réunir par les échanges, l'amitié et le culte tous les chrétiens qui n'adhèrent pas au dogme de la Trinité
Tout le monde se veut aujourd'hui "universel", souvent d'ailleurs dans le sens d'ouverture aux autres, refusant toute sorte de discrimination, voulant partager des valeurs communes à tous les êtres humains etc. Au delà de cet élan de générosité et de l'affirmation d'une Humanité Une, qu'en est-il précisément des mots que nous employons. Vous trouverez ici deux définitions tirées d'un dictionnaire que je vous recommande pour sa clarté.
D'après Christian Bodin, 2004 - Dictionnaire de philosophie, Fayard / édition du temps, p. 1380
Universalisme
n.m. (de universel, du latin universalis, relatif au tout, général)
1 – Doctrine ou croyance selon laquelle tous les hommes sans exception sont promis au salut – la damnation éternelle étant incompatible avec l’infinie miséricorde de Dieu. Opposé à particularisme.
2. Caractère d’une conception du monde (religion, idéologie) qui s’adresse à tous les hommes : à la différence de l’hindouisme et du judaïsme, le bouddhisme, le christianisme et l’islam sont des universalismes.
3 – Point de vue politique selon lequel le bien et l’intérêt commun doivent l’emporter sur le bien et l’intérêt particulier : l’universalisme républicain s’oppose au communautarisme.
4 – En anthropologie, conception selon laquelle les structures de pensée sont communes et transcendantes à toutes les cultures. Opposé au culturalisme qui adopte sur cette question un point de vue relativiste.
Universisme
n.m. (de l’allemand Universismus, du latin universum, ensemble des choses)
H. de Glasenapp (1891-1963) englobe sous ce terme les trois grandes traditions philosophico-religieuses de la Chine : le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme conçus comme des religions de l’univers.
Information supplémentaire : un mouvement universiste a été lancé par Ford Vox, en 2003, à Birmingham dans l’Etat d’Alabama aux Etats-Unis, mettant en avant les potentialités de homme, son développement individuelle et les capacités de la Raison, reprenant ainsi à son compte (sans le dire !) certaines caractéristiques de l'unitarisme-universalisme. Mais ce mouvement s’est révélé fort agressif, critiquant non seulement les religions mais aussi la foi en tant que telle (ce que ne fait pas l'unitarisme-universalisme). Il semble avoir cessé ses activités en 2007.