réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité
Comment pouvons nous situer les Eglises dans une dynamique d’ouverture ? Si, jusqu’à présent, la plupart des Eglises sont confessionnelles, on peut s’attendre, dans un contexte de déchristianisation et de recomposition du paysage religieux, à ce que d’autres types d’Eglises apparaissent.
La typologie suivante repose à la fois sur des formes déjà bien connues et aussi sur de nouvelles architectures en émergence. Elle concerne le degré d’ouverture des Eglises aux autres chrétiens, aux autres croyants et aux non-croyants.
Fresque de l'église Saint-Savin. Qui embarquer dans l'arche de Noë ? That is the question !
Les Eglises confessionnelles se réfèrent à une tradition historique particulière.
Les Eglises libres le sont par opposition aux Eglises concordataires dans les pays protestants, par exemple en Grande-Bretagne et en Allemagne. Leurs pasteurs ne veulent pas souscrire aux confessions de foi, comme dans le cas des Non-subscribing irlandais. Par extension, une Eglise est libre lorsqu’elle n’impose pas de dogme ou de confession de foi.
Les Eglises latitudinaires acceptent en leur sein plusieurs théologies, plusieurs traditions confessionnelles, comme par exemple l’Eglise réformée de France (qui va jusqu'à accepter la théologie unitarienne parmi d'autres).
Les Eglises œcuméniques pratiquent l’intercommunion sur la base d’accords négociés entre plusieurs Eglises.
Les Eglises transconfessionnelles réunissent tous les chrétiens de n’importe quelle origine confessionnelle, chacun gardant toutefois sa propre confession mais mettant en avant sa qualité de chrétien d’abord (par exemple les Eglises du Christ dans leur projet initial), sans qu’il y ait eu de négociation au préalable.
Les Eglises ouvertes acceptent au sein de leur assemblée d’autres croyants, sinon des non croyants en recherche spirituelle (par exemple les Eglises unitariennes aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle et à partir de 1950 en Grande-Bretagne), tout en maintenant le culte chrétien et la référence à la Bible. Les non-chrétiens sont en accueil et n’ont pas accès aux principales responsabilités statutaires. C’est la recommandation du manifeste d’Avignon (août 2007), lien, aux communauté chrétiennes unitariennes.
Les Eglises post-confessionnelles ne retiennent pas l’origine confessionnelle de leurs fidèles, celle-ci n’a plus guère d’importance.
Les Eglises post-chrétiennes héritent du christianisme mais en déplacent la référence centrale qui n’est plus Jésus, mais de nouveaux prophètes ayant bénéficié d'une révélation ultime : Mahomet (pour les musulmans), le révérend Moon (pour les moonistes), etc.
Les Eglises théistes regroupent des croyants en Dieu mais sans faire référence à des révélations historiques ni à des traditions confessionnelles.
Les Eglises inter-convictionnelles admettent l’expression de toutes les fois, y compris celles de non-croyants en Dieu ; l’accent est mis sur l’expression de chacun, le dialogue, le partage. Elles ne se réfèrent à aucune religion particulière, mais leurs fidèles si, individuellement ! C’est le cas de l’Eglise unitarienne francophone (lien) où les chrétiens cohabitent avec d’autres croyants et des non-croyants. L’héritage chrétien, peut rester important, mais cela dépend des fidèles qui s'expriment ; en tout cas le christianisme est traité de la même façon que les autres religions, spiritualités ou sagesses.
Les Eglises universelles ne privilégient plus le christianisme (mais ne le renient pas non plus !) ; les fidèles sont désormais invités à parler un langage directement universel comme dans le cas de l’unitarisme-universalisme américain sans faire référence à des traditions particulières ; du moins celles-ci sont reléguées à leurs aspects culturels et non plus cultuels. Croyants et non croyants y cohabitent en osmose totale. L'accent est mis sur les convergences spirituelles, sur les universaux.