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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 15:42

En plus de ses relations avec les chrétiens unitariens français, Fulgence Ndagijimana, du fait de sa maîtrise de l’anglais, put établir très tôt de bonnes relations avec les unitariens anglophones. Il eut un contact avec un pasteur du Nigeria, mais malheureusement sans lendemain. Ce fut avec le révérend sud-africain Gordon Oliver, alors président de l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU), qu’une relation solide put très tôt s’établir ; également avec le pasteur américain Forrest Church (lien) qui fut ministre jusqu’en 2006 de l’Eglise unitarienne « All Souls » (Toutes les âmes) à New-York (dans le centre ville). Diplômé de l’Université de Stanford et de la Harvard Divinity School, ce dernier s’était spécialisé dans l’histoire des débuts du christianisme. Il fut l’auteur d’une vingtaine d’ouvrage et orateur réputé ; il est mort le 24 septembre 2009. Il avait envoyé une trentaine de ses livres à la communauté naissante du Burundi.

Au début, il n'avait pas lui-même d’ordinateur et c’est sur son lieu de travail qu'il pouvait se relier à l’étranger à raison de 30 minutes par jour après ses heures de travail au sein d'ONG basées à Bujumbura (il est actuellement gérant de programmes à la Christian Outreach relief and development CORD). Dès 2004 il lance la Fondation «Afrique Espoir» afin d’aider les enfants et les personnes atteints du sida. Il trouve de l’aide auprès d’une ONG néerlandaise (qu’il visite en novembre 2005) et surtout auprès des congrégations unitariennes-universalistes américaines (plusieurs déplacements aux Etats-Unis et, en 2013, au Canada).


Pour pallier à ses absences, il a, très tôt, su confier les prédications à d’autres membres de sa jeune communauté (laquelle se réunissait deux fois par mois). Cela a été possible car celle-ci est composée en partie d’étudiants et de jeunes cadres ; il a mis sur pied un comité exécutif (« Nous avons un président, un vice président qui est en même temps trésorier, un chargé des projets et un chargé des relations publiques et une dame chargée de l'éducation religieuse avec un vice président »). « Mon absence n'est pas synonyme de paralysie même une longue absence serait, à mon sens surmontable » (son message du 21 juin 2004).


A cette époque, l’ICUU veut promouvoir l’unitarisme en Afrique et avait mis sur pied une « task force » [groupe de travail sur l’Afrique] laquelle était composée entre autres par Yielbonzie Johnson (un Noir Américain), Elizabeth Breedlove (une Brittanique à Barcelone), et le révérend Gordon Oliver. De nouveaux groupes étaient apparus au Kenya, Ouganda et Congo-Brazzaville. G. Oliver, en sa qualité de président de l’ICUU, les visita en avril 2005, puis William Skinford en sa qualité de président de l’Unitarian Universalist Association of Congrégations (UUA) des Etats-Unis.


fulgence_ndagijimana_toronto.jpgLe Burundi fut reconnu comme groupe émergent en avril 2005, et devint, après le Nigeria et l’Afrique du Sud (membres fondateurs) le 3ème pays africains à être membre entier de ce réseau mondial. Fulgence Ndagijimana fait partie du bureau exécutif depuis la rencontre des Philippines en février 2012. Plusieurs fois reçu dans les congrégations unitariennes-universalistes des Etats-Unis, il eut l’occasion en mai 2013 d’être reçu aussi au Canada, à Montréal, dans l'Atlanta et à Toronto (où il participa à la rencontre annuelle des ministres canadiens du culte unitarien). Ici, en compagnie du ministre du culte de la First Unitarian Congregation of Toronto après avoir été invité à présider le culte.


Il y apporte une voix africaine, le soucis de mieux organiser l’aide aux communautés émergentes de son continent (d’où la fondation en août 2011, à son initiative, de l’Association unitarienne francophone africaine AUFA, lien) et son soucis de promouvoir une religion humaniste, caritative et sociale. Pour mars 2006, il avait rédigé cette méditation mondiale dans le cadre du programme « Chalice ligtining” qui témoignage bien de sa spiritualité : Nous allumons cette flamme pour les victimes des catastrophes humaines et naturelles :
- pour les malades du Sida qui ploient sous le poids de la stigmatisation et l’incompréhension des voisins et de la famille ;
- pour les victimes de la famine dont ces enfants aux corps émaciés qui ne savent à qui donner de la tête.
- pour les personnes blessées par la séparation au sein des couples notamment les enfants.
- pour les déplacés et les réfugiés des nombreuses guerres qui font ravages dans de nombreuses régions du monde et qui sont au seuil du désespoir.
- pour les victimes des catastrophes causées par la cupidité humaine dont le réchauffement planétaire n’est que l’une des manifestations.
Nous allumons aussi cette flamme en signe de gratitude pour l’amour, l’attention et la solidarité dont les hommes et les femmes sont capables au milieu de ces terribles tragédies.

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