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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 14:47

Journées de formation les 11 – 13 janvier 2013 organisées à Kigali par la Congrégation unitarienne du Rwanda ; compte-rendu par Clément Uwayisaba. Traduit en italien par Giacomo Tessaro et mis en ligne sur le site de la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU) (lien).

Il s'agissait de partager et d'expliquer aux membres de la Congrégation le contenu de la formation qui a eu lieu à Bujumbura du 24 au 30 décembre 2012 et de répondre aux questions.

D'une façon générale, les unitariens font la distinction entre les croyances religieuses qui ne sont pas scientifiquement fondées - et qui sont donc pour nous en option libre selon notre liberté de conscience et de penser, nos intuitions et notre propre subjectivité -, et les acquis des connaissances scientifiques qui s'appuient sur l'objectivité et la raison humaine.
les âmes, les anges et archanges, les anges gardiens, le paradis et l'enfer, le "salut", la survie dans l'au-delà, le péché, le péché originel, les interdictions religieuses alimentaires, le pur et l'impur, les résurrections, les ascensions, etc., tout cela relève de la métaphysique. Nous pouvons simplement expliquer l'origine de ces croyances et leur évolution, mais nous ne pouvons pas statuer sur elles car elles ne relèvent pas de la Nature dans laquelle nous vivons et nous ne pouvons les connaître en toute objectivité. Elles sont donc pour nous en Pologne---Socinus-portrait-1.jpgoption libre ! A la suite de Faust Socin (portrait en illustration), théologien anti-trinitaire du XVIème siècle, nous considérons que la foi chrétienne doit aller de pair avec les progrès des connaissances scientifiques et être compatible avec la raison” (Jean Claude Barbier)
 

 

Nos croyances nous plongent dans une “foi” qui est bien souvent privée de la “raison”; les progrès scientifiques sont mis de côté par les responsables religieux ; nous ne faisons qu’avaler les dogmes et principes des religions, aveuglement et sans exercer aucune liberté de penser et d’expression. Dieu nous a pourtant créés avec une intelligence et nous avons la capacité d’analyse. Progressivement, la science démontre d'ailleurs ce que les religions considéraient comme des mystères. Nous continuerons à exercer notre faculté de raisonner, y compris quant aux choses de religion et de croyances. Nous sommes bien décidés à poursuivre et approfondir nos recherches afin de réconcilier nos croyances avec le monde moderne, lequel n’est pas surnaturel mais réel.

 

J’ai également parlé de l’histoire de l’unitarisme au moyen d'un projecteur à partir de plusieurs sites unitariens. 

 

Nous avons parler aussi de la Bible qui est considérée par la plupart des chrétiens comme la Parole écrite de Dieu ; or, elle a été rédigée par plus d'une quarantaine d'auteurs, sur une période de 18 siècles, si bien qu'on peut seulement dire que c'est en tant que croyants que ceux-ci ont pu se sentir inspirés par Dieu, mais non pas que Dieu aurait guidé directement leurs plumes !

Le mot "bible" signifie "bibliothèque". La Bible rassemble des livres hébraïques et quelques livres écrits en grec qui constituent le "Premier testament" et puis des écrits chrétiens qui, eux, composent le (Nouveau Testament). Cette littérature se caractérise par sa grande diversité en genres littéraires, en réflexions théologiques, en versions partisanes, etc. Elle s’étage sur de nombreux siècles (bien que les versions définitives des textes du Premier testament datent pour la plupart du IVème siècle, du retour de l’Exil). Par ailleurs, hors canon, des « apocryphes » juifs ou chrétiens, peuvent être également intéressants. Chaque livre a son ou ses auteurs, réels ou présumés, a eu une ou plusieurs strates rédactionnelles, a connu des ajouts, a eu des variantes, etc. L’histoire rédactionnelle de chaque texte est souvent très complexe et compliquée à reconstituer !

Voici les questions qui ont été posées lors de ces Journées et les premières réponses que nous y avons apportées.

Adam et Eve sont-ils des personnages fictifs, purement allégoriques ? Act 17:26
La question porte-t-elle sur la rhétorique de Paul devant les Athéniens, ou bien sur le texte de la Genèse ? Dans le premier cas, nous avons à faire à un argumentaire (très astucieux et bien mené … même si les Athéniens n’ont rien compris !) et dans le second cas, d’un vieux texte qui est un récit mythique fondateur, également tout à fait intéressant. Demander si les personnages d’un récit mythique ont existé réellement relève d’un manque de connaissance de ce qu’est un récit mythique. Par définition la question ne se pose pas ! du moins à l’Université.
Le Péché d’Adam entrait-il dans le dessein de Dieu ? Josue 11:11
L’anathème pratiqué au temps de Josué n’a strictement rien à voir avec le « péché d’Adam » ! Et encore moins avec le « Péché originel » (qui est une rhétorique paulinienne, certes intéressante mais qui n’a rien d’historique !). Dans le texte de la Genèse, il n’est pas dit que Dieu avait prévu le « péché d’Adam ».
A noter – pour la vérité historique – qu’il n’y a pas eu conquête guerrière du pays de Canaan par Josué, mais infiltration plus ou moins pacifique des éleveurs « hébreux » en voie de sédentarisation (un peu comme pour les « Tutsis » dans les royaumes de la région des Grands-Lacs).
Quelle est l'origine de la croyance “chrétienne” en une âme immortelle et immatérielle ?
C’est une croyance grecque, helléniste, que les chrétiens vont adopter au début du IIème siècle afin de justifier de la résurrection des âmes (en attendant celle des corps promise à la Fin des temps).
L'apostasie selon 1 Timothée 4:1
Il faut continuer la citation. Ce passage concerne non pas l’apostasie dans le cadre des persécutions, mais le développement des doctrines gnostiques (lesquelles n’étaient pas favorables au mariage et prônaient le célibat !) et aussi des restes judaïsant (le rejet des nourritures dites impures dans le judaïsme).
Le baptême selon Mt 28: 19, 20
Le baptême peut se faire au nom de Jean (c’est celui que reçu Jésus), au nom de Jésus (car Jésus baptisa avec ses disciples avant que Jean-le-Baptiste ne fut emprisonné), au nom de l’Esprit (suite à la Pentecôte ; il y a alors imposition des mains), ou encore selon cette formule ternaire (mais qui n’est pas trinitaire, à ne pas confondre !) donnée par le Matthieu grec (donc assez tardif). Comme quoi, les chrétiens ont le choix !
C’est quoi le Ciel ?
Pour qui ? pour les scientifiques (et pour les unitariens avec eux car ils suivent les progrès scientifiques) ? ou bien pour les eschatologiques (comme par exemple le mouvement de Jésus, les nazôréens). Dans ce dernier cas, il vaut mieux utiliser l’expression de « Royaume de Dieu / des Cieux ».
Dans le monde actuel où la science tient une grande place, est-il raisonnable de croire à la Création ?
Faut-il voir dans le big-bang - cette formidable explosion énergétique à l’origine de notre univers - le fait d’un simple hasard ? d’un choc (mais entre quoi et quoi ?), ou un projet intelligent (le Dessein intelligent) de la part d’une entité surnaturelle ? La question reste entièrement ouverte, donc en débat. Sur cette question, croyants et incroyants sont aussi ignorants les uns que les autres ! Sachons le reconnaître bien humblement. Cela fait partie du « mystère de la vie ». Pour le « Dessein intelligent » (qui n’a rien à voir avec le Créationnisme), voir le dossier correspondant dans les Actualités unitariennes ( lien).
Faut-il continuer à pratiquer le culte des ancêtres selon nos cultures africaines
De nos jours, le monothéisme est admis dans son universalité. Il ne s’agit pas de revenir en arrière. Par contre communier aux ancêtres, comme nous communions à Jésus, pourquoi pas ? Mais il s’agit là non plus de culte mais d’une communion fraternelle. Le culte va à Dieu seul. Mais soyons fraternels et non pas ingrats vis-à-vis de nos ancêtres qui ont forgé notre culture et envers lesquels nous sommes redevables.
Le Dernier Jour
Nous ne sommes pas obligés d'être, de nos jours, des eschatologiques, même si notre Bien aimé Maître, Iéshoua ben Yossef, l’était. Nous sommes au XXIème siècle et la Fin des temps (que Jean-le-Baptiste et Jésus disaient imminente) n’est pas encore arrivée ! Ceci dit, lorsque le soleil deviendra une étoile rouge, nous serons tous grillés et nos lacs asséchés, ce que nous disent les astronomes !
Que penser du destin, avec Ecclesiaste 3:1,2
La citation choisie ne porte pas du tout sur le destin. Pour le destin, voir la littérature grecque, ou encore saint Augustin. Pour Jésus, Dieu nous protège chaque jour (voir la parabole des petits oiseaux), mais nous avons à décider de notre futur, en choisissant de le suivre, en pardonnant aux autres, etc.
L'enlèvement de l’Eglise selon 1 Thes 4: 13 – 18
Là aussi faire attention aux citations car il s’agit dans ce passage de la résurrection des morts et pas du tout d’un supposé « enlèvement » (= ascension) de l’Eglise. Attention aux citations des « évangéliques » ou autres charismatiques qui sont souvent emportés bien au-delà des textes par leur pieuse ferveur ! Il faut lire les textes avec calme, sérénité et intelligence sans vouloir faire dire aux textes ce qu’ils ne disent pas forcément.
De retour de l’Exil, les Juifs ont ramené cette croyance zoroastrienne du Jugement dernier partageant les bons et les méchants. Jésus, avec tous les pharisiens, adhérait à cette croyance. Nous ne sommes pas obligés de le suivre dans cette croyance.
Esprit et âme, quelle est la différence ?
L’âme dans la philosophie grecque est une entité surnaturelle qui existerait en doublon de notre corps et qui pourrait s’en échapper au moment de notre mort. Les chrétiens ont adopté cette croyance. Dans la philosophie hébraïque (de l’Ancien testament), il y avait la croyance dans le « souffle » (rua) intimement lié à la vie et qui s’éteignait après notre mort. Voir par exemple le Livre de Job : tu me chercheras et je ne serais plus ! (Job à Dieu). Disons que, dans ce livre, l’âme nous colle à la peau jusqu’à notre mort !
L’Esprit est considéré (c’est une croyance et non une réalité objective !) comme une entité surnaturelle, moins personnalisée qu’une déité (pas de sexe, pas de nom, pas de caractère), ou même qu’un génie (lequel peut avoir un profil).
Que penser de la prophétie biblique ?
Quelle prophétie ? La Bible étant une bibliothèque, il faut parler des livres et des textes. Donc pas de réponse possible quant aux généralités, seulement que certains livres sont dit avoir été écrits par des prophètes.
Que penser de la foi selon Heb 11: 1
A noter que, dans ce passage, on ne parle pas de la croyance en Dieu (il n’y avait pas encore d’athéisme !), mais de la foi en un dieu titulaire (YHVH pour les Israélites) ou encore faire confiance à Jésus et le suivre dans sa voie (pour les nazôréens).
Au lieu de foi, on peut préférer parler de convictions (lorsqu’on en a !).
Parler en langue ? 1 Cor 12: 13 et 30
1 Cor 12 :13 ne correspond pas au sujet. Pour 1 Cor 12, 30, il faudrait savoir s’il s’agit du parler spontané en langues étrangères (au lendemain de la Pentecôte) ou du parler des anges (que personne ne comprend, pas même celui qui les parle – mais qu’un interprète inspiré peut seul comprendre selon la version chrétienne des choses)
Concrètement, de nos jours jours, il vaut mieux parler en nos langues, également en français et en anglais !
Quelles leçons pouvons–nous tirer du récit biblique relatif à Marie ?
C’est plus précisément un récit de l’Evangile de Luc (années 70-80) et non pas un « récit biblique » en général ! Il fait partie des récits mythiques fondateurs. Il affirme une relation directe de Jésus avec Dieu, dès sa naissance, qui sera développé plus tard dans le Prologue de Jean.
Que penser  de la messe catholique ?
Les chrétiens unitariens font le partage du pain et du vin au nom de Jésus. Chaque Eglise s’organise à sa façon et selon sa tradition (l’Eucharistie pour les catholiques, la Cène pour les protestants, le Mémorial pour les Témoins de Jéhovah, etc.). Nous n’avons pas à nous ingérer dans les affaires internes d’une autre Eglise.
Au niveau théologique, l’Eglise catholique pense qu’il y a transformation des espèces (donc sous l’apparence du pain et du vin, il y aurait le vrai corps et le vrai sang de Jésus, et non pas seulement leur sens symbolique ou spirituel). Comme on dit, on y croit ou on y croit pas. Dès lors que c’est métaphysique, on est d’emblée au niveau des croyances.
Qui dirige le monde actuel ? Dieu ou Satan ? Qui est Satan ?
Le Rwanda est dirigé par un président de la République, et ainsi de suite. Cette question n’a aucun sens pour un unitarien.
Qu’est ce le paradis ?
Dans l’Ancien testament, l’Homme et la Femme cohabitaient avec Dieu et étaient donc éternels ! Les jardins florissants de la Mésopotamie servaient de référence à cette vie heureuse. Avec le Zoroastrime (religion de la Perse antique), l’Homme et (sans doute la Femme aussi !) retrouveront le paradis après le Jugement dernier s’ils ont fait le Bien. L’islam a repris aussi cette espérance eschatologique. Là aussi, on y croit ou l’on y croit pas !
Le péché selon Rom 3: 23 et 1 Jean 5:17; 3,4
Les unitariens n’adhèrent pas (depuis Faust Socin, XVIème siècle) à la doctrine de la Rédemption. Jésus n’est pas mort à cause de nos péchés, mais, plus prosaïquement, parce qu’il était réformateur et en conflit avec les mouvances politico-religieuses de son époque (dont l’instance suprême du judaïsme qu’était le Sanhédrin)
La Résurrection selon Mt 28: 19, 20
Voir la rubrique « le tombeau de Jésus » dans les Etudes unitariennes ( lien).
Le sabbat
Le sabbat est suspension de tout travail chez les juifs, du vendredi soir lorsque tombe le jour, à l’aube du dimanche matin, afin de se consacrer entièrement au culte de YHVH. Jésus a dit que le sabbat était fait pour l’homme et non l’inverse : l’homme n’est pas esclave du sabbat et va retirer son âne du puit où il est tombé le jour du sabbat !
Salut et saints
Il y a là deux questions différente. On ne peut répondre qu’à une seule  à la fois. Pour ceux qui veulent plus, voir Napoléon Ier qui pouvait dicter plusieurs lettres à la fois ! L'Eglise catholique présente une liste de personnes qui ont été reconnues par elle comme étant saint ou sainte. C'est de sa seule responsabilité. Nous pouvons bien entendu nous inspirer du récit de ces vies qui nous sont présentées comme édifiantes.
Trinité 
Doctrine établie au IVème siècle (à partir du concile de Nicée en 325) selon laquelle Dieu est à la fois et en même temps Dieu le Père, créateur du monde, mais aussi Dieu le Fils Bien aîmé et Unique, et Dieu le Saint Esprit. A savoir une fusion des trois figures ternaires contenues dans le Nouveau Testament (Dieu, Jésus et l’Esprit). Pour comprendre ce genre de construction abstraite et symbolique, voir les triades indo-européennes (l’un des dossiers des Etudes unitariennes) (lien).

Nous avons terminé nos Journées en expliquant ce qu'était la cérémonie des fleurs (lien) comme signe d’unité, d’amour et d'échange en valorisant nos propres personnalités et en faisant de nos différences autant de richesses.

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 10:38

Une cérémonie proposée pour les couples par Jean-Claude Barbier, article à la Une dans le bulletin n° 124, février 2013 de la Correspondance unitarienne. Traduit en italien par Giacomo Tessaro et mis en ligne sur le site du Projet Gionata (Progetto Gionata, portale sur fede e omosessualità) le 10 mars 2013, sous le titre " Gli Unitariani e il matrimonio religioso delle coppie gay " (lien).

Le gouvernement français a proposé que le statut actuel du mariage soit élargi aux couples homosexuels. Nos députés et sénateurs sont entrain d’en décider. Le débat s’est répercuté inévitablement au sein des communautés religieuses car certains couples homosexuels seront désireux d’une consécration de leur mariage civil par un « mariage religieux ». La hiérarchie catholique a déjà fait savoir sa position de refus d’une telle éventualité au nom des valeurs familiales. Les protestants – comme d’habitude ! – jouent la prudence et le profil bas (en attendant la tempête ?), mais d’ores et déjà des voix se sont exprimées parmi eux à titre individuel. Les fondamentalistes se basent sur la Bible ou le Coran pour refuser toute ouverture. Mais il s’agit ici de parler de nous et non des autres : quid du côté des unitariens français ?

Une première réflexion avait été menée au sein de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) en 2006-2007 (voir les deux articles mis ci-dessous en Documents), mais les participants de l’assemblée générale tenue à Paris en octobre 2007 préférèrent reporter le débat et la décision. Nous sommes maintenant, en quelque sorte, au pied du mur. Continuer à jouer les autruches, c’est considérer que notre association n’a rien à dire sur ce sujet qui pourtant est bel et bien religieux, au risque de perdre de son utilité !

Nous re-proposons la même réflexion qui avait l’avantage d’aborder la question sous un angle novateur, à savoir que le mariage relève des autorités civiles et non des communautés religieuses. Les argumentaires utilisées par celles-ci ne tiennent plus la route. La hiérarchie catholique présente toujours le mariage comme un sacrement qui serait un témoignage du lien sacré et intangible entre le Christ et son Eglise, mais il s’avère que les jeunes couples ainsi mariés ne tiennent pas souvent longtemps : l’hécatombe est de plus en plus importante ainsi que le manifeste le nombre croissant de divorces. Côté protestant, on est plus prudent et on n’a jamais parlé de sacrement, mais on procède toujours à une bénédiction nuptiale comme si ce rituel apportait un surcroît de grâce au bénéfice des époux ; or, là aussi, cette théologie providentialiste, où l’on croit en un Dieu agissant au coup par coup à la demande des prières de ses fidèles, a sérieusement du plomb dans l’aile et beaucoup de croyants n’y adhèrent plus.

La plupart des époux souhaitent pour leurs noces une cérémonie marquante. Or ils l’ont déjà car les mairies font le nécessaire dans des salons d’honneurs sous les lambris de la République : ensuite il y a le repas des noces et, pour les plus aisés ou les plus ostentatoires, un banquet somptueux. Il y a parfois chez certains une dépréciation de la cérémonie civile par comparaison avec ce qui se fera quelques instants plus tard devant le prêtre ou le pasteur, or ce sentiment n’est-il pas injustifié au sein d’une société ou la laïcité fait sens ? et ne relève-t-il pas d’un sens du sacré en tant qu’espace séparé, bien délimité. Or, si Dieu existe, on ne le conçoit plus comme tapi dans le saint des saints, ou comme se manifestant sur les seuls autels et dans les seuls lieux sacrés, mais bien plutôt comme présent dans tout l’univers, coexistant avec sa Création. Pour le croyant, ce qui se passe à la mairie se fait également sous le regard de Dieu puisqu’Il est partout, omniprésent. Nul besoin donc d’aller ensuite répéter la même scène dans un autre espace.
Canada--CUC-a-Ottawa.JPG

Alors que faut-il ajouter ? Un double religieux, certes « traditionnel », mais dont on vient de souligner le manque de fiabilité théologique ? Ou tout simplement une action de grâce à l’initiative des époux, remerciant Dieu pour la joie qu’ils vivent, et partageant celle-ci avec tous ceux qui les accompagnent en ce jour. Désormais le rôle des responsables religieux est d’accompagner le couple et d’organiser une telle cérémonie qui pourrait être une halte spirituelle entre le mariage civil et l’ouverture du banquet, ou bien encore se faire après au sein de la communauté religieuse. Les unitariens peuvent alors mettre à la disposition des époux des rituels adéquats qui relient les personnes présentes : le partage du pain et du vin au nom de Jésus, si l’assemblée est chrétienne ou bien la cérémonie des fleurs, si celle-ci est composite ; le choix des textes dans le Nouveau testament ou – selon les spiritualités en présence – dans d’autres grandes sagesses de l’Humanité, etc.

En recentrant la cérémonie sur les époux et en ne jouant plus l’intercesseur entre eux et Dieu, le responsable religieux n’a plus à accorder une quelconque autorisation. Dès lors l’action de grâce se fait à l’initiative des intéressés et ne dépend plus de conditions posées par une quelconque institution cléricale ; il s’ensuit que le responsable religieux n’a plus à s’interroger sur l’orientation sexuelle des couples pour savoir si la cérémonie est valable ou non.

Jusqu’à présent, les chrétiens unitariens français pouvaient adresser les couples en quête d’une cérémonie spirituelle à un pasteur de l’Eglise réformée de France (ERF), mais alors avec une bénédiction nuptiale, ou encore, toujours dans le style protestant, à l’Eglise unitarienne de Transylvanie (en allant à Budapest ou en Transylvanie ou encore en faisant venir un ministre du culte de cette Eglise). Par ailleurs nos voisins chrétiens unitariens italiens pratiquent la bénédiction nuptiale par un pasteur sur un couple homosexuel, à condition de l’un d’eux soit unitarien. Si la prochaine assemblée générale de l’AFCU en décide, tout couple chrétien y compris les couples homosexuels pourront faire une action de grâce à l’occasion de leur mariage ou au moment de leur convenance ; une action de grâce à Dieu ou à la Source de la Vie (selon leurs propres convictions). Les unitariens français seront alors les premiers à faire une telle proposition. Certes des bénédictions nuptiales se feront très certainement par des pasteurs à titre individuel, en quelque sorte en catimini, mais, quant à nous, il s’agira d’un accompagnement communautaire officiel et public, sans aucune ambiguïté et en toute clarté théologique.

(NB – compte tenu du contexte sociologique de l’Afrique noire, l’accompagnement des couples homosexuels ne peut pas s'y faire pour l’instant d’une façon publique. Nos amis unitariens africains le savent très bien et sauront trouver la façon qu’il convient pour apporter leur respect et réconfort spirituel à leurs compatriotes homosexuels).

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 01:47

Prier et célébrer est le titre du n° 57 de « Réseaux des Parvis ». En voici une présentation par les contributeurs de ce dossier et à plusieurs voix. Pour acheter ce n° ou s'abonner à la revue, voir le site de la Fédération des réseaux du Parvis (lien).

Parvis-57-couv.jpgJean-Paul Blatz : prière, célébration et action
Ils naissent au plus profond de l'homme. Ces gémissements et hurlements de douleur. Ces appels à l'aide. Ces quêtes d'amour et de respect. Ces cris d'allégresse et de joie. Comme autant de prières quotidiennes.
Individuelles, elles peuvent être réconfort dans l'épreuve ou encouragement à l'action. Expression d'une satisfaction ou reconnaissance d'un désir réalisé. Elles peuvent aussi être recherche de bonheur personnel ou de réussite professionnelle. Volonté de domination sur l'autre. Ou encore captation magique d'un pouvoir supérieur.
Collective la prière devient ouverture vers l'autre. Elle exige écoute de l'autre. Partage avec l'autre. Respect de l'autre. La prière devient célébration. Lutte commune. Chant de libération. Action de grâce. La prière transcende alors les croyances, les convictions, les cultures. Elle unit dans une même fraternité des femmes et des hommes d'âges et de milieux différents. Elle réconcilie victimes et anciens bourreaux.
Et pour certains la célébration s'accomplit avec et en Lui. Quand quelques-uns partagent le pain et le vin, écoutent la parole de Celui que les croyants appellent Dieu, le Dieu de Jésus-Christ, source de justice, de paix et d'amour.
Sans cesse ressourcée à l'Evangile, la prière est alors prélude à la réflexion et ferment d'action. Elle soutient l'humanisation du monde, dans les relations entre personnes comme dans les échanges sociaux et économiques. C'est pourquoi, aujourd'hui, la prière est toujours d'une nécessaire et brûlante actualité.

Jean-Marie Kohler : Au plus intime de l'homme, la prière de Dieu
Prier, n'est-ce pas le propre de tous les hommes ? Depuis la nuit des temps, leurs prières n'expriment-elles pas un désir d'amour et d'infini ? Désir auquel Jésus répond par une invitation à transfigurer l'homme et le monde. Nous assurant que  tous les homme qui rêvent de vivre pleinement leur humanité partagent le rêve et la prière de Dieu, et œuvrent avec lui. Pour que règnent la justice et la paix.

Albert Hari : Cris...
Depuis des siècles, des hommes se reconnaissent dans le psalmiste lorsqu'il adresse à Dieu ses cris de détresse, de confiance, de joie... Aujourd'hui encore l'Eglise propose à tous ceux qui le souhaitent de lire - ou de chanter - quotidiennement les psaumes. N'est-ce pas l'occasion pour nous de les relire et de les réécrire, chaque matin, attentifs aux cris de notre époque, ceux des hommes et ceux de la nature ?

Jean-Pierre Schmitz : La prière dans d'autres religions et en dehors des religions
Prendre de la distance. Se retirer. Sortir de soi. Trouver sa véritable liberté et regarder le monde d'une autre façon pour s'engager et agir. N'est-ce pas une manière de prier qui peut nous ouvrir à une communion universelle ?

Jean-Paul Blatz : Ite missa est. Nos petits-enfants iront-ils à la "messe "?
En Europe, la messe dominicale n'attire plus. Les rites, figés, sont coupés des préoccupations des femmes et des hommes de notre temps. La vie est ailleurs. Dans une communion aux mêmes valeurs. Dans les luttes pour la justice et la paix. Pour cette fraternité nous rendons grâce. En partageant le pain et le vin. En écoutant la parole de Jésus présent parmi nous. Avec toutes les femmes et les hommes qui traversent la vie avec nous.

Claude Dubois : Célébrer la fraction du pain
Le mémorial de la fraction du pain s’inscrit dans la mémoire de pratique prophétique et subversive de Jésus Christ, d’ouverture et d’accueil sans discrimination ni domination. Il ouvre à un devenir communautaire fraternel en même temps que pluriel. C’est à l’ensemble de cette communauté réunie en son nom que Jésus Christ a confié la célébration de la fraction du pain. Les chrétiens d'aujourd'hui sont-ils fidèles à cet enseignement ?  

Réjane Harmand : Fraternité de prière dans l'action et le silence
Quand faisons-nous Eglise ? Quand notre prière est ouverture à l'universelle... Quand nous nous réunissons pour célébrer ou agir ensemble en référence aux valeurs évangéliques...

Nicole Palfroy et Françoise Gaudeul : Prier et célébrer autrement dans nos associations
Des groupes membres du Réseau du Parvis partagent avec nous leur joie de célébrer. En sœurs et frères. Avec Jésus, le Christ. Nous vous invitons à les écouter. Non pas pour les admirer - au moment où les célébrations dans les églises sont souvent tristes et impersonnelles. Mais pour les imiter. Pour créer à votre tour des liturgies vécues, vivantes et vivifiantes. Et de nous en faire part si vous le souhaitez. Pour un nouveau partage.

Jean-Bernard Jolly : Evangéliques, charismatiques...
Comment des courants nés dans la contestation des institutions chrétiennes ont-ils pu être récupérés par les acteurs les plus conservateurs de la société et des Eglises ? Qui a, aujourd'hui, intérêt au développement des mouvements évangéliques et charismatiques ?

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 20:05

La famille de Jésus, famille biologique, sociale, spirituelle, par Jean-Claude Barbier (chrétien unitarien français), prédication à l’église unitarienne du Burundi, Kanyosha, le dimanche 30 décembre 2012, publié dans le bulletin n° 122, décembre 2012 de la Correspondance unitarienne. Texte traduit en italien par Giacomo Tessaro et mis en ligne le 11 février 2013 sur le site de la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU) (lien).

Famille biologique

Comme tout un chacun, Jésus est né d’un père et d’une mère.

Un père, nommé Joseph nous dira Luc dans son évangile de l’Enfance, et à sa suite le Matthieu grec . Il fut, ce père, charpentier, sans doute plus largement artisan du bâtiment. Il y avait beaucoup de travail dans la région pour les artisans car la ville de Séphoris, toute proche, avait été détruite lors de la grave révolte messianique de Judas le Galiléen vers 4 ans avant Jésus-Christ. Il y avait eu alors 2000 Galiléens, compatriotes de Jésus mais d’une génération précédente, crucifiés le long des routes par l’armée romaine. La ville était à reconstruire, avec des villas modernes pour les élites hellénisées.

Nazareth était alors un petit village – mais disposant néanmoins d’une synagogue puisqu’il est dit que Jésus y fit une lecture ! – si bien qu’il n’y avait sans doute qu’un seul charpentier. C’est pour cela que le texte de Matthieu 13, 54-56 dit « n’est-ce pas là le fils du charpentier ? » sans le nommer car c’était « le » charpentier du village, connu de tous. C’est Luc qui nous donnera finalement le nom (Lc 4, 22) et à sa suite le Matthieu grec dans l’Annonce à Joseph (Mt 1, 18-25), et, plus tard, l’évangéliste Jean (6, 41-42) : « Les Juifs cependant murmuraient à son sujet … N’est-il pas, disaient-il, ce Jésus fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère ? … ».

Et puis une mère, nommée Marie et puis aussi des frères (au nombre de quatre) que nous citent Matthieu (13) et Marc (1, 2-3) : Jacques, Joseph (Joset dans Marc, qui est un diminutif de Joseph), Simon et Jude (Jude est cité avant Simon dans Marc), et des sœurs dont les prénoms ne sont pas indiqués, ni le nombre. Bref, ce qui serait considéré de nos jours comme une « famille nombreuse » !

Nous savons d’ailleurs que c’est Jacques, « le frère du Seigneur » des Actes des apôtres de Luc, qui prendra la direction de la communauté nazôréenne de Jérusalem à partir des années 48-49 ; puis ce sera un cousin, Siméon, qui lui succédera après qu’il fût lapidé en 62.

Famille sociale

Avec son évangile de l’Enfance, construit à partir des légendes naissantes qui visent à héroïser Jésus et donc à lui accorder une naissance miraculeuse, Luc ouvre le débat sur une bâtardise éventuelle de Jésus. Joseph n’aurait pas été le père géniteur, mais seulement le père social ; dans les milieux Juifs, à la fin du 1er siècle, circulait le nom d’un soldat de l’armée romaine, Pantera (patronyme de la Palestine de l’époque), lien.

L’interprétation orthodoxe selon laquelle les frères et sœurs de Jésus auraient été en fait des « demi frères et sœurs » nés d’un mariage antérieur de Joseph, ou encore l’interprétation catholique voulant à tout prix – mais là aussi sans aucun fondement scripturaire – que ce soit des cousins et des cousines, déboucheraient sur ce qu’on appelle de nos jours « une famille recomposée » ! Paradoxalement, alors que les catholiques veulent nous faire croire à une « Sainte famille », ces interprétations jettent la suspicion sur la filiation biologique de Jésus et nous introduisent d’emblée à une famille dont les fondements sont seulement sociaux. En quelque sorte, un Jésus « sans famille », « adopté », où vont se reconnaître, au cours des siècles, nombre chrétiens dont la naissance considérée comme « illégitime » posa question.

En ne reprenant pas l’entreprise de son père alors qu’il est l’aîné de la phratrie, Jésus a certainement suscité un profond malaise au sein de sa famille. On sait qu’il préféra suivre les discours enflammés, eschatologiques de Jean-Baptiste, puis, après l’arrestation de celui-ci, devenir un rabbi itinérant en Galilée, son propre pays, tenant des propos réformistes et continuant dans la même voie eschatologique mais sous une forme différente (Jésus ne baptisera plus).

Jésus connaîtra la vive réprobation de sa famille. C’est Marc qui nous le dit (Mc 3, 20 et 31-35) : Marie, sa mère, ses frères, et ses soeurs viennent ni plus ni moins le récupérer à Capharnaüm pour le ramener à la maison familiale à Nazareth, car ils pensent qu’il s’est égaré (« Il a perdu le sens » Mc 3, 21). Mais Jésus est un bon orateur et la foule l’entoure, si bien qu’ils n’arrivent pas à l’atteindre …

Famille spirituelle

Est-ce parce que Jésus connaissait sa bâtardise qu’il y pallia par une surenchère de la figure paternelle de Dieu qu’il appela « Père » ? Est-ce aussi pour cela qu’il sous-estima la filiation depuis Abraham en ouvrant sa prédication à des non Juifs ? Ou bien est-ce parce qu’au futur Royaume, qu’il imaginait dans ses discours eschatologiques, il n’y aurait plus de sexe ni de liens conjugaux, et ni aussi sans doute de liens familiaux ? Toujours est-il que Jésus prône une famille spirituelle élargie à tout ceux qui l’écoutent et ont foi en lui, et qui font – dit-il - la volonté de Dieu :

« Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient alors assis autour de lui et on lui dit : « Voilà que ta mère et tes frères et sœurs sont là dehors qui te cherchent ». Il leur répond : « Qui est ma mère ? et mes frères ? ». Et promenant sont regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère » (Marc, 3, 31-35).

Déjà Jean-Baptiste avait dit que Dieu pouvait faire des fils d’Abraham avec des pierres du chemin ! (Mt 3, 9).

Toujours dans cette espérance eschatologique, Jésus assura ses disciples qu’ils serait toujours au milieu d’eux (Mt 18, 19-20) et qu’il leur enverrait l’Esprit .

Jésus, réformateur du Droit familial

Est-ce dans cette perspective eschatologique d’avènement du Royaume de Dieu que Jésus va proposer de dépasser la Loi ? Il va en effet proposer le pardon plutôt que l’application brutale de cette Loi, laissant ainsi au pêcheur la possibilité de se repentir et de changer son comportement avant que n’arrive la Fin des temps. On le voit dans le récit de la femme adultère (Jn 8, 3-11) ou encore dans celui de la Samaritaine (toujours dans Jean seul, Jn 4, 1-42) :
« Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et reviens ici ». La femme répondit et dit : « Je n’ai pas de mari ».  (Jésus lui dit : « Tu as bien dit : je n’ai pas de mari, car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai » (Jn 4, 16-18).


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Jésus et la Samaritaine, par Etienne Parrocel dit le Romain (peintre français né à Avignon en 1696 et mort à Rome en 1775) (Musée Fesch à Ajaccio, en Corse).


Chez Jésus, la vision eschatologique se fait humaniste puisqu’il faut sauver chacun et l’inviter à entrer dans le Royaume et non le punir. Il reviendra ensuite à Dieu de séparer le bon grain de l’ivraie le jour du Jugement dernier (Mt 13, 24-30), mais avant ce Jour il faut sauver les pécheurs ! Leçon d’humaniste qui consiste à pardonner l’adultère car, dans un couple et des deux côtés, des incidents douloureux de parcours peuvent survenir et qu’il faut, malgré tout, tout faire pour que le couple dure. Leçon d’humanisme aussi qui consiste à ne pas accuser une veuve d’avoir tué en sorcellerie son mari, ou encore – comme cette Samaritaine – de ne pas savoir retenir son conjoint.

Somme tout un Jésus très moderne dans sa pensée humaniste et finalement très en avance sur son temps lorsqu’il condamne la répudiation des femmes ce qui, à son époque, était une pratique dont le mari n’avait pas à se justifier.

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 14:06
bujumbura_incendie_marche_central.jpgIl est 7 heures ce dimanche matin 27 janvier 2013 . Beaucoup de gens dorment encore et d'autres se préparent à aller à leurs églises respectives. Je reçois un message SMS de la part de Nepo, membre de notre Eglise. Le texte est très court : " Pasteur, le marché central est en feu ! ". Je vérifie aussitôt l’information auprès de gens de ma connaissance qui travaillent à ce marché ou qui y ont des parents. Certains n'étaient pas au courant et d'autres étaient déjà en ville espérant contre tout espoir de sauver quelque chose !      
Je me suis rendu à deux heures au Marché central. Des gens s’évanouissaient. La Croix-Rouge et Médecins sans frontières ont été submergés ; les ambulances et les véhicules de Police prenaient les blessés en direction des divers hôpitaux de la ville. Il y avait des appels par mégaphone et aussi par des stations de radio afin que le personnel médical en repos retourne à son travail. La scène était pathétique et dans ma vie (j’ai 36 ans), je n'ai jamais rien vu de pareil !
 
Il est important de savoir que notre économie est essentiellement informelle. Ce marché est le foyer de plus de 5000 personnes dont les affaires peuvent être petites et moyennes, voire plus grandes. A ce chiffre, il faut ajouter les jeunes qui vendent des choses en mouvement ici et là, des milliers d'intermédiaires entre acheteurs et vendeurs potentiels et vous obtenez facilement près du double du nombre de personnes dont la subsistance dépend directement de ce marché. Une étude commandée par la Banque mondiale l'an dernier a déclaré que les transactions quotidiennes sur le marché central sont de 5000 $, 0000. Il s'agit de la première entreprise dans le pays bien avant la brasserie Brarudi qui dessert aussi le Rwanda et la partie orientale de la République démocratique du Congo. Il est clair qu'il faudra des années avant que les gens se remettre sur pieds.
bujumbura_incendie_marche_central_scene1.jpg
La situation aujourd'hui est que des milliers de familles ont tout perdu, les prix alimentaires ont triplé en particulier pour le riz et les haricots (ce que les gens mangent tous les jours). Certaines Eglises ont annoncé qu'elles reçoivent déjà de nombreuses personnes qui menacent de se suicider. Nous n'avons pas de psychologues qui peuvent aider et les Eglises devront jouer un rôle de réconfort. Déjà dimanche, une femme avec un bébé sur le dos est entrée dans les flammes et un autre homme, d'origine sénégalaise, est entré lui aussi résolument en force dans le feu et a été consumé.
 
Du côté de notre Eglise unitarienne, nous avons 3 membres qui faisaient des affaires au Marché central et qui ont tout perdu ; en plus de nombreuses personnes dépendent indirectement des transactions qui s’y font. Hier, mardi, 5 personnes sont venues à l'église demander de la nourriture et ce nombre va augmenter dans les jours à venir. La paroisse catholique, qui est dans notre quartier, a reçu encore un plus grand nombre. Le curé de cette paroisse, à qui j'ai parlé au téléphone ce matin, a accepté que plusieurs personnes restent dans son église. Depuis hier, 2 membres de notre communauté sont à notre lieu de culte, prêts à parler aux gens qui viennent demander du soutien. Nous avons mis en place un comité pastoral pour organiser des permanences et voir comment héberger ceux qui dormaient sur place au marché et qui se retrouvent sans abri.
 
Message du révérend Fulgence Ndagijimana, le mercredi 30 janvier 2013.
l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) se propose de centraliser les dons afin d’éviter que ceux-ci ne se trouvent trop amputés par des frais de transfert monétaire. Vous pouvez envoyer un chèque à la trésorière : ICUU Finance Department, attn: Susan Greenber, PO Box 300 Hastings on Hudson, NY 10706 USA, ou bien payer via Paypal à treasurer@icuu.net.
Ajout du 6 mars 2013
A la date du 5 mars, les sommes reçues ont permis à l'Eglise unitarienne du Burundi d'aider trois groupes de femmes soit 21 femmes au total, ainsi que 6 autres personnes individuelles. 
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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 10:13

Dans le cas du Burundi, on a pu observer une première génération de fidèles composée d’élèves et d’étudiants attirés par simple curiosité vis-à-vis d’une nouvelle Eglise, ou encore parce que celle-ci présente une liturgie simple (de style protestant avec pasteur, sermon et cantiques chantés à l’unisson) et qu’il n’y a pas les excès oraux et gestuels que l’on peut constater dans les Eglises évangéliques de réveil ; disons une Eglise où les prêches et les usages sont de l’ordre du raisonnable à l'exemple de ce qui peut se passer dans les établissements scolaires.


Cette première génération fut instable car composée de jeunes en devenir, changeant de domicile pour suivre leurs études ou partir à la quête d’un premier emploi. Avec l’apparition de jeunes couples, nous assistons à une première consolidation. Encore plus, si ces jeunes couples font leur mariage religieux au sein de la communauté ( lien).


Lors du séminaire de formation que nous avons animé du 23 au 30 décembre 2012, c’est avec plaisir que nous avons constaté la participation en couple de plusieurs membres de cette Eglise.

 

burundi_eglise_unitarienne_couples_P1012251.JPGburundi_eglise_unitarienne_couples_P1012252.JPGburundi_eglise_unitarienne_couples_P1012253.JPGburundi_eglise_unitarienne_couples_P1012254.JPG

en haut et de gauche à droite, Urbain Rwuhiriro et sa femme Leila Ancile Nikuze (catholique), Blaise Kevin Ntakarutimana et Gisèle Marlène Akimanaa ; en bas, Fabrice Bukebuke et Winnie Marie Ingabire, Jean-de-Dieu Nasasagare et Françoise Gahimbare. Mme Donavine Ngendakumana (voir sa photo, lien) participa également à ce séminaire de formation, mais son mari, fonctionnaire, était alors engagé en Somalie. Photos, Jean-Claude Barbier (décembre 2012).

 

Viendra ensuite la génération des jeunes parents avec des enfants à présenter « au temple » (selon la tradition judéo-chrétienne) ou encore à baptiser (selon la tradition de l’Eglise unitarienne de Transylvanie), à moins que certains puissent attendre que l’enfant ne soit suffisamment grand pour décider de lui-même (ce que préconise l’Eglise unitarienne francophone,  lien), mais le contexte social et culturel rend cette dernière éventualité plus difficile.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 17:34

mariage_blaise_mairie.jpg

 

Après le mariage civil à la Mairie, le samedi 22 décembre 2012, Blaise Kevin Ntakarutimana et Gisèle Marlène Akimanaa se sont mariées le même jour religieusement à l’église unitarienne du Burundi, dans la commune de Kanyosha de l’agglomération de Bujumbura. Ils ont reçu la bénédiction nuptiale de la part du révérend Fulgence Ndagijimana.

mariage_blaise_eglise.jpgmariage_blaise-gisele-eglise_serment.jpg

mariage blaise sortie eglise


Une semaine plus tard, ils ont reçu en soirée à leur domicile une délégation de l’Eglise composée de membres rwandais et burundais du séminaire de formation qui eut lieu du 23 au 30 décembre, du pasteur Fulgence Ndagijimana, ainsi que Jean-Claude Barbier et sa femme Virginie Kéwa Barbier. Sur la photo, le président par intérim Ambroise Niyongabo (en l’absence du président Cassius Shirambere parti aux Etats-Unis sur une invitation), à droite de la photo, remet un cadeau aux nouveaux époux de la part de l’Eglise.

burundi_chez_blaise_et_gisele_samedi_29_decembre_2012_P1012.JPG burundi_chez_blaise_et_gisele_29_decembre_2012_P1012156.JPGburundi_chez_blaise_et_gisele_samedi_29_decembre_2-copie-1.JPG

En bas, à gauche, Mme Virginie Kéwa Barbier en compagnie de Mme Donavine Ngendakumana (avec un survêtement bleu sur les genoux).

 

Jeune Eglise, c’est la première fois que l’Eglise unitarienne du Burundi organise un mariage.

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 07:14

Dans la foulée de l’inauguration de l’église unitarienne du Burundi, le 21 août 2011, et mettant à profit les présences d’Alain Patrice Yembé de l’Assemblée des chrétiens unitariens du Congo (ACUC) (Brazzaville) et de Clément Uwayisaba, du groupe unitarien du Rwanda voisin, une Association unitarienne francophone africaine (AUFA) avait été lancée, sans plus d'explicitation, à l’initiative du révérend Fulgence Ndagijimana, qui avait été ordonné pasteur le jour même.


Cette association régionale a tenu une première et importante rencontre un an après, à Kirundo, une petite ville au Nord du Burundi, non loin de la frontière du Rwanda. Le choix de ce lieu voulait faciliter la venue de plus de Rwandais possible ; malheureusement le responsable du groupe unitarien du Rwanda, Clément Uwayisaba n’a pas pu venir car ne pouvant se libérer de son travail durant la semaine. Ce fut Jean-Paul Nsanzabera qui seul put venir du Rwanda. Il rendit compte de la rencontre en publiant de nombreuses photos dans son album sur sa page Facebook (en son nom d’éditeur du site Rwandastar.net, Nsanzabera Sean Anixon), album intitulé Unitarian meeting in Burundi, avec pas moins de 218 photos ( lien), dont nous reproduisons ici trois d’entre elles.


kirundo_rencontre_AUFA_aout_2012.jpgde gauche à droite : Jean-Paul, Kathleen, Cassius, Jill, Michael et Fulgence


Finalement, purent participer à cette rencontre, du côté de l’AUFA, le révérend Fulgence Ndagjimana et Cassius Shirambere, président de l’Eglise unitarienne du Burundi (pour le Burundi) et Jean-Paul Nsanzabera (pour le Rwanda), et du côté des représentants de congrégations unitariennes se portant donatrices pour soutenir les projets de la jeune association, les révérendes Jill MacAllister de l’Eglise unitarienne-universaliste de Kalamazoo « People’s Church » (dans l’Etat du Michigan aux Etats-Unis) et Kathleen A. Green de la Société unitarienne-universaliste de Ridgewood (dans l’Etat du New-Jersey), et le révérend Michael Leuchtenberger de l’Eglise unitarienne-universaliste de Concord (dans le New Hampshire).


kirundo_AUFA_aout_2012_seance_de_travail.jpgCette rencontre de Kirundo, nonobstant les absents côté Africains, fut fondatrice de l’AUFA dans la mesure où elle permit un accord sur la façon de travailler entre, d'une part, les petites communautés unitariennes d’Afrique noire, francophones en l’occurrence, et, d'autre part, les congrégations américaines et européennes qui souhaitent aider à leur émergence.

 

sur la photo : Cassius et Fulgence au fond, Jill derrière la table et Kathleen au premier plan.

 

Constatant que le modèle du partenariat entre les congrégations américaines d’une part et d’autre part les communautés en Transylvanie ou encore en pays kashi (Inde orientale) n’était malheureusement pas applicable à l’Afrique noire car les communautés naissantes n’y sont pas encore suffisamment consistantes, stabilisées, organisées sur le plan financier et comptable, ce qui risque de décourager les aides extérieures, la réunion de Kirundo a préconisé l’idée que l’AUFA devait suppléer à cela en devenant elle même gestionnaire des programmes d’aide au service des communautés nationales membres de cette association. A sa charge de mobiliser les communautés existantes, d’encourager leur émergence, de préparer des budgets planifiés sur deux ans avec des priorités nettement affichées, etc. En face, les donateurs s’organisent eux aussi, se coordonnent sous la direction de la révérende Jill MacAllister, font appel à cotisation auprès des membres de leur propre congrégation, essaient de trouver des mécènes, utilisent les capacités techniques et humaines dont ils disposent, etc.

 

kirundo_AUFA_aout_2012_lac.jpg

moment de détente sur la rivière ; de gauche à droite :

Michaël, Cassius, Jill, Kathlen, Jean-Paul et Fulgence

 

Un tel modèle est généralisable à d’autres régions. Nous savons par exemple que les congrégations américaines qui veulent aider les communautés locales au Kenya souhaitent elles aussi que le Kenyan Unitarian Universalist Council (KUUC), l’instante nationale qui représente le Kenya auprès de l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) ajoute lui aussi un rôle de centralisation et de responsabilité comptable au regard des aides extérieures. Eric Cheryll, directeur du bureau international de l’Unitarian Universalist Association (UUA), vient d’ailleurs d’accomplir une mission à Nairobi en ce sens, le 11 novembre 2012, mission dont nous avons rendu compte dans les Actualités unitariennes ( lien). Précisons aussi que ce nouveau mode de fonctionnement est fortement encouragé par l’actuel bureau exécutif de l’ICUU dont font partie la révérende Jill MacAllister (en tant que responsable des programmes) et le révérend Fulgence Ndagijimana.

 

Par contre, les Eglises unitariennes aux Philippines, invitées en février 2012 lors de la rencontre internationale de l’ICUU a adopté ce mode de fonctionnement, ont décliné l’offre préférant laisser à chaque communauté locale le soin de gérer ses propres relations sociales. C’est dire combien la mise en place d’un tel système n’est pas gagné d’avance et exige une convergence des efforts des uns et des autres.


D’une façon concrète, les communautés locales francophones (pour l’instant au Burundi, Rwanda, Togo, Congo Brazzaville, et Congo Kinshasa) sont invités à faire parvenir au révérend Fulgence Ndagijimana, en sa qualité de président de l’AUFA ( lien) les dossiers de candidature à l’ICUU, les besoins en soutien financier, en formation de leurs membres, le suivi des candidats au ministère pastoral, etc.


Du côté des donateurs, cette coordination porte déjà ses fruits puisque plusieurs congrégations, en plus de celles représentées à Kirundo, se sont dites parties prenantes :

se sont ainsi engagées avec leur congrégation Helen Boxwill (UU Fellowship d’Huntington, dans l’Etat de New-York), Christina Sillari (First Parish Unitarian Church de Portland, dans le Maine), une seconde congrégation dans le même Etat, celle de l’Allen Avenue qui est une UU congrégation également à Portland, enfin, avec Tina Geels, une Eglise néerlandaise à Bilthoven au Pays-Bas, au nord-est d’Ultrecht (une congrégation faisant partie de la Nederlandse protestanten Bond  NPB, laquelle Union fut reconnue comme membre de l’ICUU à la rencontre aux Philippines en février 2012,  lien).

 

ou encore intéressées (comme par exemple les révérends Diane Roller, pasteur de l’Eglise unitarienne de Montréal au Québec, Ray Drennan, ancien pasteur de la même Eglise, et Maria Pap, ministre du culte de l’Eglise unitarienne de Transylvanie et par ailleurs titulaire de la chaire de l’Eglise unitarienne francophone,  lien

 

Une prochaine rencontre de l’AUFA et des donateurs est prévue la dernière semaine du mois de mars 2013 au siège de l’Eglise unitarienne du Burundi.

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 17:41

L'église unitarienne du Burundi se trouve au quartier Musama dans la commune de Kanyosha dans la banlieue Sud de l'agglomération de Bujumbura. Pour y arriver, vous pouvez  emprunter la RN3 qui sort direction sud de Bujumbura (4) pour aller à Rumonge puis en Tanzanie en longeant la rive est du lac Tanganyka (5). La RN3 est appelée en milieu urbain le boulevard Mwezigisabo (c'est sous ce nom que la RN3 traverse sucessivement la commune de Musaga puis celle de Kanyosha) ; elle est goudronnée de part en part.

 

En venant du centre de Bujumbura, vous traversez d'abord la rivière Muha, puis celle de Kanyosha. Cette dernière rivière sépare les communes de Musaga et de Kanyosha (lesquelles ne formaient auparavant qu'une seule entité).

 

Une route directe part de la RN3 vers l'église unitarienne du Burundi, mais elle est actuellement difficilement praticable et nous conseillons de passer par la route goudronnée qui passe devant le Petit séminaire de Kanyosha (dans la commune de Musaga) (1), juste au nord de la rivière Kanyosha, afin de prendre un pont plus en amont (3). Une pancarte indique "salle des Fêtes La Fontaine", laquelle est dans l'enclos du Petit séminaire. La route, qui devient un peu sinueuse après le Petit séminaire, correspond au boulevard Mutaga III, un roi du Burundi. 

 

Kanyosha_schema_cartographiqueP1012277.JPG

 

Par un repérage de terrain en décembre 2012 et en nous aidant de Google Map, nous avons établi un schéma cartographique qui devra être vérifier ultérieurement, notamment en nous aidant de photographies aériennes plus récentes. C'est donc à titre tout à fait provisoire que nous le présentons ici. La carte est orienté le haut vers le Nord.

 

En ligne jaune, dans la partie gauche de la carte, la RN3 ici dénommée Boulevard Mwenzigisabo (de 4 à 5). Juste avant d'arriver à la rivière Kanyosha (2), en venant du nord, du centre de Bujumbura, prendre la route goudronnée qui longe le long mur en briques du Petit séminaire de Kanyosha (1). En tournant à droite (vers le sud), elle mène à un second pont plus en amont (3).

 

On entre alors dans la commune de Kanyosha par le quartier Busoro, là où habite le révérend Fulgence Ndagijimana (6), pasteur de l'Eglise unitarienne du Burundi. Peu après le pont, le goudron cesse ; la voie est large, avec un caniveau central, mais en terre et donc pleine de trous dûs aux pluies ; c'est la 12ème avenue (12) . Elle tourne peu après le pont.

 

Pour aller chez le pasteur prendre la première rue à gauche montante vers l'est, vers les collines. A l'angle (9), un modeste atelier de couture. Tourner à la 4ème route à gauche et la maison se trouve sur la droite, juste en face d'une maison en brique et en contre-bas, en cours de construction. En continuant la route qui monte, sur à peine 10 m, on débouche sur la route qui longe les collines (11) et, à l'intersection, un important pylône électrique à deux piliers (7).

 

Tout près de chez le pasteur, une importante école publique (10) qui va bénéficier prochainement du creusement d'un puit de 60 à 70 mètres de profondeur afin d'alimenter la population scolaire de plus de 1200 enfants. Ce puit sera foré par un donateur américain qui a été mobilisé par l'Eglise unitarienne du Burundi dans le cadre de ses activités sociales. Un peu plus loin, en (8), l'aire de dépôt des cailloux et des sables retirés de la rivière Kanyosha où vont des camions.

 

Pour aller à l'église, à partir du pont (3), laisser la route vers l'est qui mène chez le pasteur, et continuer sur la 12ème avenue (12), large voie en terre avec un caniveau central. On laisse à gauche une simple rue montante vers les collines avec une pancarte indiquant vers l' "Ecole des anges gardiens" (13) !, puis on croise une autre voie large avec un caniveau central. Ensuite, sur la droite, vers l'ouest, on longe successivement l' "Ecole des anges gardiens" (14) (sans doute la même école que précédemment mais localisée en deux parties), une église, l'Evangelical Restoration Church (ERC de Kanyosha) "Bible Communication Center" (15), puis le bar Vyisi avec un grand mur d'enceinte qui fait l'angle et qui est peint en blanc avec la marque de bière Amstel (16).

 

Autre intersection d'une grande voie avec un caniveau central, menant à la RN3. Prendre cette voie à droite (mais dans sa voie sud) vers la RN3 et tourner immédiatement à gauche (vers le sud) pour arriver à l'église (17).

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 10:12

L'église unitarienne du Burundi est localisée dans la partie septentrionale de la commune de Kanyosha, au sud de Bujumbura, la capitale du Burundi. Successivement, nous avons la Mairie de Bujumbura, puis plus au sud, le long de la RN3 qui va vers Rumonge en longeant la rive est du lac Tanganyka, la commune de Musaga (attention ! elle est appelée à tort "la commune de Kanyosha" sur Google Map), puis celle de Kanyosha qui commence après la traversée de la rivière du même nom, toujours en direction du Sud.

burundi_riviere_kanyosha_P1012174.JPGburundi_riviere_kanyosha_P1012173.JPGburundi_riviere_kanyosha_P1012172.JPGburundi riviere kanyosha P1012175

 

La rivière Kanyosha à l'endroit (le quartier Busoro) où l'on extrait des cailloux et des graviers charriés par cette rivière depuis les montagnes où elle prend source. Des camions font la noria emmenant vers les chantiers de construction les petits tas individuels des collecteurs. Remarquez combien le lit de la rivière est encaissé et sinueux. Cet endroit est à 100 mètres au nord-est de là où réside le révérend Fulgence Ndagijimana, pasteur de l'Eglise unitarienne du Burundi.  Photos Jean-Claude Barbier, 30 décembre 2012.

 

L'église est située à environ 1 km au sud de cette rivière, plus au sud, au quartier Musama, l'un des quartiers de la commune Kanyosha. Son adresse postal : B.P. 6657, Bujumbura (Burundi). Le culte a lieu tous les dimanches à 10h 30.

 

Le pasteur de l'Eglise, le révérend Fulgence Ndagijimana, habite au quartier Busoro, dans la même commune de Kanyosha. Il est joignable aux téméphones suivants (00257 pour l'international) : mobile 79 94 90 94 et domicile 22 25 36 08, et par ailleurs à l'église avant le culte dominical en général à partir de 8h 30.

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