Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité

la cérémonie des fleurs vue par deux Américains

bouquet-de-fleurs--Christia-Sylf--musee-des-comtes-d-Urgel.jpg

bouquet de fleurs peint par Christia Sylf, Musée des comtes d'Urgel, Saint-Montan (France)

 

"Le fait que chaque croyant est appelé à être prêtre et prophète est symbolisée par une cérémonie très simple qui est célébrée chaque printemps par quelques-unes de nos congrégations, à savoir la communion des fleurs *.

* ndlr : Norbert Capek, initiateur de ce rituel, n'avait pas, quant à lui, retenu cette expression de communion

 

Elle nous vient de ce qui était, avant la Deuxième Guerre Mondiale, la plus grande congrégation unitarienne dans le monde : celle de Prague en Tchécoslovaquie. Son ministre, Norbert Capek, a créé cette communion afin d’inclure chacun dans la congrégation, indépendamment de sa foi ou de son origine, qu’elle fusse protestante, catholique, juive ou agnostique. Chaque concélébrant est invité à apporter une fleur ou un peu de verdure à l’église, où on la reçoit à son arrivée. Chaque contribution est unique comme l’est chacun des concélébrants. Au cours du service les fleurs sont collectées dans des corbeilles, consacrées par une prière écrite par Capek, et ensuite distribuées. Ainsi, chacun repart avec un peu de beauté apportée par quelqu’un d’autre.

 

Capek s’opposa ouvertement aux Nazis, et mourut à Dachau. Sa congrégation est aujourd’hui l'ombre de ce qu’elle était autrefois. Mais la communion des fleurs est restée. Elle nous rappelle les dons certes périssables mais avec lesquels nous pouvons nous encourager, en nous inspirant mutuellement. Elle perpétue la mémoire de Capek ainsi que celle des autres martyrs, et aide à renouveler notre conscience de ceux qui,“ connus ou inconnus, commémorés ou oubliés”, vivent, même au moment présent, comme serviteurs de l’humanité."

 

A Chosen Faithpar John Buehrens et Forrest Church, Beacon Press, Boston, 1989/1998, pp. 73-74, traduit en français par Luc Schneider

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article