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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 02:35
A propos du nom de Jésus

Le nom hébraïque de Jésus est Yeshou / Yeshoua, ce qui a donné Jésus en latin par évolution linguistique évidente, (exemple: phonétiquement parlant: Yeshou... Iézou...Yésousse...Jésus). Son nom signifie: le salut que dieu nous donne (l’Eternel nous sauve), ou encore: Est avec nous (l’Emmanuel). Les unitariens italiens ont mis ce nom sur leur logo.

Concernant l'écrit YHVH

C'est l'un des neuf noms (ineffables) de Dieu à partir du tétragramme YHWH ; il s'écrit IEVE, soit Iod, Hé, Vaw, Hé.  

Alors que El (et son pluriel Elohim) indique le Dieu créateur, adoré par les populations sémites du Moyen Orient, YHWH est le même dieu créateur lors de sa révélation à Moïse (Mt 1.21) : " Je suis, Je serai ". Il est le dieu agissant en faveur du peuple élu. Son Nom n’était pas prononcé. On lui substituait celui d’ " Adonaï " = Seigneur, ou bien " Hashem " = Le Nom. Pour plus d’information voir sur le site de l’Eglise réformée de Nancy animé par le pasteur de cette Eglise, Marc Pernot, à la rubrique " Petit Dictionnaire de Théologie ou Petite Théologie en forme de Dictionnaire " : http://www.ernancy.org/elements/dico.html
 
Marc Pernot propose de prononcer le tétragramme YHWH par l’Eternel.


En collaboration avec Alain Lauzet.

sur le Nom de Dieu, voir les livres de Gérard Gertoux (décembre 2003) et de Didier Fontaine (juin 2007), tout deux publiés aux éditions L'Harmattan. Voir le message du 21 juin 07 dans nos Actualités unitariennes "mon Seigneur dit à mon Seigneur ...". 
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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 10:59

 Les chrétiens distinguent les repas rituels effectués au nom de Jésus en commémoration de son geste du Jeudi saint : "le partage du pain et du vin au nom de Jésus", pour les chrétiens libéraux de la mouvance du Parvis *, l'eucharistie pour les catholiques, la Cène pour les protestants, le Lords'Supper pour les anglo-saxons, etc., de l'agape.

* voir "L'AFCU est membre des Réseaux du Parvis" (message du 28 février 2007, rubrique "Relations extéieures").

agape.gif L'agape est un repas entre convives unis par un sentiment de fraternité. Il est frugal et sans excès car l'accent est mis sur le sentiment d'union spirituelle. Le modèle en sont les repas que prenaient entre eux les premiers chrétiens (avec au menu du poisson car ils étaient pêcheurs ou bien habitants nourris de la pêche). Le mot dérive du latin ecclésiastique et provient du mot grec "agapê", l'amour. Il apparaît dans la langue française en 1574.

Les orthodoxes distribuent du pain béni, après l'eucharistie, pour rappeler ces repas fraternels.

Attention ! au pluriel, les agapes sont des repas plus abondants où l'on peut faire bombance et, éventuellement, se laisser aller à la grivoiserie et à l'érotisme !

Nous remercions Alain Lauzet de nous avoir signalé cette différence entre singulier et pluriel du mot agape.

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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 18:53

Iosseph a été laissé dans le désert au fond d’une citerne par ses frères qui étaient jaloux de lui. Voici les même frères qui se retrouvent quelques années plus tard les hôtes de ce frère qui est devenu entre temps intendant de Pharaon. Alors que ses frères repartent après avoir été invités, Iosseph fait mettre un ciboire dans les bagages du benjamin. Il y aura un happy end et des retrouvailles émouvantes.

Pr--tre---gyptien-tenant-une-coupe.PNG

Note de André Chouraqui (Paris, éditions Lidis, 1982, tome 1, p. 252) : à cette époque , on utilisait des coupes en métal ouvragé lors des libations rituelles comme dans les repas ; elles sont des instruments de communion avec la divinité et entre les hommes qui boivent son vin. Photos de 3 coupes en argent provenant du temple de Tod, trouvées dans les coffres au nom du roi Amenemhat II, 12ème dynastie, Paris, musée du Louvre.

C’est un ciboire d’argent qui est glissée dans les bagages du jeune Benjamin afin que Iosseph l’accuse de vol et prenne ce prétexte pour le retenir en otage.

Gn 44, 5 " N’est-ce pas avec cela que mon Adôn boit et qu’il devine avec ? ".

Note d’A. Chouraqui : la divinisation se faisait dans le vin de la coupe magique. Le procédé consistait à lire la volonté des dieux dans les bulles du liquide ou dans les traces métallisées. Iosseph consultait sa coupe pour les décisions de gouvernement qu’il devait prendre.

Pour cette coupe magique, c’est le terme de ciboire qui a été choisi par le traducteur. Gn 44, 2 " Et mon ciboire, le ciboire d’argent, tu le mettras sur la bouche de la sacoche du petit ... ". Les frères sont accusés de profanation et pas seulement de vol  puisque l’objet est sacré (Gn 44, 7).

note de Jean-Claude Barbier, le 29 janvier 2006

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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 18:24

Chalice en anglais est traduit par le mot français calice. Dans un sens poétique il désigne également une coupe. Mais inversement une coupe ne sera pas traduite par " chalice ", mais par " cup " ou par " beaker " si elle est grande (mot qui désigne aussi un hanap, c’est à dire un grand vase à boire en métal, par exemple en étain, monté sur un pied et muni d’un couvercle) ou encore par " bowl " pour désigner un bol, une jatte, qui sont des ustensiles de cuisine. Une coupe sportive est traduite par " cup ". (PETIT Ch., SAVAGE W., 1950 - Dictionnaire classique anglais-français et français-anglais, Paris : Hachette)

Le mot bol provient étymologiquement de l’anglais " bowl ". C’est une pièce de vaisselle, récipient à usage individuel, de forme hémisphérique (sans nécessairement de pied) et qui sert à contenir une substance liquide. Une " bolée " en est le contenu (café au lait, cidre, etc.).

La jatte, quant à elle, est d’origine belge (XIIème) ; elle est plus volumineuse et elle aussi de forme arrondie ; c’est un vase sans rebord ni anse ni manche. La jattée en est le contenu. La jatte est un récipient de cuisine qui contient des produits liquides comme de la crème, du miel, etc., alors que le bol est fait pour boire individuellement. La jale est une grande jatte ou encore un baquet, lequel est un cuvier en bois à bord bas et qui sert à divers usages domestiques.

Le calice n’appartient manifestement pas à ces ustensiles quotidiens. C’est un vase sacré (ce n’est pas moi qui le dit mais le dictionnaire !) utilisé par les chrétiens pour y mettre le vin de la communion. Le Petit Robert parle à cette occasion de " la consécration du vin lors du sacrifice de la messe ", ce qui n’est pas bien entendu la compréhension des unitariens.

Etymologiquement, le mot vient du grec " kalux " et du latin "calix, icis" ; il devient calice dans le français de la fin du XIIème. Contrairement à la coupe, qui est plus large que profonde, le calice a le profil d’un verre à boire. Seule le Champagne et autres mousseux se boivent dans une coupe afin de mieux libérer les bulles qu’ils contiennent, où au contraire dans une flûte à boire si l’on veut les conserver.

Ce profil se retrouve en botanique où le calice désigne l’enveloppe extérieure de la fleur recouvrant très souvent la base de la corolle ; de même qu’en anatomie où l’on parle des " calices du rein " qui sont des cavités excrétrices.

Sur l’autel catholique, avant l’offertoire, le calice est recouvert de la patène (du latin patena = bassin, plat) qui est une petite assiette de métal servant à l’oblation de l’hostie. En attendant d’être versé dans le calice, le vin est contenu dans une burette (un récipient se terminant par un goulot et servant à contenir des liquides). Les hosties, quant à elles, sont mises dans un ciboire (en anglais " ciborium ") qui est en forme de coupe, en attendant d’être distribuées aux fidèles (le mot provient du grec kibôrion, le fruit du nénuphar d’Egypte).

Les vases antiques : la patère (du latin " patera ") était un vase sacré utilisé pour offrir des libations. Il est profond et étroite à sa base, puis évasé dans sa partie supérieure. Ce terme a été repris en architecture pour désigner une rosace qui serait comme une patère antique vue de dessus. Et, cette fois-ci vue de profil, il désigne une pièce de bois ou de métal fixé au mur par une base en forme de pied de coupe et qui sert à suspendre des vêtements lourds, comme par exemple des pardessus.

Message de Jean-Claude Barbier, le 29 janvier 2006, au groupe de discussion "Unitariens francophones"

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 00:00

Les - ismes peuvent désigner une profession (ex. le journalisme), mais le plus souvent une doctrine, à commencer par les religions et leurs confessions : l’unitarisme (confession chrétienne), l’unitarisme-universalisme (l’UUisme), le théisme, le déisme, l’agnosticisme, etc.

croix huguenote en émail

Très souvent, on ajoute le suffixe au nom du promoteur de cette doctrine dès lors qu’il a eu des disciples, que ce soit un philosophe - le platonicisme, l’épicurisme, etc. - ou un prophète - le christianisme (sur le nom Jésus dit le Christ), le mahométisme (mot vieilli, on dit maintenant l’islam), le bouddhisme, le babisme (enseigné par le Bab), le baha’isme (enseigné par Baha’ullah, mais on dit plutôt la Foi baha’i). Ou encore, c’est la religion d’un peuple : le judaïsme, l’hindouïsme, etc.

Plus largement, le suffixe accompagne toute sorte de courant de pensée (ex. l’intégrisme, le traditionalisme).

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 00:00

croix, croissant et christal de la "Croix-Rouge internationale"

Les – iques signalent tout simplement la relation à la doctrine (par exemple un centre bouddhique). Il peut aussi connoter un certain prosélytisme, la volonté de promouvoir sa doctrine.

On reste dans le modéré, voir dans le routinier, lorsqu’on évoque un lieu de culte musulman, une école franco/musulmane, des études musulmanes ; mais on dira un centre islamique, une association islamique, ou une école coranique / islamique lorsqu’il s’agit plus particulièrement de valoriser l’islam.

Par contre, on n’utilisera pas ce suffixe pour évoquer le rôle des écoles et des missions chrétiennes. On évoquera cependant une figure christique pour souligner sa relation étroite avec le Christ.

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 00:00

Les -istes accompagnent dans bien des cas les -ismes en désignant les adeptes, sans intention particulière.

Mais ils peuvent toutefois sous entendre qu'il y a excès : le nationaliste est plus qu'un simple patriote car il a tendance à ne pas voir que les autres nations existent elles aussi ! On craint que le nationalisme ne conduise alors à la guerre. Les hindous pratiquent l'hindouisme, les hindouistes en sont les militants, parfois extrémistes !

L'islamiste ne se contente pas de pratiquer sa religion, de l'aimer, d'en parler autour de lui, mais il la pense au-dessus de toutes les autres religions et envisage ni plus ni moins une conquête mondiale soit par les prêches et l'aide (spirituelle) de Dieu, soit, s'il le faut, par la prise du pouvoir politique et la conquête militaire (alors déclarée " guerre sainte ").

Avec le djihadiste, on est sûr qu'il y a passage à l'acte violent ou du moins appel à.

 dessin critique de Jens Julius : Mahomet, désolé, accueille des kamikazes en leur expliquant : "Arrêtez, arrêtez, nous n’avons plus de vierges", faisant allusion à la promesse de 70 vierges attendant le musulman mâle arrivé au paradis.

Le qualificatif le plus proche pour un extrémiste chrétien serait celui d'intégriste ; mais nous verrons ce terme dans une autre série de mots.

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 00:00

Les formes d’organisation adoptées par les unitariens sont diverses ; elles vont des Eglises, à des mouvements d’opinion. Là aussi, nous avons besoin d’explorer un éventail de mots, cette fois-ci ce sera : Eglise, assemblée, congrégation, communauté, fraternité, fraternelle, société religieuse, association, mouvement.

Nous sommes loin du modèle pyramidal de la plupart des Eglises. L’unitarisme s’est en effet développé au sein du protestantisme avec l’idée que chaque communauté est à elle même une Eglise locale et non pas une simple paroisse.

église unitarienne de Cluj-Napoca (Koloszvar) et Haute Ecole Brassaï où se trouve le siège épiscopal de l'Eglise unitarienne de Roumanie

A Cluj-Napoca (Koloszvar en hongrois), berceau historique de l’unitarisme transylvain, l’église unitarienne de la ville n’est pas une cathédrale et l’évêque unitarien qui réside pourtant en cette ville n’y a pas de siège épiscopal. Il ne peut monter seul en chaire et celle-ci dispose de deux micros, l’un pour le ministre du culte titulaire de la paroisse et l’autre pour l’évêque.

En dehors de ces Eglises historiques d’Europe de l’Est, les communautés unitariennes sont parfaitement indépendantes de toute hiérarchie épiscopale. Chacune décide de son orientation et de son rattachement à une fédération ou instance nationale. L’adhésion à l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) est également un acte volontaire et non obligatoire. Cette instance mondiale réunit la plupart des organisations, mais pas toutes ; et celles qui, pour une raison ou une autre, n’y sont pas ne sont pas qualifiées d’hérétiques.

Aucun synode ou concile ne réunit l’ensemble des unitariens. Les décisions s’arrêtent au niveau de chaque communauté et ne sont pas généralisables. Les uns et les autres n’engagent qu’eux mêmes dans leur prise de position ou activités communautaires. Les unitariens n’ont pas de pape ni de consistoires nationaux. Leurs Eglises historiques sont respectées et aimées, mais elles ne commandent pas. Ils se relient entre eux, se coordonnent par simple volontariat, dans une dynamique par le bas.

Ils donnent ainsi l’exemple d’un christianisme non centralisé, comme pouvaient l’être les communautés du 1er siècle.

Cette liberté a permis aussi l’émergence d’une grande diversité puisque certaines communautés ont opté pour le post-christianisme ou encore les assemblées composites de l’unitarisme-universalisme.

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 00:00

Les Eglises sont, par définition, des communautés chrétiennes. C’est à préciser depuis que des non chrétiens se sont permis d’utiliser ce terme comme par exemple l’Eglise de scientologie pour tromper son monde. Les unitariens-universalistes Nord-américains utilisent le terme de congrégation ou de fraternité pour désigner leurs assemblées composites (qui ne sont donc plus exclusivement chrétiennes).

On écrit Eglise avec un " E " majuscule pour désigner la communauté locale ou bien l’ensemble confessionnel (l’Eglise catholique, les Eglises protestantes, l’Eglise unitarienne de Transylvanie, etc.), et avec un " e " minuscule pour désigner le lieu du culte.

Des Eglises unitariennes existent en Roumanie (l’Eglise unitarienne de Transylvanie fondée en 1568), en Hongrie (un doublon de la précédente par immigration et depuis que la Transylvanie a été réunie à la Roumanie en 1918 – ce qui fut entériné par le traité de Trianon de 1920), en Norvège, à Berlin, à Boston aux Etats-Unis (la King’s Chapel) – voir nos liens - et en Indes (pays kashi et région de Madras). Elles sont confessionnelles et mettent en avant un credo même si celui-ci est minimaliste (croyance en Dieu, adhésion à l’enseignement de Jésus, référence à la Bible). L’Eglise de Norvège est judaïsante et pratique le sabbat.

L’assemblée a la même étymologie puisque une Eglise est une " ecclésia ", à savoir une assemblée qui se réunit régulièrement et qui est capable de prendre des décisions communautaires. Les chrétiens unitariens français, burundais et congolais ont adopté ce terme plutôt que celui d'Eglise car, du fait de leur existence récente, ils n’ont pas de lieu de culte ni de ministre. Leur gestion n’est pas cléricale. En plus, une Eglise est supposée réunir plusieurs communautés.

Les chrétiens unitariens italiens, réunis depuis 2004 au sein de la Congregazione italiana cristiana unitariana (CICU) (voir liens) ont, quant à eux, opté pour le terme " congrégation " en espérant que leur communauté devienne une véritable Eglise avec un ministre du culte. En attendant d’en avoir un, ils ont pris attache avec le révérend Sandor Szilard de l’Eglise unitarienne de Transylvanie.

En France, la loi de 1905 qui s’applique aux congrégations religieuses exige qu’il y ait un culte régulier, réunissant au moins une vingtaine de personnes en un lieu donné.

L’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), dans ses statuts (voir notre message du 6 décembre 2007), n’a pas de credo proprement dit, mais fait référence à Dieu Un et à l’enseignement du rabbi Yéshoua de Nazareth.

Le terme d’association a été utilisée par contre par les chrétiens unitariens d’Ulster (Ulster Christian Unitarian Association) et ceux de Grande-Bretagne (Unitarian Christian Association – UCA) qui, au sein de la General Assembly of Unitarian and Free Christian Churches, militent pour le maintien d’un unitarisme fidèle à ses origines chrétiennes.

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 00:00

Une congrégation n’est pas forcément chrétienne. Les congrégations unitariennes-universalistes Nord américaines sont toutefois héritières, pour la plupart, du congrégationalisme protestant (lieu de culte, liturgie, rôle du ministre du culte). Elles continuent à utiliser d’ailleurs le terme de " Church ", au moins pour désigner leur lieu de culte.

la First Parish Unitarian Church de Norwell dans le Massachussetts, aux Etats-Unis, restée d'orientation chrétienne libérale.

Au Canada, aux " premières " congrégations unitariennes (First unitarians congregations) s’ajoutent de nouvelles " Fraternités " (Fellowships) qui affichent d’emblée leur orientation unitarienne-universaliste. C’est simplement une différence d’affichage (et de génération !) puisque les anciennes congrégations se sont elles aussi converties à l’UUisme. Pour certains unitariens, le terme de " fraternité " a une consonance qui reste encore trop chrétienne et ils préfèrent traduire fellowship par " communauté ". Allons-y pour une sécularisation maximale !

Le terme de " Fraternelle " a été choisi par la Fraternelle unitarienne fondée à Paris le 28 novembre 2006 (voir nos Actualités unitariennes, message du 13 février 2007). Ce terme a été emprunté au langage maçonnique où il désigne des espaces de rencontre transversale regroupant en un lieu donné (par exemple au sein d’une entreprise) des maçons de diverses obédiences. Dans cette optique, cette association, qui prône un post-christianisme, est ouverte aux unitariens de toutes les sensibilités.

les caractères de l'antique écriture runnique servent d'emblème à la DUR allemande 

D’une façon encore plus claire et pour éviter toute ambiguïté avec le vocabulaire chrétien, les nouvelles communautés unitariennes européennes détachées des racines chrétiennes se présentent comme des " sociétés religieuses ". A Prague, à l’impulsion du révérend Norbert Capek, la Religious Liberal Fellowship, qui avait été fondée en 1922, est devenue, en 1930, la Religious Society of Czech Unitarians (RSCU). En Allemagne, la plus importante organisation unitarienne, fondée en 1950, est également une société religieuse (la Deutsche Unitarier Religionsgemeinschaft DUR). Plus récemment, en Espagne, en 2000, la Sociedad Unitaria Universalista de España (SUUE).

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