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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 12:35

à Kigali, choix de la lecture et prédication par Sylvie Nyiramana, compte-rendu par Léon Pierre de Frabu Mubirigi.

Jesus_guerit_la_femme_recourbee.jpgLecture : Lc 13, 10-17 - Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. » Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu.

 

illustration de la scène vue sur un site orthodoxe

 

Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur [Jésus] lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son boeuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.


Prédication :

 

Il peut paraître étonnant qu’une femme possédée soit admise dans un lieu de prière. Mais la place réservée aux femmes dans la synagogue est un peu à l’écart. De plus, rien dans le comportement de cette infirme ne laisse présager la cause de son mal, que l’évangéliste révèle d’emblée au lecteur, anticipant l’explicitation que Jésus donnera en fin de récit.
Le récit précise : « et elle rendait gloire à Dieu ». Telle est précisément l’activité réservée au sabbat. L’indignation du chef de la synagogue est donc d’autant plus malvenue, que loin de transgresser le précepte, la guérison accomplie par Jésus permet tout au contraire de l’observer. Mais au lieu de juger l’arbre à ses fruits et d’entrer avec la femme dans l’action de grâce pour le miracle accompli, ce chef de synagogue réduit l’intervention de Jésus à un « travail » de thaumaturge. Voilà pourquoi Jésus rectifie son propos en précisant qu’il s’agit d’une libération, c’est-à-dire d’une action que Dieu seul peut accomplir : aurait-il donc la prétention de reprocher à Dieu d’agir un jour de sabbat ?
L’interpellation « esprits faux » - au pluriel – indique que le chef de la synagogue n’est que l’interprète de la désapprobation générale manifestée par les pharisiens présents à l’événement. Jesus leur reproche leur duplicité : en hommes religieux, versés dans les Écritures, ils savent fort bien que la Loi permet de « détacher le jour du sabbat son bœuf ou son âne de la mangeoire pour le mener à boire ». Jésus poursuit l’argumentation « a fortiori » qu’il affectionne particulièrement : « d’autant plus fallait-il délier cette fille d’Abraham des liens auxquels Satan l’avait assujettie, pour la conduire aux sources vives de l’Esprit, afin qu’elle y étanche sa soif de vie divine ! ».

 

Remarque de Léon Pierre de Frabu Mubirigi : La notion du sabbat pour nous unitariens au Rwanda ne nous divise pas car notre journée de rencontre est le dmanche et pas sous forme de sabbat ; mais c'est par contre pour nous une occasion de nous interpeller, une occasion de nous parler, de partager la Parole et avoir des discussions fraternelles !
Nous apprenons ainsi la sagesse de Dieu à travers sa Parole et nous apprenons à suivre l’exemple et obéissance de Jésus dans tout ce qu’il a fait sur terre.

 

Cet article a été traduit en italien par Giacomo Tessaro et reproduit sur le site de la Comunione Italiana Unitariana (CUI) le 29 octobre 2012 (lien).

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 12:07

Cyprien Rugamba est mort assassiné au tout début du généocide rwandais en avril 1994 ( lien). Poète et chanteur il prôna la paix entre les ethnies de son pays. La prière ci-dessous est mise au compte de son épouse Daphrose (d'où les accords au féminin).


J'aime ma liberté, Seigneur.../ Après l'amour, c'est le don le plus beau que tu m'as fait. / Mais, si, pour être libre, / je devais blesser, frustrer, manipuler, pour m'imposer à l'autre, / je préfère alors ne pas m'en servir.


J'aime mon indépendance, Seigneur... / Avec elle, je puis marcher seule, debout la tête haute.../ Mais, si elle m'empêche d'écouter, de connaître, d'accepter, d'aimer l'autre, / je préfère ne pas être indépendante.


J'aime mes qualités, Seigneur.../ Elles m'aident à me dire à l'autre, à m'accepter / comme je suis avec mes limites... / Mais si cela m'empêche de recevoir de l'autre, / de m'émerveiller devant ses richesses, / je préfère ne pas en avoir.


J'aime ma guitare, la nature, les fleurs, la joie, le soleil, / enfin, tout ce qui me caractérise, Seigneur.../ Mais si je devais être seule à me réjouir, écouter, regarder, / à vibrer à toutes ces beautés qui font mon bonheur, / je préfère ne jamais plus rire, ni être heureuse.


Car encore plus que ma liberté, mon indépendance, mes qualités, / encore plus que la musique ou les fleurs qui m'entourent, / j'aime et je tiens à la présence de l'autre dans ma vie.


Grâce à lui, je suis aujourd'hui ce que je suis. / Il m'a appris à mieux te connaître aussi Seigneur. / Il est ce que j'ai de plus précieux au monde.


Mais, si, pour le garder près de moi, il me fallait me mentir ou lui mentir, / cesser d'être vraie et d'être franche avec eux ou avec moi-même.../ alors, Seigneur, pour l'amour que j'ai pour lui, / et l'amour que j'ai pour toi, / j'aimerais mieux, sans qu'il le sache, / me retirer peu à peu et revivre ma solitude.


Parce que je crois qu'avant tout, / tu m'appelles à me développer dans la franchise et l'amour vrai / et que ce n'est parfois qu'à cette douloureuse condition / que l'on peut aspirer à la vraie liberté...


Traduit du kinyarwanda par la Confrérie unitarienne du Rwanda (devenue depuis Congrégation)

en septembre 2010

 

cyprien_rugamba_par_pascal_nyemazi.jpgNKUNDA UBWIGENGE NYAGASANI, ARIKO…

Urukundo n’impano  ikomeye  wampaye…/ Ariko, niba ukwishyira ukizana gushobora gutuma / Nkomeretsa, naniza,  mvuna cg nikanyiza ku bandi, / Ntacyo kwaba kumariye.
Nkunda ubwigenge, nyagasani… / Butuma ngenda nemye, mpagaze neza…/ Ariko niba butuma ntumva, ntamenya,  ntakira cyangwa ngo nkunde abandi, / Ntacyo bwaba bumariye.
Nkunda imico myiza yanjye nyagasani…/ Ituma abandi bamenya, nkiyakira uko ndi  hamwe n’ubushobozi bucye bwanjye…/ Ariko niba ituma ntakira iby’abandi ngo nishimire icyo bandusha, / Ntacyo yaba imariye.
Nkunda gitari yanjye, ibidukikije, indabyo, ibyishimo n’izuba, / Nibindanga byose, nyagasani… / Ariko niba nshobora kwishimira, kumva, kureba njyenyine ibyo byiza byose, / Nishimira,
Sinifuza na gato guseka no kwishima.
Kuko, hejuru y’ubwigenge, ukwishyira ukizana, imico, / Nanone hejuru edilivre.gify’indirimbo n’indabyo zinkikije / Nkunda kandi nkeneye ukubaho / w’abandi mu buzima bwanjye.
Nibo nkesha kubaho uyu munsi… / Banyigishije kukumenya, / Nibo gaciro mfite kuri iyi si. / Ariko, niba, kugira ngo mbagumane, ngomba kwibeshya cyangwa kubabeshya, / Nkareka kuba umunyakuri wizewe hamwe nabo ndetse nanjye ubwanjye…/ Nuko rero nyagasani kubera urukundo mufitiye kandi nawe ngufitiye… / Ndifuza, atabimenye, kwigirayo no kubaho njyenyine.
Kubera ko umpamagarira kubaho m’ukuri n’iterambere mu rukundo nyarwo, / Nta kundi nabaho atari muri ubwo buzima.

Isengesho ryanditswe na Cyprien RUGAMBA, umusizi w’umunyarwanda, wapfuye muri 1994, bihindurwa mu Kinyarwanda na Confrérie Unitarienne y’u Rwanda

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 11:14

cyprien rugamba contes 2Cyprien Rugamba a été un poète et chanteur rwandais qui a recueilli des poésies royales de la grande tradition «  Ibisigo ». Sur Youtube en tapant son nom (RUGAMBA SIPIRIYANI CYPRIEN), on a accès à de nombreux enregistrements qu’il avait fait. Parmi ses ouvrages on peut citer :
La poésie dynastique rwandaise, source d'histoire, Mémoire de Licence en Sciences Historiques, Université de Louvain, 1966
Le Poète dynastique rwandais. Aspects de sa formation et de son action, dans « Africa-Tervuren », XXII, 2-4, 40/45, 1976,
Caractéristiques littéraires de la poésie dynastique rwandaise, dans le rapport de l'Institut national de la Recherche scientifique, 1977 ;
La Tradition orale rwandaise, dans « Education et Culture », n°. 7-8, pp. 111/120 ;
Préalables à l'interprétation de la Tradition orale, dans " La Civilisation cyprien rugamba contes 1ancienne des peuples des Grands Lacs ", 1981, pp. 331-348.

Il recueille aussi des contes populaires que le Conseil international de la langue française (Paris) publie en 1981 (Contes ruandais, 183 p. ) et en 1983 (Contes du Rwanda, 174 p.).
Citons aussi le nom de Gakondo, autre grand poète qui valorise lui aussi ce fonds culturel traditionnel (voir " Les poésies royales présentées par Rose-Marie Mukarutabana ", lien 


Après sa conversion au catholicisme, il fonde en septembre 1990, avec Daphrose Mugamba son épouse, la première communauté de l’Emmanuel au Rwanda, l’un des principaux mouvements du Renouveau charismatique au sein de l’Eglise catholique. Ils mettent aussi sur pied un centre d’accueil pour les enfants de la rue à Kigali, où ils s’installent en 1989. Ils seront tués avec six de leurs dix enfants dès le début du génocide, les premiers jours d’avril 1994, alors qu'ils étaient en prière à la chapelle devant le Saint Sacrement. Leur martyr est cité sur le site du diocèse catholique de Nanterre, lien.

cyprien_rugamba_et_daphrose.jpg

 

Cyprien fut un pacifiste refusant les violences entre Tutsis et Hutus qui accompagnèrent l’Indépendance de son pays. Ce vers écrit en 1981 est resté célèbre : Je ne suis pas parti me battre / J’ai plutôt évincé l’ignorance / Faisant courir le crayon sur le papier (Ntabwo nagiye kumashana / ahubwo natsimbuye ubujiji / karamu nyikanga urupapuro)


Son fils Dorcy Ingeli Rugamba, rescapé du génocide, est devenu lui aussi poète. En janvier 2005, il publie Marembo (aux éditions Da Ti M'beti, 157 p., lien), où il rend un hommage à ses parents, ses sœurs et frères assassinés. Là il écrit : "Peut-être nous faudrait-il [il s’adresse à ses compatriote après la génocide] renaître, re-débarquer encore une fois sur terre bleus et tout frais. Nous pourrions alors redécouvrir le monde et sa poésie." ; puis, Bloody Niggers !, cette fois-ci un pamphlet violemment anticolonialiste et anti-intégriste où le génocide de 1994 fait suite à une longue oppression des peuples, mis en scène par Jacques Delcuvellerie et produit à Paris en février 2007, lien


Pour en savoir plus : La poésie et la chanson de Cyprien Rugamba, par Pascal Nyemazi, Editeur : APARIS; Édition : Edilivre Edition Universitaire (29 mars 2011), série « Universitaire », 154 pages, en vente sur Amazon (lien).

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 13:55

Le rôle des unitariens au sein de la situation religieuse au Rwanda
par Clément Uwayisaba, Kigali le 26 octobre 2012.

La foi traditionnelle en Imana était partagée par tous les Rwandais. Le pays est devenu par la colonisation majoritairement chrétien. Tous les chrétiens rwandais ont gardé à travers les religions chrétiennes leur foi en Imana qui est devenu ainsi, non seulement le Dieu des Rwandais, mais aussi le même que celui des chrétiens du monde entier. Cette assimilation s'est faite sans grande rupture conceptuelle puisqu'il y avait même un baptême rwandais très proche de celui des chrétiens. Ce qui a changé sur le plan socioculturel c'est l'introduction d'un clergé, diminuant l'influence de la dynastie royale rwandaise qui n'avait pas de prétention ecclésiale, mais un réseau de pouvoirs qui se réclamait d'une harmonie dans laquelle Imana avait sa place référentielle. La pratique religieuse rwandaise était domestique.


Les institutions religieuses chrétiennes ont une influence considérable sur ce pays. Trois ans avant le génocide de 1994 un recensement avait compté au Rwanda environ 90 % de chrétiens, dont 62 % de catholiques, 18 % de protestants et 8 % d'adventistes. On trouve aussi au Rwanda une petite communauté musulmane, essentiellement à Kigali dans le quartier populaire Nyamirambo où deux mosquées ont été construites, dont l'une financée par le colonel Mouammar Kadhafi. Mais on voit aussi parfois dans la campagne de toutes petites mosquées.


Les catholiques rwandais sont liés plus particulièrement aux Eglises belge, suisse et espagnole et naturellement au Vatican. Les protestants rwandais sont plus ouverts aux Eglises anglaise et américaine.


La congrégation des Pères blancs a très largement contribué à la construction du Rwanda colonial puis à l'établissement des républiques hutu, agissant en pleine intelligence avec le colonisateur allemand puis belge. La dynastie royale tutsi a essayé de résister à l'emprise chrétienne des missionnaires, mais elle a été minée par des conversions au sein même de la famille royale qui suivaient l'enseignement dispensé par les catholiques. Un roi, résistant au baptême, a été destitué par les Belges au profit de son fils converti.


Le rôle de l'enseignement catholique sera déterminant pour l'implication chrétienne dans l'évolution coloniale du Rwanda. Les missionnaires s’attacheront en priorité à former l’élite aristocratique constituée par les Tutsi, si bien que le séminaire était, à la veille de l'indépendance, pratiquement la principale voie pour les Hutu, d’accéder à l’enseignement. D'une manière générale, pour les jeunes Rwandais de la colonisation et ensuite des Républiques hutu, la poursuite des études passait obligatoirement par une allégeance au christianisme. Lors de son audition devant les parlementaires français, le Père Guy Theunis, missionnaire-journaliste de la congrégation des Pères blancs, parlant couramment le kinyarwanda, dira de l'Église catholique au Rwanda que « c'était une sorte d'État dans l'État » avec ses paroisses, ses dispensaires et ses écoles.


A la veille de l’Indépendance, l’Eglise catholique opère un changement de ses priorités en matière d’enseignement. Des missionnaires belges flamands commencent à venir au Rwanda et voient dans la suprématie tutsi l'image des Wallons (alors politiquement dominants) dans la société belge ! Une théologie de la libération, mélangée à des considérations sur la Révolution française, baigne cette période. Monseigneur Perraudin, évêque suisse originaire du Valais en poste au Rwanda, conseille aux séminaristes une organisation rwandaise sur le modèle Suisse avec un hutuland et un tutsiland. Sa « Lettre pastorale » du 11 février 1959 est considérée comme le déclencheur du revirement de l'alliance au bénéfice des Hutu. Elle aboutira à la création du Parmehutu et à la révolution sociale hutu, dirigée par le secrétaire particulier de Mgr Perraudin, Grégoire Kayibanda, qui deviendra le premier président du Rwanda. On reprochera ultérieurement à cette lettre d'avoir donné une caution morale à la dérivation du problème des riches et des pauvres vers un problème racial.


stele_commemorative_du_genocide_au_Rwanda_en_1994.jpgJean Paul II vint au Rwanda en septembre 1990 et y prêcha le dialogue entre le pouvoir hutu (avec Juvénal Habyarimana) et les Tutsis exilés en Ouganda à la suite de pogroms de 1959 dont ils furent victimes. Mais le 1er octobre 1990, les exilés Tutsis du FPR déclenchèrent leur retour armé.

 

Kigali : stèle commémoriale du génocide de 1994

 

Quelles que soient les Eglises, elles ont toutes été traversées de la même manière par le génocide de 1994, avec des génocidaires en leur sein, des dénonciateurs et des complices, des massacrés et des exilés. Des lieux de culte furent le théâtre d'importants massacres. Certaines de ces églises ont repris leur fonction, d'autres n'ont pas été reconstruites et abritent actuellement des mémoriaux dont les plus connus sont probablement ceux de Nyamata et Ntarama (au Sud - Sud-Est de Kigali), où périrent en tout 10 000 personnes.


Il semble que les Rwandais musulmans aient été plus résistants à la propagande génocidaire que les rwandais chrétiens. Mais leur faible nombre a pu aussi permettre d'éviter que l'on remarque particulièrement leurs comportements. Toutefois Hassan Ngeze, condamné par le TPIR, responsable de Kangura, magazine notoire de la propagande pré-génocidaire, était musulman.


Depuis un certain temps et très probablement à cause du rôle réel ou supposé que les Eglises ont joué dans les crises que nous traversons, nombre d'intellectuels ont développé une certaine méfiance envers elles. Le manque de dialogue sur des questions essentielles, la manie d'imposer ce qu'elles perçoivent comme la vérité, le peu d’empressement à avouer leurs propres doutes sont autant de facteurs qui poussent certaines personnes à se retrouver dans des communautés restreintes où le doute chercheur (ou méthodique pour reprendre l'expression de Descartes), la solidarité, la croissance spirituelle, l'amour de Dieu et du prochain trouvent une oreille attentive et un coeur aimant. La congrégation unitarienne du Rwanda est précisément dans cette offre.


Notre congrégation se propose de croire en un seul Dieu (quelle que soit l'expérience et l'image que les membres en ont) et d'être ouverte au message de Jésus qui pour nous est un modèle à imiter et non un Dieu à adorer. En son sein, protestants libéraux et anciens catholiques se retrouvent chaque dimanche pour des célébrations où c'est plus l'amour, la vie et la fraternité qui sont célébrées.


Le groupe fondé il y a bientôt deux ans et demi s'efforce de construire une communauté au sein de laquelle les différences sont plutôt une richesse et où la recherche spirituelle n'a de limites que la finitude humaine qui nous maintient à notre place et permet à Dieu de garder sa grandeur. Puissent nos esprits qui cherchent la Paix, l’amour du prochain, la stabilité et la spiritualité (Dieu) obtenir satisfaction.

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 16:14

kigali_logo.jpgCes statuts ont été rédigés à Kigali le 5 juillet 2012 en vue d’une demande de reconnaissance légale selon la loi n°06/2012 du 17 février 2012 relative aux associations sans but lucratif et aux organisations basées sur les religions. Le siège de la Congrégation est établi à Gikondo, dans le district de Kicukiro, Ville de Kigali.

 

le logo de la ville de Kigali

 

Dans son article 4, la Congrégation donne son credo (déjà publié sur ce site, lien) précédé par une profession d’universalité : « La Congrégation valorise ce qui est universel et unit le meilleur de toutes les civilisations. Il est synonyme d’humanisme et respecte toute culture. Il unifie la science, l’éthique, la psychologie et la spiritualité. Il est contre le sectarisme, le racisme, le sexisme, l’homophobie, le totalitarisme, l’intégrisme et l’idéologie génocidaire. ». L’article 5 précise que les membres sont chrétiens.
 

L’assemblée générale est annuelle et élit en son sein un conseil d’administration pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois et qui doit se réunir au moins une fois par trimestre.

 

Par ces statuts, le groupe qui s'était dénommé "confrérie", devient une congrégation religieuse. Il pratique un office dominical qui suit l'ordre suivant :

- Allumage de notre calice, le symbole de notre foi
- Musique, à la fois instrumentale et vocale, avec une variété de styles
- Partage de nos joies et de nos préoccupations
- Méditation ou prière
- Lectures
- Un sermon

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 14:05

Clément Uwayisaba anime la confrérie unitarienne du Rwanda. Il possède une bonne formation religieuse puisqu'il a fait ses études au Petit séminaire de Nyundo. Maintenant, il travaille au PSI (Population Services International) à Kigali où il est né et où il a de nombreux amis. Il s'est fiancé avec Sylvie Nyiramana. On peut voir de nombreuses photos de lui et de sa compagne, et de ses amis, sur sa page personnelle de Facebook (à " Uwayisaba Clément "). Il parle et écrit l'anglais et le français. 

 

clement_uwayisaba_et_sa_fiancee.jpg

clement_uwayisaba.jpg

Clément est à gauche de la photo, avec Sylvie


Il souhaite que les unitariens contribuent eux aussi à l'apaisement des tensions ethniques en son pays, à la consolidation de la paix et au développement. " Nous voulons aider notre pays a maintenir d'abord sa stabilité, afin de pouvoir penser, voir et développer le bien être de notre avenir, à la fois comme chrétiens unitariens et dans notre vie sociale en général ". D'ailleurs, la congrégation affirme clairement ses préoccupations sociales :

Notre mission est de :
- mettre en place et développer les voies et moyens de rétablir et de consolider l'unité et la réconciliation nationale ; faire des propositions sur les mesures susceptibles d'éradiquer les divisions entre les Rwandais et renforcer l'unité nationale et la réconciliation ;
- aider par nos conseils et des activités économiques diverses communautés qui se trouvent en situation vulnérables.

 

ajout du 27 octobre 2012 : " Les chrétiens unitariens que nous sommes ne peuvent s'identifier aux doctrines trinitaires ou ternaires, ni même aux doctrines "anti-trinitaires" de certains unitariens. Nous “ n’avons rien à nier". " Nier " signifierait l'existence d'une référence doctrinale devant laquelle chacun devrait obligatoirement se positionner.
Nous faisons donc partie de ces chrétiens unitariens qui "adorent non pas le christ, mais Celui qui se manifeste et agit en christ". Nous sommes des chrétiens unitariens qui ne rejettent ni ne condamnent les traditionnelles doctrines classiques, mais qui cherchent à les comprendre et à les transposer dans les expressions culturelles d'aujourd'hui." (Clément Uwayisaba, Kigali, le 27 octobre 2012)

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 14:29

kivu_rdc_carte.jpgL’Est du Congo, notamment la province du Nord-Kivu, a été déstabilisée à la suite du génocide au Rwanda au cours duquel 800 000 Tutsis ont été tués en 1994. Ayant perdu la guerre civile au Rwanda, quelques 300 000 Hutus ont disparus dans les forêts de l’est du Congo. Il en resterait aujourd’hui quelque 100 000. Deux ans plus tard, en 1996, l’armée Rwandaise intervenait dans le Kivu à la recherche des génocidaires et – sans doute aussi – pour faire main basse sur les richesses minières du Kivu (lequel détient, entres autres richesses, entre 60 et 80 % des réserves mondiales de Coltan, minerai utilisé dans les industries électroniques).

 

Depuis, la violence sévit entre de multiples milices et les forces armées congolaises, lesquelles n’arrivent pas à rétablir l’ordre. Une force de paix de l’ONU * est également complètement dépassée par les évènements et ne peut que constater après coups les sévices (vols, pillages, viols) et les massacres des populations locales. Lorsque le président français, François Hollande, est venu à Kinshasa pour la clôture du sommet de la Francophonie (XIVe Conférence des chefs d’Etat, les 12-14 octobre 2012), il a promis l’appui de la France pour renforcer cette force de paix.
* La Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo, MONUC en sigle de 1999 au 30 juin 2010, et Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, MONUSCO depuis le 1er juillet 2010, a été créée par la résolution 12792 du Conseil de sécurité en date du 30 novembre 1999.


Anecdote importante pour nos amis unitariens : à l’occasion de cette visite, Grégoire Bokungu, fondateur et président de Lisanga, a pu serrer la main de François Hollande et lui dire qu’il existait en RDC une communauté unitarienne francophone : « le sommet s'est bien passé et j'ai pu saluer le président français en lui serrant la main ; je lui ai signalé que nous étions une communauté francophone de chrétiens unitariens en RDC Congo : il a répondu « merci beaucoup, bon courage » (son message du 22 octobre)


Pour contacter et aider la communauté chrétienne unitarienne Lisanga, voici l’adresse électronique de Grégoire Bokungu ( lien).

 

Cet article a été traduit en italien par Giacomo Tessaro et publié sur le site de la Comunione Unitariana Italiana (CUI), le 25 octobre 2012, lien.

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 05:51

A Kolozsvár (actuelle Cluj-Napoca), à l'hôtel Transylvania, durant la rencontre des unitariens européens organisée par l'International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) du 30 août au 4 septembre 2012 (lien) ; ici, de gauche à droite, Jean-Claude Barbier (France), avec la délégation italienne (Lawrence Sudbury, Alessandro Falasca, Roberto Rosso), et Sándor Szilárd, ministre du culte de l'Eglise unitarienne de Transylvanie. Admirez la lumière impressionniste sous les ombrelles car nous sommes en été !

 

kolozsvar 2012 avec italiens et sandor szilard

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 12:10

facebookContrairement à ce que laisse à penser son intitulé, le groupe " chrétiens unitariens " sur Facebook est d'orientation évangélique et fondamentaliste et ne relève en aucune manière de l'unitarisme. SVP ne pas confondre l'anti-trinitarisme bibliciste avec la mouvance unitarienne. Depuis 1986, avec Albert Blanchard Gaillard comme cheville ouvrière et Théodore Monod comme président d'honneur, le christianisme unitarien a été représenté en France et pays francophones voisins par l'Association unitarienne francophone, puis, à partir de 1997 par l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), ici présente. L'usurpation de la dénomination va jusqu'au responsable de ce groupe qui emprunte carrément et pour lui-même le pseudonyme de "chrétien unitarien". Nous sommes intervenus plusieurs fois auprès de lui afin de lui demander de se présenter comme évangélique, ce qu'il a toujours été depuis que nous le connaissons et qu'il est toujours au vu de l'expression actuelle de sa foi, mais en vain.


Bon, du côté de l'AFCU, nos adhérents et nos lecteurs le savent bien, tout est dit en totale transparence sur son site : statuts de l'association, responsables, compte-rendu des AG, etc. (lien). 


Ce n'est nullement une querelle d'appartenance car l'unitarisme contemporain accepte tout à fait le pluralisme d'associations ou d'Eglises, mais c'est une confusion regrettable entre deux courants historiques bien distinctes : le christianisme unitarien issu de la Réforme protestante anti-trinitaire du XVIème siècle et qui a évolué en religion libérale, d'une part, et d'autre part les mouvements anti-trinitaires fondamentalistes qui se sont développés bien plus tard aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle avec les adventistes et les Témoins de Jéhovah, etc... Il en résulte des thématiques et des styles tout à fait différents, impossibles à concilier entre eux !

 

Ceci dit, on a parfaitement le droit d'être d'un mouvement anti-trinitaire fondamentaliste, mais se revendiquer de la mouvance unitarienne est alors tout à fait incongrue ! En tout cas aucune congrégation unitarienne du monde entier et notre réseau international, l'International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) ne sauraient travailler avec un quelconque groupe fondamentaliste, notre mouvance toute entière proclamant sa foi libérale.

 

Nous sommes amenés à faire cette mise au point et cete mise en garde car des protestants libéraux, trompés par l'intitulé, se sont inscrits à ce groupe ...

 

Les chrétiens unitariens, quant à eux, se réunissent sur la page Facebook au sein du  groupe "Unitariens francophones", ouvert en février 2012 ; ils s'y retrouvent avec d'autres unitariens et de très nombreux sympathisants.

 

En fait, il s'agit d'une initiative purement individuelle de la part d'une personne. Jusqu'à présent, les Témoins de Jéhohah et autres fidèles de mouvements ou Eglises anti-trinitaires n'ont JAMAIS dit qu'ils étaient "chrétiens unitariens". Ce sont là des "nouveautés" liées aux réseaux sociaux sur la Toile puisque des acteurs isolés peuvent y lancer des groupes en les dénommant à leur convenance. Il y a eu ainsi, en Espaggne, un groupe Yahoo de même appellation, lequel n'a d'ailleurs pas connu de succès et dont le fondateur avait même disparu de la circulation !

 

Il reste que ces initiatives individuelles causent beaucoup de tort à notre dénomination car les internautes sont peu nombreux à connaître ce qu'est l'unitarisme ; les confusions et amalgames sont alors faciles.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:08

Théodore Monod, unitarien jusqu’où ? par Jean-Claude Barbier, article à la Une du bulletin n° 120 de la Correspondance unitarienne d'octobre 2012.

Théodore Monod ne s'est jamais dit unitarien proprement dit, sans doute parce que cela n'aurait pas été forcément compris dans les milieux protestants, même si sa paroisse, l'Observatoire du Louvre, a eu et a encore des pasteurs libéraux. Mais il se disait "chrétien pré-nicéen", ce qui équivaut finalement à la même chose.

Il a patronné la première association unitarienne, l'Association unitarienne française (AUF), en qualité de président d'honneur, la cheville ouvrière en étant Albert Blanchard-Gaillard, qui était alors professeur d'histoire à Marseille et, sur le plan religieux, franc-maçon de spiritualité chrétienne. C'est autour de sa personne que, en juillet 1986, en marge d'un colloque organisé par le chapitre (Chapter) « Europe et Moyen-Orient » de l'International Association for Religious Freedom (IARF) à la Faculté libre de théologie protestante de Montpellier, que se sont réunis une dizaine de personnes, principalement des protestants libéraux français et deux Américains unitariens. L'association fut déclarée selon la loi 1901 en février et il en fut le président d'honneur jusqu'en 1996. Il prit sa charge très à coeur : les statuts de l'association donnèrent lieu à échange de correspondance entre Albert Blanchard-Gaillard et lui, et il vint à toutes les AG (qui eurent lieu statutairement tous les 2 ans). Mieux, dans les années 1990, il participa aux cultes unitariens qui furent accueillis au presbytère de l’Observatoire du Louvre, à Paris (Philippe Vassaux était alors pasteur de cette paroisse), mais ces cultes (animés par un franc-maçon qui n’était pas de culture protestante) cessèrent faute de participation suffisante et régulière.

Théodore Monod voyait l’unitarisme comme un courant chrétien, en pleine continuité avec l’Eglise historique des unitariens en Transylvanie (fondée en 1568 avec la Réforme anti-trinitaire). Il n’était pas d’accord pour l’ouverture de cette tradition à d’autres croyants, voir à des non croyants pratiquant les valeurs évangéliques sans avoir la foi chrétienne. Lui et Albert Blanchard-Gaillard considéraient l’unitarisme-universalisme américain comme une dérive, un peu comme un New-Age nébuleux et syncrétique. Si bien que, lorsqu’une majorité occasionnelle, décida en AG de septembre 1996, de s’ouvrir à toutes les autres religions révélées (ce qui, somme toute, restait encore loin de l’interfaith pratiqué par les congrégations unitariennes-universalistes américaines), il refusa – et, toujours avec Albert Blanchard-Gaillard comme cheville ouvrière – il se retrouva comme président d’honneur à la tête d’une nouvelle association unitarienne statutairement chrétienne (d’une part avec référence à Dieu et, d’autre part, à la personne et à l’enseignement de Jésus) : l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (qui déposa ses statuts en février 1997) et qui est toujours active ; voir son site ( lien). A noter que la première association, l’AUF, a cessé ses activités après 2003 et s’est dissoute en janvier 2006.

Il reste de cette participation de Théodore Monod la volonté des unitariens français de maintenir une identité chrétienne pleine et entière – c’est le rôle de l’AFCU – même si, à partir de novembre 2005, l’AFCU accepta de poser sa candidature au réseau mondial qu’est l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU), fondé en 1995 et où se retrouvent toutes les sensibilités de l’unitarisme contemporain dont l’unitarisme-universalisme américain.


Ces sensibilités étant très diverses, allant de la foi chrétienne à l’athéisme spirituel, il est impossible de les faire cohabiter dans une même association, si bien que dès sa fondation en octobre 2002, le réseau de la Correspondance unitarienne, basé à Bordeaux, a milité pour le pluralisme associatif, le travail en réseau avec le respect des identités des uns et des autres, l’ouverture à tous pour les activités gérées par les chrétiens unitariens (bulletin mensuel de la Correspondance unitarienne, groupe de discussion Unitariens francophones sur Yahoo, Cahiers Michel Servet, etc.), et, bien sûr, les échanges avec les autres communautés unitariennes du monde entier.

Le même esprit anime l’Eglise unitarienne francophone (lancée en juin 2008 sur Internet), ouverte également à tous et pas seulement aux chrétiens et qui pratique l’interfaith dans le cadre de célébrations libres, mais où l’on parle volontiers de Jésus et de Dieu et où la Bible est citée. Signe de cette maintenance chrétienne est le choix du pasteur de cette nouvelle Eglise « on line », titulaire de sa chaire, qui est la révérende Maria Pap, ministre du culte de notre Eglise historique (fondée en 1568 par l’évêque Ferencz David), l’Eglise unitarienne de Transylvanie ; un accord de partenariat est d’ailleurs en cours entre cette Eglise et la nôtre pour officialiser cette relation.

Théodore Monod est décédé le 22 novembre 2000, avant cette évolution. Il est donc difficile de savoir s’il l’aurait avalisée. Le protestantisme a toujours accompagné ses credo de dissidences institutionnelles, mais il a su aussi, ne l’oublions pas, mettre sur pied de larges fédérations. Qu’une association chrétienne s’inscrive dans une mouvance plus large n’est donc pas antinomique au protestantisme, à la condition toutefois que la composante confessante ne se dilue pas dans l’eau !  C’était son soucis et je crois pouvoir dire que, sur ce point, il a été respecté. En cela, sa figure reste titulaire de l’unitarisme français contemporain qui a su évoluer dans la continuité, sans rupture.

Bibliographie –

PROKOP Karel, 1988 et 1989 – Le Vieil homme et le désert, puis Le Vieil homme, le désert et la météorite, 1 DVD, diffusé par l’INA en 2008
VRAY Nicole, 1994 – Monsieur Monod, Actes Sud, 464 p., 11,70 euros
BLANCHARD-GAILLARD Albert, 2000 - Théodore Monod (1902-2000), Explorateur et savant, humaniste et chrétien libre, mis en ligne en novembre sur le site Profils de Libertés (lien).
theodore_monod_dvd.jpgBLANCHARD-GAILLARD Albert, 2001 - 2001 - " Théodore Monod, notre ami unitarien (1902 - 2000) ", Recherches unitariennes, n° 9, début 2001,
BERNE Mauricette et MONOD Ambroise (sous la direction de), 2010 – Théodore Monod, Archives d’une vie, Editions du Chêne, 240 p., 45 euros.
FRAYSSE Louis, 2012 – Regard sur Théodore Monod : les différentes facettes du célèbre naturaliste (« L’homme multiple ») ; entretien avec Ambroise Monod, son fils cadet ( « Le nomadisme de sa pensée théologique ») ; sa relation avec le Muséum national d’histoire naturelle (« La maison de Monod »), dans Réforme, début mai.
REUSSNER Caroline, 2012 – Théodore Monod, une météorite dans le siècle, documentaire à voir sur Ushuaïa TV (lien) (émission les 5, 7 et 15 mai).

OGER Jacques, 2012 - Théodore Monod, un nomade entre terre et ciel, film France 2, Agora, 56 minutes DVD de la Fondation Bersier ( lien)

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