réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité
Lu sur le site du journal La Croix sous le titre " Qu’est-ce qu’un intégriste ? ".
" Au fil des générations, ce catholicisme intégral va traverser plusieurs moments : Maurras et l’Action Française, Vichy et la Libération, la décolonisation et l’Algérie Française… Non que les intégristes soient tous maurassiens, vichystes ou nostalgiques de l’Algérie française : mais ils ont été plus ou moins influencés par ces courants que Mgr Lefebvre va réussir à rassembler dans un même combat : l’opposition à Vatican II. ".
Après 1988, on emploiera le mot " traditionaliste " (1) pour désigner ceux qui ont refusé de suivre Mgr Lefebvre dans le schisme et demeurent fidèles à Rome, par opposition aux " intégristes ", disciples de Mgr Lefebvre (2) Au fil des ralliements de ces dernières années, la frontière est devenue beaucoup plus floue ". [fin de l’article cité]
(1) ndlr - la Tradition que ces traditionalistes revendiquent à corps et à cris remonte seulement au concile de Trente (à savoir la Contre-Réforme catholique du XVIème siècle) !
(2) ndlr - après les négociations en cours avec Rome, ne resteront lefebvristes que ceux qui se maintiendront dans le schisme.
Ajout : Dans les années 1980, " intégriste " va servir aussi pour désigner l’islam radical, puis les ultra-conservateurs protestants évangéliques américains ou encore les juifs ultra orthodoxes (3). Par opposition les " musulmans laïcs " affirment la compatibilité de l’islam avec un Etat laïc (non théocratique). Pour une partie des musulmans djihadistes, on peut aussi ajouter " terroristes ".
(3) Cet emploi serait abusif selon l’historien Émile Poulat, grand spécialiste du catholicisme intégral, pour qui l’intégrisme est " un phénomène essentiellement catholique " – certes ! si on en reste à la définition " espagnole " de 1880.