réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité
L’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) publie chaque mois une prière pour allumer le calice des unitariens. Ces prières émanent de personnes individuelles qui mentionnent leur association ou congrégation d’appartenance et leur pays. Chacun écrit dans sa langue et/ou en anglais pour faciliter la communication. Ce programme est animé par Lorella Thomas Hess, éditrice du bulletin mensuel de l’ICUU " Global Chalice Newsletter ".
Une lettre également mensuelle, "The Global Chalice Lightings ", diffuse cette prière du mois. Pour le mois de mai 2008, c’est la prière de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens *, présentée par Jean-Claude Barbier, qui a été retenue.
* Voir à la rubrique " le calice des unitariens ", http://afcu.over-blog.org/article-5718735.html
Voir aussi l’hymne des unitariens khasi, écrit par leur fondateur Hajom Kissor Singh (1865-1923) lui même : " en ce jour saint " (samedi 12 avril 08, rubrique "Kashi Unitarian Union") qui, lui, avait été choisi comme prière du mois d'octobre 2006.
Si prier et louer Dieu est tout naturel pour les chrétiens unitariens et pour les unitariens-universalistes de culture croyante, il n’en est pas de même pour les unitariens-universalistes qui ont largué les amarres d’avec le christianisme et qui se disent " humanistes ", à savoir non croyants en Dieu - ou encore agnostiques ou acquis à l'athéisme spirituel . Dès lors l’UUisme aurait pu rapidement se sédentariser, à l’égal du théisme du Siècle des lumières.
C’est contre cette évolution que le président de l’Unitarian Universalist American (UUA) of Congregations, le révérend William G. Sinkford a réagi en mai 2003 en demandant le maintien (ou la résurgence) d’un " vocabulaire de révérence " *
* Voir notre bulletin n° 22 de la Correspondance unitarienne du mois d’août 2003 : " Quel langage pour l’unitarisme "
Depuis cette prise de position, l’UUA a suscité, avec succès, l’organisation de groupes de spiritualités au sein des congrégations unitarienes-universalistes *
* Voir l’article de Bruce Epstein, membre de l’Unitarian Universalist Fellowship of Paris (UUFP) dans le n° 45 de la Correspondance unitarienne (mois d’octobre 2004, rubrique " Document ") : " Le ministère de la parole spirituelle par les groupes d’un commun accord (covenant groups), une innovation de l’unitarisme-universalisme ".
Ce recentrage de l’unitarisme-universalisme a permis d’éviter, au sein de l’unitarisme contemporain, le divorce entre croyants et non-croyants. Dès lors, dans les rencontres internationales, les cultes réunissent indistinctement tous les unitariens et universalistes sans aucune gêne puisque les non croyants en Dieu sont convaincus d’une dimension spirituelle de la vie et d’une transcendance.
Si nombre d'unitariens-universalistes ne parlent plus directement de Dieu, par refus du Dieu personnalisé et providentiel, somme toute très anthropomorphique, de l’héritage biblique, ils utilisent d’autres expressions comme par exemple " l’Esprit de la Vie " (Spirit of life), expression qui est celle du préambule de l’ICUU.
Les cultes sont innovants et font une large part à l’expression personnelle. Ils sont organisés par des sous-groupes qui y apportent chacun leur propre coloration ; ceci dans une ambiance de convivialité et de partage. Les chrétiens présents peuvent y proposer la communion du pain et du vin selon la théologie libérale qui laisse chacun, en conscience, donner sens à ce geste.
Lors des rencontres nationales et internationales, les journées commencent et se terminent par un culte d’une demi-heure.
De même, lorsque notre association, l’AFCU, organise ses AG, celles-ci commencent par l’allumage du calice et se terminent par une action de grâce. L’AFCU est en effet une " assemblée " et ses membres sont invités à la méditation, aux louanges à Dieu, et à prendre leurs décisions sous le souffle de Dieu qui nous invite à la fraternité entre humains. C'est dire qu'il ne s’agit pas de prendre des décisions au forcing, en acquérant une simple majorité au mépris de l’expression des uns et des autres.
Qu’on se le dise les unitariens sont des priants, animés d’une vive spiritualité. Parmi eux, les chrétiens unitariens continuent à se dire disciples de Jésus dit le Christ.