réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité
Les formes d’organisation adoptées par les unitariens sont diverses ; elles vont des Eglises, à des mouvements d’opinion. Là aussi, nous avons besoin d’explorer un éventail de mots, cette fois-ci ce sera : Eglise, assemblée, congrégation, communauté, fraternité, fraternelle, société religieuse, association, mouvement.
Nous sommes loin du modèle pyramidal de la plupart des Eglises. L’unitarisme s’est en effet développé au sein du protestantisme avec l’idée que chaque communauté est à elle même une Eglise locale et non pas une simple paroisse.
église unitarienne de Cluj-Napoca (Koloszvar) et Haute Ecole Brassaï où se trouve le siège épiscopal de l'Eglise unitarienne de Roumanie
A Cluj-Napoca (Koloszvar en hongrois), berceau historique de l’unitarisme transylvain, l’église unitarienne de la ville n’est pas une cathédrale et l’évêque unitarien qui réside pourtant en cette ville n’y a pas de siège épiscopal. Il ne peut monter seul en chaire et celle-ci dispose de deux micros, l’un pour le ministre du culte titulaire de la paroisse et l’autre pour l’évêque.
En dehors de ces Eglises historiques d’Europe de l’Est, les communautés unitariennes sont parfaitement indépendantes de toute hiérarchie épiscopale. Chacune décide de son orientation et de son rattachement à une fédération ou instance nationale. L’adhésion à l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) est également un acte volontaire et non obligatoire. Cette instance mondiale réunit la plupart des organisations, mais pas toutes ; et celles qui, pour une raison ou une autre, n’y sont pas ne sont pas qualifiées d’hérétiques.
Aucun synode ou concile ne réunit l’ensemble des unitariens. Les décisions s’arrêtent au niveau de chaque communauté et ne sont pas généralisables. Les uns et les autres n’engagent qu’eux mêmes dans leur prise de position ou activités communautaires. Les unitariens n’ont pas de pape ni de consistoires nationaux. Leurs Eglises historiques sont respectées et aimées, mais elles ne commandent pas. Ils se relient entre eux, se coordonnent par simple volontariat, dans une dynamique par le bas.
Ils donnent ainsi l’exemple d’un christianisme non centralisé, comme pouvaient l’être les communautés du 1er siècle.
Cette liberté a permis aussi l’émergence d’une grande diversité puisque certaines communautés ont opté pour le post-christianisme ou encore les assemblées composites de l’unitarisme-universalisme.