réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité
« Remettre à l’endroit ce monde à l’envers » par Michel Gigand, Michel Lefort, Jean-Marie Peynard, José Reis, Claude Simon, aux éditions Golias, 14 euros, sorti le 3 avril 2013.
* Vous pouvez aussi le commander auprès des auteurs à 10 euros hors frais d’envoi, à 12,5 euros avec port compris, ou à 12 euros frais de port compris à partir de deux exemplaires (contact jean-marie.peynard@wanadoo.fr). A noter qu’il est toujours possible de se procurer le précédent livre des mêmes auteurs « La sortie de religion, est-ce une chance ? » chez les auteurs à 13 euros l'unité (15 euros avec frais de port) ou en librairie au prix de 18 euros.
Les auteurs sont prêtres-ouvriers à la retraite, célibataires ou mariés, formant une équipe depuis près de trente ans. Ils ont travaillé dans différents secteurs (métallurgie, transport, commerce, communaux, Poste). Ils sont engagés dans le mouvement ouvrier et dans des organisations citoyennes.
A l’heure où l’Eglise catholique romaine prône une « nouvelle évangélisation » avec l’idée que, dans un contexte de sécularisation et de déchristianisation, il convient de parler directement et ouvertement de sa foi, les prêtres ouvriers – de Caen dans le cas de ce livre et du précédent – nous rappellent opportunément que les formes d’évangélisation dépendent des milieux où l’on se trouve. Les prêtres ouvriers ont préféré l’immersion dans les milieux ouvriers du XXème siècle afin d’y porter témoignage du message chrétien car l’évangélisation directe n’y était plus possible.
Ensuite vinrent les mouvements charismatiques centrés sur l'épanouissement individuel et non plus sur la promotion d'un milieu et qui, au contraire, jubilèrent leur foi en toute occasion – mais qui atteignirent surtout les jeunes et les jeunes ménages. Toutefois, proclamer sa foi joyeusement à contre courant, sous forme d’incantations, convainc finalement plus soi-même que les autres. Et puis, trop de prosélytisme est assurément mal vu ; mettre sans cesse en avant une position dite chrétienne peut heurter le sens de la laïcité qui n’apprécie guère les mélanges entre religion et activités sociales, culturelles et politiques ; mener des activités étiquetées « chrétiennes » gênent des citoyens qui pensent que les chantiers doivent être menées en commun sans différenciation confessionnelle, religieuse et politique. Entre pas assez et trop de visibité, l’équilibre est affaire de doigté, d’intelligence et de circonstance.
Quelque soit notre façon de porter témoignage de notre foi et d’annoncer la Bonne nouvelle autour de nous, nous avons à réfléchir à l’impact de notre politique de communication ; en quelque sort une visibilité nécessaire (qui relève du droit de chacun au sein d’une démocratie) mais adaptée au milieu où l’on se trouve. En cela, l’expérience historique de ces prêtres ouvriers est à prendre en considération et nous devons en tenir le plus grand compte.
Il va de soi que l'interrogation ne vaut pas seulement pour l'Eglise catholique romaine, mais est valable pour toutes les autres Eglises, même si l'interrogation a été plus forte pour celle là du fait de sa position naguère dominante.
Présentation du livre par l’éditeur :
« Pourquoi n’êtes-vous pas devenus athées ? » C’est la question posée par un militant ouvrier aux cinq prêtres-ouvriers auteurs de ce livre en fin d’une soirée débat. Ils tentent d’y apporter des éléments de réponse sans vouloir les imposer comme la bonne et la seule vérité. Leur vie de travail en classe ouvrière et leurs engagements les ont amenés à rechercher l’intérêt qu’a eu le message évangélique à travers les âges, à commencer par les débuts du christianisme au premier siècle de notre ère. Ils y ont découvert un Jésus, homme itinérant, sans racines et sans patrie, ami des exclus de la société, des « moins que rien » de son temps. A sa suite, les premiers chrétiens ont pris le relais, annonçant qu’un monde nouveau, opposé aux puissances opprimantes, se construit chaque fois que les plus démunis des humains retrouvent leur dignité. Dans les siècles suivants, la religion de chrétienté a pris le dessus sur l’Evangile. Aujourd’hui elle est rejetée par un nombre croissant de nos contemporains.
Remettre à l’endroit ce monde à l’envers motive les auteurs qui y retrouvent le message chrétien tel qu’il a été vécu dans ses débuts. Par l’optimisme et l’espérance dont ce livre est porteur, les auteurs veulent témoigner auprès de leurs ami(e)s athées, agnostiques, autrement croyants, mais aussi auprès de chrétiens, de l’intérêt du message évangélique dans la société d’aujourd’hui.