya-ou-les-femmes-menent-le-jeu
Le même site constate que certains hommes se consolent de leur " castration " économique en s’adonnant à l’alcool et autres drogues !

Au niveau de l’ensemble de l’Etat du Meghalaya (soit plus de 2 millions habitants en 2001, précisément 2 318 822), le sexe féminin est presque aussi alphabétisé que le masculin (60, 41 % contre 66,14 %).



Une communauté unitarienne de 10 000 personnes existe en pays khasi

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 15:22

Carte linguistique vue sur le site " Autour du Brahmapoutre ".
MK (en rouge) = groupe mon-khmer, TB = groupe tibéto-birman
http://www.vjf.cnrs.fr/brahmaputra/public/3Approches.html

 

Les Khasi représentent une couche de populations très anciennes : leur parler appartient en effet aux langues mon-khmer, alors que leurs voisins (y compris les Garo) sont tibéto-birmans, donc d'une strate plus récente. L’assamais, parlé dans l’Etat d’Assam, comme le bengale parlé au Bangladesh, sont quant à eux des langues indo-aryennes, groupe linguistique encore plus récent.

Autre indice de leur ancienneté : leur système matrilinéaire qu’ils partagent avec leurs voisins Garo et Jaintia.

On trouve très souvent des mégalithes en pays khasi, isolés ou plus souvent en groupes, avec à la fois des pierres dressées et des tables. Le plus connu et le plus impressionnant de ces ensembles est celui de Nartiang. Ces sites préhistoriques sont mis à profit par les populations locales comme lieux de rassemblement pour les marchés de campagne, les pierres servant alors de sièges. Photo de François Jacquesson (CNRS-LACITO, 2006).

Une communauté unitarienne de 10 000 personnes existe en pays khasi

 

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 11:55
 

 Carte physique du Nord-Est de l’Inde (au nord du Bangladesh) vue sur le site de Brahmaputra Studies / Autour du Brahmapoutre. En rouge, terrains de recherche de chercheurs anglophones, francophones et nationaux. http://www.vjf.cnrs.fr/brahmaputra

 

Les populations kashi occupent les " Khasi Hills " dans l’Etat indien du Meghalaya, dans la partie Nord-Est de l’Inde, aux confins de ce pays avec le Tibet et la Birmanie, dans un angle étroit entre l’Himalaya et les montagnes birmanes qui correspond à la vallée du Brahmapoutre (lequel fleuve va se jeter dans le golfe du Bengale après avoir rencontré le Gange).

Dans cet ensemble déterminé par l’utilisation de versants et de la plaine inondable du grand fleuve, en plus zigzaguant dans sa plaine alluvionnaire au gré du climat, les Khasi occupent une chaîne de collines qu’ils partagent avec les Garo, à l’ouest, et les Jaintia, à l’est. Ces trois ethnies cohabitent au sein d’un même Etat, celui du Meghalaya.

Cet ensemble montagneux culmine au pic Shillong, au coeur du pays khasi, à près de 2 000 mètres d'altitude (exactement 1965 m). La ville de Shillong elle-même, qui fut capitale de l'Assam britannique et maintenant capitale du Meghalaya, est dominée par une colline de 1 496 m. d'altitude.



carte vue sur le site de Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Meghalaya

 
Une communauté unitarienne de 10 000 personnes existe en pays khasi
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