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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 18:51

par Michel Jamet

Par un hasard "pas croyable" (et vrai) j’ai rédigé le même jour que le pasteur Louis Pernot (le 27 septembre 2009) le coup de gueule
du chrétien de base que je suis à l’encontre de Calvin en général et de la doctrine de la prédestination en particulier. Et bien entendu je n’avais pas encore pu prendre connaissance de la teneur de l’homélie prononcée le même jour à l’Etoile ...

Et quelque part c’est tant mieux : je venais juste de suivre à Nantes un cycle de conférences censé célébrer le 500ème anniversaire de la naissance d’une des deux figures marquantes de la Réforme, Calvin le Genevois ... Il n’y a donc pas pu y avoir interférence - vu la date - entre le savant propos du pasteur-théologien parisien et mon billet d’humeur, celui de l’uomo qualunque (comme on dit en italien).

L’AFCU m’a demandé d’introduire et de présenter les textes des pasteurs P-J Ruff et L. Pernot sur ce thème – si controversé – de la prédestination divine, je m’exécuterai de façon simpliste :

Avec chacun son vocabulaire propre, les deux "spécialistes" se rejoignent sur l’essentiel :
pris tel quel au pied de la lettre, le texte de Calvin (lui-même démarqué de saint Augustin) est "invendable" aux chrétiens d’aujourd’hui - rappelons-le au mot près, ça vaut la peine : "Nous appelons prédestination le projet éternel de Dieu qui a déterminé ce qu’Il entendait faire de chaque homme. Car Il ne les crée pas tous en même condition (…) mais ordonne les uns à la Vie éternelle et les autres à l’éternelle damnation". 

Je citerai en premier le pasteur L. Pernot : " Aujourd’hui plus grand monde n’admet cette doctrine de la prédestination calvinienne, même chez lez protestants (...) " ... et quelques lignes plus loin : "Il s’agit d’une thèse théologique personnelle à laquelle aucun protestant n’est obligé de souscrire ... " que tempère (très… habilement) cette nuance : "... les damnés n’en souffrent pas, ils sont tellement éloignés de Dieu et de tout cela qu’ils n’en ont même pas l’idée. Ils sont du rien qui retourne au rien ... ".

Et le pasteur P.-J. Ruff, qui cite Karl Barth et sa double prédestination : "Nous sommes tous pécheurs et nous sommes tous sauvés par la miséricorde de Dieu" ... mais qui conclut : " Pour moi, la grâce ou l’amour de Dieu ne sont eux-mêmes que s’ils ne sont pas sélectifs ... ".

Le mot de la fin je le laisse à un ami catholique, agrégé d’Histoire qui m’écrivait hier. " D’un papiste ouvert aux Lumières à un parpaillot large d’esprit : j’essaie de prolonger ma relative indifférence pour l’Au-delà : je suis convaincu que l’enfer est vide ! ". La messe est dite
.

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