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réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité

Le vocabulaire associatif entre réseau, confédération et fédération

Le réseau

Des associations ayant des affinités, d’un même champ d’action ou poursuivant des objectifs proches peuvent se mettre en réseau. Dans ce cas, il s’agit d’une simple mise en relation, de l’organisation de rencontres, de publications communes. Un budget peut être requis pour ces activités et un règlement adopté afin de fixer les modalités de fonctionnement. Mais en aucun cas le réseau ne peut imposer quoique ce soit à ses membres, ni adopter de position commune sans l’avis de tous ses membres. Le réseau fonctionne sur la base du consensus et les votes sont réservés à des questions très limitées (élection d’un bureau, quitus lors des Ag, décisions pratiques, etc.).

La Fédération des réseaux du Parvis, l’European Liberal Protestant Network (ELPN), et l’International Council of Unitarians and Universalists, auxquels participent les chrétiens unitariens, fonctionnent de cette façon. On pourrait citer aussi la Fédération protestante de France (FPF).

La confédération

Alors que le réseau se dote d’outils communs minimum pour faciliter son fonctionnement (un secrétariat, un bureau, un budget de fonctionnement, un bulletin, etc.), la confédération met en place un pouvoir central qui va chapeauter les éléments ainsi fédérés. Toutefois ceux-ci conservent leur pleine autonomie et une relation contractuelle s’établit avec l’autorité centrale. Celle-ci peut d’ailleurs ne s’appliquer que dans des domaines très précis (qu’elle peut élargir progressivement). Il y a unité de l’ensemble, mais préservation d’une diversité interne.

On parle par exemple de la Confédération helvétique en ce qui concerne les cantons suisses.

La fédération

Alors que la confédération regroupe un ensemble d’éléments bien distincts, la fédération va entreprendre un processus d’assimilation au bénéfice du pouvoir central. L’appartenance à l’ensemble va primer sur celle de sa partie. Dans de nombreux domaines, le pouvoir central va s’adresser directement aux personnes, par dessus leur association.

En politique, la confédération est une association d’Etats et seuls ceux-ci restent destinataires des décisions prises par la confédération. Dans une fédération, comme par exemple aux Etats-Unis, les citoyens le sont doublement et directement, à la fois d’un Etat fédéré et à la fois de leur pays. On passe ainsi d’une société des sociétés (Montesquieu) à une sociétés de citoyens (Tocqueville).


Il s’agit là de " modèles " au sens scientifique du terme car, dans la réalité, les entités de nos vies associatives se situent bien souvent entre ces modèles ou à cheval. Dans le cas du CUUF, de toute évidence, nous pouvons dire qu’il s'inscrit dans une logique de réseau.

Maurice Croisat, 1999 – Le Fédéralisme dans les démocraties contemporaines, 3ème éd., Paris : éd. Montchrestien, coll. Clefs politiques

Maurice Croisat, 2005 – article Fédéralisme dans le dictionnaire des idées, Encyclopaedia Universalis, pp. 294-296

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