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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 18:24

Chalice en anglais est traduit par le mot français calice. Dans un sens poétique il désigne également une coupe. Mais inversement une coupe ne sera pas traduite par " chalice ", mais par " cup " ou par " beaker " si elle est grande (mot qui désigne aussi un hanap, c’est à dire un grand vase à boire en métal, par exemple en étain, monté sur un pied et muni d’un couvercle) ou encore par " bowl " pour désigner un bol, une jatte, qui sont des ustensiles de cuisine. Une coupe sportive est traduite par " cup ". (PETIT Ch., SAVAGE W., 1950 - Dictionnaire classique anglais-français et français-anglais, Paris : Hachette)

Le mot bol provient étymologiquement de l’anglais " bowl ". C’est une pièce de vaisselle, récipient à usage individuel, de forme hémisphérique (sans nécessairement de pied) et qui sert à contenir une substance liquide. Une " bolée " en est le contenu (café au lait, cidre, etc.).

La jatte, quant à elle, est d’origine belge (XIIème) ; elle est plus volumineuse et elle aussi de forme arrondie ; c’est un vase sans rebord ni anse ni manche. La jattée en est le contenu. La jatte est un récipient de cuisine qui contient des produits liquides comme de la crème, du miel, etc., alors que le bol est fait pour boire individuellement. La jale est une grande jatte ou encore un baquet, lequel est un cuvier en bois à bord bas et qui sert à divers usages domestiques.

Le calice n’appartient manifestement pas à ces ustensiles quotidiens. C’est un vase sacré (ce n’est pas moi qui le dit mais le dictionnaire !) utilisé par les chrétiens pour y mettre le vin de la communion. Le Petit Robert parle à cette occasion de " la consécration du vin lors du sacrifice de la messe ", ce qui n’est pas bien entendu la compréhension des unitariens.

Etymologiquement, le mot vient du grec " kalux " et du latin "calix, icis" ; il devient calice dans le français de la fin du XIIème. Contrairement à la coupe, qui est plus large que profonde, le calice a le profil d’un verre à boire. Seule le Champagne et autres mousseux se boivent dans une coupe afin de mieux libérer les bulles qu’ils contiennent, où au contraire dans une flûte à boire si l’on veut les conserver.

Ce profil se retrouve en botanique où le calice désigne l’enveloppe extérieure de la fleur recouvrant très souvent la base de la corolle ; de même qu’en anatomie où l’on parle des " calices du rein " qui sont des cavités excrétrices.

Sur l’autel catholique, avant l’offertoire, le calice est recouvert de la patène (du latin patena = bassin, plat) qui est une petite assiette de métal servant à l’oblation de l’hostie. En attendant d’être versé dans le calice, le vin est contenu dans une burette (un récipient se terminant par un goulot et servant à contenir des liquides). Les hosties, quant à elles, sont mises dans un ciboire (en anglais " ciborium ") qui est en forme de coupe, en attendant d’être distribuées aux fidèles (le mot provient du grec kibôrion, le fruit du nénuphar d’Egypte).

Les vases antiques : la patère (du latin " patera ") était un vase sacré utilisé pour offrir des libations. Il est profond et étroite à sa base, puis évasé dans sa partie supérieure. Ce terme a été repris en architecture pour désigner une rosace qui serait comme une patère antique vue de dessus. Et, cette fois-ci vue de profil, il désigne une pièce de bois ou de métal fixé au mur par une base en forme de pied de coupe et qui sert à suspendre des vêtements lourds, comme par exemple des pardessus.

Message de Jean-Claude Barbier, le 29 janvier 2006, au groupe de discussion "Unitariens francophones"

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