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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 13:26

suite des pages précédentes

 

Nous te louons car tu aimes « l’orphelin et l’opprimé et que tu écoutes le désir des humbles » (Ps 10, 17-18), car « dans ta main s’abandonne le misérable » (Ps 10, 14) ; « le malheureux qu’on dépouille, le pauvre qui gémit » (Ps 12, 6), « Le pauvre qui appelle et le petit qui est sans l’aide, ou le faible » (Ps 72, 12-13), ou encore « l’indigent » (Ps 82, 4), « La veuve et l’étranger » (Ps 94, 6). « Tu exaltes le cadet » (Ps 89, 20), « Tu te tournes vers la prière du spolié » (Ps 102, 18) et « écoutes le soupir du captif » (Ps 102, 21). « Tu fais habiter les affamés dans une ville nouvelle après avoir changé le désert en nappe d’eau, une terre sèche en source d’eau » (Ps 107, 35-36). « Toi qui te tient à la droite du pauvre » (Ps 109, 30). « De la poussière il relève le faible, du fumier il retire le pauvre, pour l’asseoir avec les princes, avec les princes de son peuple. Il assied la stérile en sa maison, mère en ses fils heureuse » (Ps 113, 7-9). « Dieu défend les petits ; j’étais faible, il m’a sauvé » (Ps 116, 6). « Chétif que je suis et méprisé » (Ps 119, 141), Dieu m’aide ! « Je m’égare, brebis perdue : viens chercher ton serviteur » (Ps 119, 176). « A toute chair il donne le pain car éternel est son amour » (Ps 136, 25).

Nous te louons aussi pour « les roseaux sous les couverts desquels peut se cacher l’innocent » (Ps 10, 4), pour « les gîtes au désert qui sont des lieux d’asile » (Ps 55, 8).

 

Dieu_est_mon_rocher.jpg

 

Nous te louons car en toi nous avons notre point de repère
Nous te louons car tu es pour nous « rocher, roc, rempart, citadelle, corne de salut, et refuge très louable » (Ps 18, 3) (Ps 62, 7-8) (Ps 78, 35) (Ps 91, 2) (Ps 94, 22), comme « Jérusalem rebâtie en ses murailles » (Ps 51, 20), « Un roc hospitalier, une enceinte de rempart » (Ps 71, 3), « le roc de mon cœur » (Ps 73, 26), « Mon Rocher, en lui rien de faux » (Ps 92, 16). « Venez, crions de joie pour Dieu, acclamons le Rocher de notre salut ; allons devant lui en action de grâces, au son des musiques acclamons-le » (Ps 95, 1-2). Tu es aussi pour nous « un bouclier » (Ps 84, 12). « Toi mon abri, mon bouclier » (Ps 119, 114).

« Notre âme comme un oiseau s’est échappée du filet de l’oiseleur » (Ps 124, 7).

« C’est toi Dieu, ma lampe qui éclaire ma ténèbre » (Ps. 18, 29), « Toi le lumineux, le magnifique » (Ps 76, 5).


Nous te louons pour la sérénité retrouvée

Nous te louons pour nos sommeils sereins « Et moi, je me couche et m’endors, je m’éveille : Dieu est mon soutien » (Ps 3, 6) ; « En paix, je me couche, aussitôt je m’endors » (Ps 4, 9) : « Je bénis Dieu qui s’est fait mon conseil, et, les nuits, mes reins m’instruisent » (Ps 16, 7). « Quand je songe à toi sur ma couche, au long des veilles je médite sur toi » (Ps 63, 7). « Retourne, mon âme, à ton repos, car Dieu t’a fait du bien » (Ps 116, 7). « Je me rappelle dans la nuit ton nom, Dieu ! […] Je me lève à minuit, te rendant grâce […] » (Ps 119, 55 et 62). « Bénissez Dieu dans les nuits » (Ps 134, 2).

à suivre ...

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 13:00

suite et fin

 

« Et moi, par la grandeur de ton amour, j’accède à ta maison » (Ps 5, 8), réciproquement « Ma demeure est la maison de Dieu en la longueur des jours » (Ps 23, 6) ; et la maison de Dieu n’est-elle pas l’univers et tout ce qui le compose ? « En Dieu, j’ai mon abri » (Ps 11, 1). « Que tes demeures sont désirables, .. Mon âme soupire et languit après de tes parvis ; mon cœur et ma chair crient de joie vers le Dieu vivant » (Ps 84, 3). « Heureux les habitants de ta maison, ils te louent sans cesse. Heureux les hommes dont la force est en toi, qui garde au cœur les montées (à Jérusalem) » (Ps 84, 6). « Un jour dans ton parvis en vaut mille, et j’ai choisi : le seuil de la maison de mon Dieu … » (Ps 84, 11).

Quel bonheur de te louer
Ô Dieu « qu’il est grand ton nom par toute la terre ! Au-dessus des cieux ta majesté, que chantent des lèvres d’enfants, de tout petits … A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles, que tu fixas …Qu’il est grand ton nom par toute la terre ! » (Ps 8, 2-3, 10).  « Que nous criions de joie en ton salut, qu’en ton nom nous pavoisions » (Ps 20 , 6). « Rendez grâce à Dieu sur la harpe, jouez-lui sur la lyre à dix cordes ; chantez-lui un cantique nouveau, de tout votre art accompagnez l’ovation ! » (Ps 33, 2-3). « Mon cœur est prêt, Ô Dieu, mon cœur est prêt ; je veux chanter, je veux jouer pour toi ! … Eveille-toi, harpe, cithare, que j’éveille l’aurore … Je veux te louer chez les peuples, Seigneur, jouer pour toi dans les pays » (Ps 57, 8-10).

 

harpiste-valerie-milot.jpg

Valérie Milot, harpiste

 

par nos chants, nos danses et nos instruments de musique

« Meilleur est ton amour que la vie, mes lèvres diront ton éloge ; je veux te bénir en ma vie, à ton nom, élever les mains ; comme de graisse et de moelle se gorgera mon âme, lèvre jubilante, louange en ma bouche » (Ps 63, 4-6), « L’éloge est sur ma langue » (Ps 66, 17). « Jubilons en Dieu, dansons devant sa face » (Ps 68, 5). « Que les chantres marchent devant, les musiciens derrière, les jeunes filles au milieu, battant du tambourin. En chœurs, bénissez Dieu » (Ps 68, 26-27). « Joie en toi et réjouissance à tous ceux qui te cherchent ! Qu’ils redisent toujours : « Dieu est grand ! » ceux qui aiment ton salut ! » (Ps 70, 5). « Or moi, je te rendrai grâce sur la lyre, en ta vérité, mon Dieu, je jouerai pour toi sur la harpe …Que jubilent mes lèvres, quand je jouerai pour toi … » (Ps 71, 22 et 23). « Ouvrez le concert, frappez le tambourin, la douce harpe ainsi que la lyre ; sonnez du cor au mois nouveau, à la pleine lune, au jour de notre fête ! » (Ps 81, 3-4). « Chantez à Dieu un chant nouveau ! Chantez à Dieu, toute la terre ! Chantez à Dieu, bénissez son nom ! Proclamez jours après jour […] à tous les peuples ses merveilles !  Grand est Dieu et louable hautement» (Ps 96, 1-4). « Chantez à Dieu un chant nouveau car il a fait des merveilles […]. Tous les lointains de la terre ont vu son salut. Acclamez Dieu, toute la terre, éclatez en cris de joie ! […]. Chantez à Dieu sur la harpe, au son des instruments ; au son de la trompette et du cor acclamez à sa face royale » (Ps 98, 1). « Je veux chanter à Dieu tant que je vis ; je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure. Puisse mon langage lui plaire, moi, j’ai ma joie en lui » (Ps 104, 33-34). « Serrez vos cortèges, rameaux en main, jusqu’aux cornes de l’autel. C’est toi mon Dieu, je te rends grâce, mon Dieu, je t’exalte […]. Rendez grâce à Dieu car il est bon, car éternel est son amour » (Ps 119, 27-29). « Alléluia ! Louez Dieu en son sanctuaire ; louez-le au firmament de sa puissance ; […] louez-le par l’éclat du cor, la harpe et la cithare, la danse et le tambour, les cordes et les flûtes, les cymbales sonores et triomphantes ; que tout ce qui respire loue Dieu ! Alléluia ! » (Ps 150, 1- et 3-6).

Comme dit le psalmiste « Je louerai le nom de Dieu par un cantique, je le magnifierai par l’action de grâces » (Ps 69, 31), « Ma bouche est remplie de ta louange, tout le jour, de ta splendeur » (Ps 71, 8). « Ô Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles … tu nourriras mon grand age, tu viendras me consoler » (Ps 71, 17 et 21), « Toi qui enseigne à l’homme le savoir » (Ps 94, 10). « Béni soit Dieu à jamais ! Amen ! Amen ! » (Ps 89, 52). « Tu trône à jamais ; d’âge en âge mémoire de toi ! » (Ps 102, 13). « Bénis Dieu, mon âme, du fond de mon être, son saint nom ; bénis Dieu, mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits […]. Bénissez Dieu, tous ses anges, héros puissants, ouvriers de sa parole […]. Bénissez Dieu, toutes ses armées, serviteurs, ouvriers de son désir ; bénissez Dieu, toutes ses œuvres en tous lieux de son empire. Bénis Dieu, mon âme ! » (Ps 103, 1-2 et 20-22). « Du soleil levant au couchant, loué soit le nom de Dieu ! » (Ps 113, 3). « Que les fils des hommes l’exaltent dans l’assemblée du peuple, au conseil des anciens qu’ils le louent ! » (Ps 107, 31-32). « J’élèverai la coupe du salut en appelant le nom de Dieu [… ]. Je marcherai en présence de Dieu sur la terre des vivants » (Ps 116, 13).

« Rois de la terre, tous les peuples, princes, tous les juges de la terre, jeunes hommes, aussi les vierges, vieillards avec les enfants ! Qu’ils louent le nom de Dieu » (Ps 149, 13). Faites « les éloges de Dieu à pleine gorge » (Ps 149, 6). « Acclamez Dieu, toute la terre, servez Dieu dans l’allégresse, allez à lui avec des chants de joie ! […]. Allez à ses portiques en rendant grâce, entrez dans ses parvis avec des hymnes, rendez-lui grâce, bénissez son nom ! Oui, bon est Dieu, éternel est son amour, d’âge en âge sa fidélité » (Ps 100, 1-3 et 5).

fin

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 16:57

« Remettre à l’endroit ce monde à l’envers » par Michel Gigand, Michel Lefort, Jean-Marie Peynard, José Reis, Claude Simon, aux éditions Golias, 14 euros, sorti le 3 avril 2013.

* Vous pouvez aussi le commander auprès des auteurs à 10 euros hors frais d’envoi, à 12,5 euros avec port compris, ou à 12 euros frais de port compris à partir de deux exemplaires (contact jean-marie.peynard@wanadoo.fr). A noter qu’il est toujours possible de se procurer le précédent livre des mêmes auteurs « La sortie de religion, est-ce une chance ? » chez les auteurs à 13 euros l'unité (15 euros avec frais de port) ou en librairie au prix de 18 euros.


Les auteurs sont prêtres-ouvriers à la retraite, célibataires ou mariés, formant une équipe depuis près de trente ans. Ils ont travaillé dans différents secteurs (métallurgie, transport, commerce, communaux, Poste). Ils sont engagés dans le mouvement ouvrier et dans des organisations citoyennes.

 

pretres_ouvriers_rouen.png

 

A l’heure où l’Eglise catholique romaine prône une « nouvelle évangélisation » avec l’idée que, dans un contexte de sécularisation et de déchristianisation, il convient de parler directement et ouvertement de sa foi, les prêtres ouvriers – de Caen dans le cas de ce livre et du précédent – nous rappellent opportunément que les formes d’évangélisation dépendent des milieux où l’on se trouve. Les prêtres ouvriers ont préféré l’immersion dans les milieux ouvriers du XXème siècle afin d’y porter témoignage du message chrétien car l’évangélisation directe n’y était plus possible.


Ensuite vinrent les mouvements charismatiques centrés sur l'épanouissement individuel et non plus sur la promotion d'un milieu et qui, au contraire, jubilèrent leur foi en toute occasion – mais qui atteignirent surtout les jeunes et les jeunes ménages. Toutefois, proclamer sa foi joyeusement à contre courant, sous forme d’incantations, convainc finalement plus soi-même que les autres. Et puis, trop de prosélytisme est assurément mal vu ; mettre sans cesse en avant une position dite chrétienne peut heurter le sens de la laïcité qui n’apprécie guère les mélanges entre religion et activités sociales, culturelles et politiques ; mener des activités étiquetées « chrétiennes » gênent des citoyens qui pensent que les chantiers doivent être menées en commun sans différenciation confessionnelle, religieuse et politique. Entre pas assez et trop de visibité, l’équilibre est affaire de doigté, d’intelligence et de circonstance.


Quelque soit notre façon de porter témoignage de notre foi et d’annoncer la Bonne nouvelle autour de nous, nous avons à réfléchir à l’impact de notre politique de communication ; en quelque sort une visibilité nécessaire (qui relève du droit de chacun au sein d’une démocratie) mais adaptée au milieu où l’on se trouve. En cela, l’expérience historique de ces prêtres ouvriers est à prendre en considération et nous devons en tenir le plus grand compte.


Il va de soi que l'interrogation ne vaut pas seulement pour l'Eglise catholique romaine, mais est valable pour toutes les autres Eglises, même si l'interrogation a été plus forte pour celle là du fait de sa position naguère dominante.


pretres_ouvriers_rouen_couverture.pngPrésentation du livre par l’éditeur :
 

 

« Pourquoi n’êtes-vous pas devenus athées ? » C’est la question posée par un militant ouvrier aux cinq prêtres-ouvriers auteurs de ce livre en fin d’une soirée débat. Ils tentent d’y apporter des éléments de réponse sans vouloir les imposer comme la bonne et la seule vérité. Leur vie de travail en classe ouvrière et leurs engagements les ont amenés à rechercher l’intérêt qu’a eu le message évangélique à travers les âges, à commencer par les débuts du christianisme au premier siècle de notre ère. Ils y ont découvert un Jésus, homme itinérant, sans racines et sans patrie, ami des exclus de la société, des « moins que rien » de son temps. A sa suite, les premiers chrétiens ont pris le relais, annonçant qu’un monde nouveau, opposé aux puissances opprimantes, se construit chaque fois que les plus démunis des humains retrouvent leur dignité. Dans les siècles suivants, la religion de chrétienté a pris le dessus sur l’Evangile. Aujourd’hui elle est rejetée par un nombre croissant de nos contemporains.


Remettre à l’endroit ce monde à l’envers motive les auteurs qui y retrouvent le message chrétien tel qu’il a été vécu dans ses débuts. Par l’optimisme et l’espérance dont ce livre est porteur, les auteurs veulent témoigner auprès de leurs ami(e)s athées, agnostiques, autrement croyants, mais aussi auprès de chrétiens, de l’intérêt du message évangélique dans la société d’aujourd’hui.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 19:11

à paraître dans la Correspondance unitarienne n° 126, avril 2013


Du côté des unitariens :
Partout dans le monde, les congrégations unitariennes-universalistes bénissent les mariages homosexuels. Pour les communautés chrétiennes unitariennes, le mariage des homosexuels avec bénédiction des époux peut se faire en Norvège par l’association Bèt David et en Italie par la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU) (mais, dans le cas de l’Italie, seulement si l’un ai moins des conjoints est unitarien). En France et pays francophones voisins, proposition a été faite d’une action de grâce (lien) et la décision en sera prise à la prochaine AG de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU).


Dans les pays voisins, notons des initiatives protestantes en faveur des couples homosexuels, comme par exemple :
En Allemagne - L’Eglise néo-apostolique de Mettmann-Sud, en Rhénanie-du-Nord / Westphalie, célèbre des unions homosexuelles depuis 2009.

eglise_neo_apostolique.jpgRico et Stephan forment un couple depuis longtemps. Les deux hommes se sont unis à l'Etat civil en 2005. Quatre ans après, en 2009, ils ont enfin pu fêter leur union au sein de leur communauté de Mettmann-Sud, dans le cadre d'une heure de fête et de prières. Ici devant l'autel (4e et 5e depuis la gauche) avec leurs prêtres et quelques membres de leurs familles devant l'autel de la communauté (lien).


En Suisse – Le Synode de l'Eglise protestante vaudoise (EERV) a accepté le 3 novembre 2011 le principe d'un rite pour les couples homosexuels en partenariat enregistré. Le vote a été très net, avec 59 voix pour, 9 contre et 7 abstentions. Le Synode a repoussé à plus tard la question délicate du type de  liturgie qui sera proposée. Il a chargé le Conseil synodal, l'exécutif de l'église, de lui soumettre diverses formes de rites d'ici la fin de la législature, en juin 2014. L'EERV devient la dixième Eglise en Suisse, et la première exclusivement francophone, à proposer un rite aux couples de même sexe. Fribourg et Berne-Jura ont franchi le pas. Selon Line Dépraz, conseillère synodale, les demandes sont peu nombreuses, mais elles révèlent un réel besoin. (lien).

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 16:09

Correspondance unitarienne n° 124, février 2013 :

 

Consultation de nos lecteurs - Nos bulletins sont l’occasion d’échanges entre nous. Nous avons très souvent, dans nos "Libres propos", répercuté les avis et opinions des uns et des autres. Nous proposons que notre prochain bulletin soit consacré exclusivement à vos propres opinions sur le sujet : faut-il organiser des cérémonies pour « tous les couples » et si oui, comment ? Que pensez-vous de la proposition qui est faite d’organiser des actions de grâce s’adressant à Dieu ou à la Source de la Vie ? ( lien). Vos contributions seront publiées et la prochaine AG de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) pourra en tenir compte.


Rappel de deux articles précédents de Jean-Claude Barbier, déjà publiés sur le site de l'AFCU

- Mariage à la carte, mis en ligne le 7 décembre 2006 (et fait suite à un mariage fait en septembre 2006 d'un couple canadien de sensibilité unitarienne-universaliste) (lien).

- Le mariage homosexuel, mis en ligne le 14 avril 2007 (lien).

jesus_et_mariage.jpg

La position des Actualités unitariennes sur le débat en France du "Mariage pour tous" (prise par son éditeur, Jean-Claude Barbier, et mise sur Facebook au sein du groupe « Unitariens francophones, le 30 janvier 2013) - Les Actualités unitariennes se sont montrées discrètes sur la question du "mariage pour tous". A cela les raisons suivantes : dans une société démocratique, il est normal qu'il y ait des enjeux et donc des débats contradictoires ; c'est là le domaine du politique. Les arguments volent haut ou bas, mais en aucun cas on ne doit diaboliser ceux d'en face. Si les choses étaient évidentes comme certains le clament (des deux bords d'ailleurs), il n'y aurait pas besoin de débat ! De part et d'autre, il y a des arguments très sérieux à prendre en considération. En tant qu'animateur d'une mouvance religieuse, je me dois de rester en dehors de toute polémique car les opinions traversent toutes les communautés religieuses, y compris la nôtre. Et puis, je pense que le rôle de celles-ci est de prévoir un accueil spirituel des couples. C'est là précisément leur rôle, et c'est là qu'on les attend. Il appartiendra à l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) d'en décider lors de sa prochaine AG. La réflexion est déjà bien avancée. A chacun ses responsabilités. Dans la tradition unitarienne, nous laissons chacun libre de ses opinions personnelles, mais à lui réciproquement de ne pas faire pression sur sa communauté religieuse pour que celle-ci entérine ses choix personnels. Les débats, au sein d'une même confession, peuvent se faire par contre au niveau des mouvements.

à suivre ...

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 14:52

suite l'article précédent ...


Correspondance unitarienne, n° 125, mars 2013

Dans notre dernier bulletin de la Correspondance unitarienne, Jean-Claude Barbier proposait une « Une cérémonie pour les couples » (lien) quelque soit leur orientation sexuelle, à savoir une action de grâce par les conjoints, et sollicitait vos avis en vue d’une prochaine AG de l’AFCU devant statuer sur ce projet. Vos réactions ont été nombreuses et nous vous en remercions très vivement.


a) les messages qui ont été adressés directement à la Correspondance unitarienne :

 

Christian Baert - chrétien évangélique non trinitaire indépendant - Accepteriez-vous le mariage homosexuel ? Pourtant la Bible dit que Dieu n'accepte pas ce genre d'union. Voici les passages qui sont mentionnés dans la Parole de Dieu : Genèse 1:27, Genèse 2:24, Lévitique 18:22, 1 Corinthiens 6:9. Doit-on ignorer, nous qui nous prétendons disciple de Christ ? Répondez-moi, j'en ai le frisson d'avance …
 

Jean-Claude Barbier - Merci Christian pour ton avis. Dans notre proposition, nous disons que cela est l'affaire du maire, du mariage civil, et non pas du mariage religieux. Pour le "mariage" religieux, nous proposons autre chose.


X - prédicant de l’Eglise protestante unie - Quel article magnifique. Pour ma part je suis prêt à répondre aux demandes, sous la forme de l’unitarisme. Je l’ai déjà pratiqué en septembre dernier au titre de l’ERF. Il s’agissait d’un couple hétéro de tradition catholique qui avait besoin d’un témoignage de la foi, et non d’un enseignement dogmatique. L’ERF est désormais EPUdF. Je me sens libre de célébrer tout mariage “pour tous” au nom de ce qui nous rassemble.


Robert Serre - protestant libéral de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) - OK pour une action de grâces.


Maurice Causse - protestant libéral de l’Eglise protestante unie de Saintes - Le "mariage homosexuel" n'est pas encore entré dans la Loi. Y entrera-t-il ? Le moins qu'on puisse dire est que Dieu n'a pas eu beaucoup de place dans l'argumentation de ses partisans. La proposition de M. Fillon au président de la République, d'une concertation sur l'aménagement du PACS, m'a paru en son temps raisonnable et modérée. Mais c'est là une réflexion de citoyen, non de théologien. En revanche, il me paraît inexact d'assimiler ceux qui s'y opposent à des "fondamentalistes", comme les gens qui s'obstinent à imposer la croyance à la Création en 7 jours. Le mariage est hétérosexuel par une définition universelle et millénaire, comportant des dispositions essentielles sur les droits des parents et des enfants. On est déjà obligé de changer l'interprétation des mots père et mère dans la lecture du Code civil pour faire passer le vote... On eut autrefois le mariage républicain. C'était un supplice consistant, au temps de la Révolution, à jeter dans la Loire un homme et une femme ligotés ensemble. On connaissait aussi le mariage de la (main) gauche... Tout cela pour dire qu'à mon avis on ne devrait pas se presser, et surtout ne pas confondre cette question avec les convictions unitariennes. Celles-ci peuvent s'appuyer sur une lecture de la Bible scientifiquement très solide, et conforme à une longue tradition d'authentique piété.


Yvonne Causse - protestante libérale de l’Eglise protestante unie de Saintes - Cette proposition indique que jusqu'à maintenant il n'y avait pas de cérémonie organisée pour les mariages "classiques" ? Mais il n'y a pas de lieu unitarien en France : cérémonie sur Internet ? j'aimerai mieux « Mariage et Union civile » et ne pas inclure l'adoption automatiquement. Et de plus, pour un problème de société, on aurait pu faire une consultation nationale.
 

mariage chez findusJean-Claude Barbier – Chère Yvonne. Les unitariens français n’ont effectivement pas de lieu de culte en France, par contre une cérémonie de mariage peut être organisée selon les occasions dans le lieu de culte d’une autre communauté avec l’accord de celle-ci (ce fut le cas en  pour un couple canadien) (1) ou encore sur les lieux mêmes du banquet du mariage ou encore au domicile des mariés, etc.
Autant les unitariens français ont réussi à organiser un partage cultuel mensuel au moyen du site de l’Eglise unitarienne francophone (2), autant je n’imagine pas une présentation au Temple, un baptême, une confirmation ou un mariage de cette façon là. La présence en chair et en os d’une communauté, fut-elle peu nombreuse, est requise. Jésus nous dit que si 2 ou 3 personnes sont réunies en son nom, il sera (spirituellement) au milieu d’elles (Mt 18, 19-20).
Pour ce qui est du projet gouvernemental et de sa concrétisation, nous avons bien dit que cela relevait du débat politique et des choix sociétaux que les citoyens et leurs représentants sont amenés à faire. Vos remarques sont parfaitement recevables, mais, en tant que mouvance religieuse, nous nous sommes volontairement tenus à l’écart de ce débat dans un esprit laïc afin de nous concentrer sur le rôle spécifique de nos communautés à savoir l’accompagnement spirituel des couples. C’est un choix qui a au moins un premier avantage : celui de ne pas diviser nos communautés!
(1) le 21 septembre 2006 à la chapelle de Pise dans le Gard, laquelle est privée et sur le territoire d’une paroisse de l’ERF (lien). (2) (lien).


Eric Bassoul - unitarien-universaliste français - Bien reçue ! S'il n'y a pas besoin de faire de propositions autres, ce que j'ai lu me semble déjà à promouvoir tel quel ! Je suis pour que les époux prononcent des voeux devant l'assistance composée de parents et amis, avec la question: "voulez-vous un tel prendre pour époux un tel" comme grand moment, c'est somme toute très traditionnel. Selon l'orientation unitarienne ou universaliste, chants et lectures en fonction, ou folklore de telle ou telle communauté, en plus !
Il conviendra à tous les progressistes d'adapter à leurs habitudes et convictions les changements introduits par la nouvelle loi sur le mariage. J'entends que chacun puisse se tourner vers une Eglise pour publier et faire bénir ou consacrer son engagement d'abord signé devant le représentant légal, suivant la loi républicaine et laïque. Ceux qui en éprouveront le besoin ne devront pas être déboutés par un pasteur ou prêtre du droit d'affirmer devant une communauté religieuse, spirituelle, leur joie de s'unir en couple.
En ce qui concerne l'approche unitarienne, je me rends aux avis autorisés, dont celui de Jean-Claude Barbier, et leur fais confiance pour trouver les formules compatibles, qui font sens, qui permettront d'atteindre le noble but, la libre union de deux personnes, devant Dieu et les hommes, aspirant à la simple reconnaissance de leur dignité humaine.


Giacomo Tessaro - chrétien unitarien, Piémont, Italie - mon opinion sur le mariage : pour moi le mariage c'est surtout présenter mon amour pour une personne et mon engagement avec celle-ci devant Dieu et ma communauté de foi ; pour cela je me marierais seulement avec une femme avec qui je pourrais partager au moins en partie mon itinéraire spirituel. Je ne crois beaucoup en le mariage civil : comme j'ai dit, mon engagement serait religieux et non pas civil ; vues aussi les conséquences d'un possible divorce, je voudrais un mariage exclusivement religieux si cette solution était possible au sein de la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU). Bien sûr je suis tout à fait d'accord avec la création d'une cérémonie nuptiale unitarienne : l'accompagnement des fidèles dans les étapes de la vie est fondamental.


b) au sein des groupes « Unitariens francophones », « protestantisme libéral » et « Evangile et Liberté » sur Facebook

 

Sylvie Queval - protestante libérale de l’Eglise protestante unie de Narbonne - Je souscris pleinement au texte de Jean-Claude Barbier. Pour moi, rien à redire, tous les mots sont pesés et me semblent justes.


Nicole Deheunynck-Bliez - membre des groupes « Protestantisme libéral » et « Evangile et liberté » - Moi aussi je suis tout à fait en accord avec l'idée d'une cérémonie dans nos églises pour les groupes homosexuels. M'étant remariée dans mon temple protestant il y a "peu de temps" (6 ans) je sais d'expérience le besoin que l'on peut ressentir de se placer sous le regard divin dans le geste que l'on est en train de poser, de sentir une présence en ce moment là, d 'entendre et dire des mots qui ont du poids, et de rendre grâce de la joie qui est la nôtre en y associant ceux que l'on aime. Il me parait juste que tous les couples puissent faire ce choix pour la reconnaissance sociale de leur union. Je continue à privilégier personnellement, là où j'en suis de ma réflexion, cette expression au mot "mariage". Il me semble que c'était l'occasion d'inventer un nouveau mot, on n'a peut-être pas été très créatifs en ce moment crucial de choix de société en décalquant un modèle ancien sur quelque chose de nouveau qui est en train de s'inventer. Mais l'accompagnement religieux est au delà des mots. Il est sur le lien.


David Steward - membre des groupes « Protestantisme libéral » et « Evangile et liberté » - Je suis d'accord avec Nicole ; voir le document écrit par le « Groupe protestant de réflexion sur la bénédiction des couples de même sexe ». On peut le demander au Centre des chrétiens inclusifs.


Michel Jas - protestant libéral, pasteur de l’Eglise protestante unie de Narbonne - Belle initiative. Oui il faut écrire, innover, accompagner par nos spiritualités, diverses et pourtant tellement proches, les nouvelles demandes d'accompagnement ... Il faut y réfléchir et prier pour cela !


Bruno Cadez - chrétien unitarien, Lille - Un texte très intéressant dans lequel je me retrouve totalement. Heureusement qu'il y a les unitariens pour prendre en compte les évolutions et la diversité des aspirations spirituelles de nos prochains !

à suivre ...

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 14:29

suite des articles précédents et fin

 

Correspondance unitarienne n° 126, avril 2013

suite du débat de la proposition faite d'une cérémonie d'action de grâce pour les couples hétéro ou homosexuels (lien).


Albert Blanchard-Gaillard, président d’honneur de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), lettre du 5 mars 2013 - Le mariage est un contrat : c’est l’union de deux personnes contractées légalement devant l’autorité civile. C’est la seule forme de mariage valable juridiquement en France. Quand on est passé devant M. le Maire, un de ses adjoints ou un consul à l’étranger, on est marié.
Après, tout fête, cérémonie religieuse et repas de noces sont possibles. Il s’agit ici du domaine privé. Le mal nommé « mariage religieux », qui juridiquement n’a jamais existé, est une survivance du passé, quand, avant la République, le prêtre catholique était légalement officier d’Etat-civil, devant enregistrer les naissances, les mariages et les décès.
Donc, à mon sens, point n’est besoin après le mariage, d’un culte. Mais il peut être agréable en encourageant spirituellement de promouvoir, pour tous les couples unis légalement qui le désirent, une courte cérémonie d’actions de grâces, pour remercier l’Eternel du bonheur accordé, et de bénédiction, pour qu’il dure longtemps. Le scripteur de ces lignes s’est marié en 1956 à la mairie du 2ème arrondissement de Lyon et, jusqu’à ce jour, n’a pas ressenti le besoin d’une cérémonie religieuse !

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Emile Mihière, ancien prêtre catholique, pasteur retraité de l’Eglise réformée de France (ERF), chrétien unitarien (note du 11 mars 2013) : Le mariage pour tous … beaucoup de bruit pour rien, une tempête dans un verre d’eau
1Bref rappel historique – Le mariage est l’acte accompli par deux humains qui désirent d’unir légalement. Dans la Grèce ancienne, il assurait la continuité de la famille et le culte domestique. A Rome, le Droit connaissait les justes noces et d’autres unions, entre autres le concubinat. En France, les usages médiévaux consistaient à échanger les consentements symboliques et le couple se tenait souvent à la porte de l’église. Il fallait le consentement des parents, des époux et, pour les serfs, des seigneurs. En 1792, le soin de célébrer les mariages est confié à la municipalité et depuis lors, en de nombreux pays, on distinguera le mariage civil, qui produit des effets juridiques, du mariage religieux, qui devient facultatif (sauf en Espagne où il est le seul reconnu).
2Mariage civil : contrat ou institutions ?  - Si c’était un simple contrat, il pourrait être dissous par la volonté d’un contractant. Actuellement, il faut une décision judiciaire. Les divorces qui touchent la plupart des familles font la fortune de certains avocats. Ils se sont multipliés ces derniers temps depuis que les femmes ont pris leur indépendance financière. La cérémonie à la mairie, devant un officier d’Etat-civil, consiste à recueillir les consentements libres des deux conjoints et il s’agit d’une volonté consciente affichée en public.
3Mariage religieux – Depuis 1792 en France, il n’a plus de raison d’être : le consentement des époux est déjà donné. Pourquoi le redemander ? Professionnellement, il m’est souvent arrivé de « présider » ce qu’on nommait le « mariage religieux » et j’en éprouve maintenant une sorte de honte. En demandant aux époux qui, pour la plupart viennent de sortir tout juste de la mairie : « Consentez-vous à prendre pour conjoint un tel ou une telle », c’est du ridicule achevé. Pourquoi les conjoints ne répondent-ils pas du tac au tac : « Je viens de répondre Oui il y a à peine dix minutes – ou plus selon les trajets de la mairie à l’église ou au temple – pas besoin de la répéter deux fois ! ». Dieu est présent partout et Jésus a bien dit « Que votre oui soit oui et votre non, soit non ». Cette répartie n’a jamais eu lieu, non par manque de courage (car, la plupart du temps, les mariés sont irréligieux) mais par simple politesse pour ne pas gâcher la cérémonie. Donc le mariage religieux n’a plus de raison d’être.
4Cérémonie religieuse – Est-ce à dire pour cela qu’il ne faut rien faire. Bien sûr que non. Pourquoi ne pas remercier, faire action de grâce au Dieu auquel on croit. Pourquoi ne pas faire participer la communauté qu’elle soit chrétienne, israélite, musulmane, etc. On se réjouit ensemble de la décision prise par les époux et le secours spirituel et fraternel n’est pas de trop. Aussi, je ne vois pas pourquoi nous refuserions en tant que prêtre, pasteur, rabbin, iman ou autre de prier ensemble avec deux conjoints quelque soit leur sexe pour un foyer qu’ils veulent construire, et nous réjouir avec eux.


Au sein du groupe « Unitariens francophones » sur Yahoo


Marike - protestante libérale et unitarienne - Effectivement, si l'on approfondit la question... pourquoi pas un PACS avec bénédiction à l'église pour les "homo" ? tout le monde comprendrait alors. "Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père"... Pourquoi vouloir unifier à tout prix ? je le répète : après Saint-Exupéry dans Pilote de guerre... les très beaux chapitres fondateurs XXVI et XXVII : égalité n'est pas identité... La pluralité résout sans affrontement tous les problèmes... mais on ne pourra jamais donner la même identité aux homo et aux hétéro (ne serait-ce pas ce que certains homos revendiqueraient ? On arrive alors à ce fameux péché de convoitise !).


Richard Brodesky - unitarien-universaliste, Arizona, Etats-Unis - Tout dépend de notre définition du mot « égalité ». A qui suis-je l’égal ?  Est-il possible que j’ai le droit de me marier (et je suis marié depuis juillet 1971) si la société nie ce même droit à un autre ?  Je n’accepte pas cette situation.

Ici, si une personne homosexuelle se trouve à l’hôpital, il se peut qu’on ignore son partenaire et on consulte des parents, même les personnes qui ont des liens très fragiles avec le malade.
Il y a des ennuis quand il s’agit des legs.
Et il faut constater qu’il y a pas mal de familles hétérosexuelles ou les relations sont abusives ou orageuses.  Et il y a beaucoup de couples hétérosexuels qui ont du mal à éduquer leurs enfants.
Il faut reconnaître que la sexualité est un don divin.  Il faut en réjouir et il faut reconnaitre qu’il y a beaucoup de façons de faire l’amour.
Et cela nous mène a une notion fondamentale, il faut qu’on travaille tout le temps pour élargir et les libertés dans n’importe quelle société et l’expérience et les expressions de l’amour.


Jean-Claude Barbier - chrétien unitarien - Pour l'instant, aucune communauté religieuse en France n'admet de bénir un couple homosexuel, qu'il soit marié ou pacsé. La proposition que j'ai faite est fondée sur une autre conception théologique et pastorale : le mariage, le pacs ou tout autre statut d’union civile à la Mairie, et l'action de grâce (ou autre forme d'accompagnement spirituel) au sein de la communauté religieuse.
Exception faite des couples adultérins car il y a manifestement un tort porté aux conjoints délaissés, mais on peut admettre des unions libres (couples qui refusent le mariage et qui préfèrent vivre en concubinage durable – cas par exemple de l’actuel couple présidentiel français). Exception aussi des polygames, ceci au nom de l’égalité de l’homme et de la femme, et des unions libertines où les conjoints s’accordent la liberté sexuelle tout azimut (« polyamourous » aux Etats unis).

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:31

Article à la Une dans la Correspondance unitarienne n° 125, mars 2013 de Pierre-Jean Ruff, pasteur de l’ERF, conseiller de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU)


L’auteur a exercé son pastorat successivement, d’abord en Cévennes et dans le sud de la France : à Saint-Privat de Vallongue, Cassagnas et Barre des Cévennes (Lozère), Clairac (Lot-et Garonne) ; puis à Paris et région : Paris-Étoile, Houilles-Sartrouville-Maisons-Laffitte et Paris-Bastille (Le Foyer de l’Âme). Depuis sa retraite, il dessert L’Eglise Réformée française de Copenhague (composée en majorité de couples franco-danois). Attaché au courant théologique libéral, il revendique les courants spiritualistes et dualisants qui ont caractérisé notamment le christianisme gnostique des premiers siècles et la théologie des cathares.


Je suis un pasteur libéral, de conviction unitarienne de l’ex Eglise réformée de France, aujourd’hui Eglise protestante unie de France (EPUdF). Très peu attaché à tout ce qui est institutionnel ou légaliste lorsque je célèbre un mariage dans le cadre de cette Eglise – dans l’un de nos temples avec inscription sur un registre ecclésiastique - , je me sens le devoir de respecter les grandes lignes de la pratique matrimoniale protestante, même si je dis bien qu’il est question ici du signe de la bénédiction de Dieu et non de cette bénédiction elle-même : en effet la bénédiction de Dieu sur un couple ne concerne pas que ceux qui passent par l’Eglise. De surcroît, pour moi, octroyer la bénédiction de Dieu – et non son attestation – serait clérical.


benediction-nuptiale.jpgLe mariage, religieux ou pas, est une noble institution que je respecte totalement. En même temps, je ne sais pas trop ce que c’est. Je n’en connais qu’une seule définition, que je ne fais pas mienne, c’est la définition classique de l’Eglise catholique : pour faire des enfants et les élever. Cette définition n‘inclut pas sérieusement l’amour de deux êtres ; de même la pratique catholique marie des personnes pourtant inapte à la procréation. Ce vide de définition contribue au fait que je ne suis pas hostile au mariage homosexuel, même si je n’en suis pas un défenseur acharné et si je connais beaucoup d’homosexuels qui ne le revendiquent pas.


Au niveau pratique comme à celui des principes, je suis plus à l’aise avec la notion de bénédiction qu’avec celle de mariage. La bénédiction atteste d’abord l’amour universel ou sans discrimination de Dieu. Elle le fait en refusant la distinction factice entre amour religieux et amour profane ; c’est sa signification première. Ensuite, la bénédiction, matrimoniale ou non, manifeste l’intention claire de ceux qui en sont demandeurs de témoigner, manifester et vivre de ce joyau qu’ils ont sollicité, connu et reconnu en paroles et en actes. Autrement dit, solliciter le signe de la bénédiction de Dieu, c’est attester d’une grâce reçue qu’on ne peut pas garder jalousement pour soi seul.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 04:14

CUUF.jpgReçue comme groupe émergent par l'International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) en avril 2006, l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) a mis en place une instance nationale de coordination qui puisse concerner tous les unitariens de notre pays et pas seulement les chrétiens unitariens. Ce fut chose faite en mars 2009. Ce 25 février 2013, l'ICUU vient d'entériner ce relais déjà effectué depuis plusieurs années, marquant ainsi un point final à cette opération qui, en son temps, fut menée avec tenacité et conviction par l'AFCU (lien). En illustration, le logo de cette instance nationale, le Conseil des unitariens et universalistes français (CUUF).

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 19:44

ICUU-sur-globe.jpgChers frères, Chères soeurs, Cher(e)s ami(e)s,
J’ai le plaisir de vous annoncer la reconnaissance de notre communauté comme groupe émergent de la part de l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU). Désormais, nous représentons tous nos compatriotes qui se reconnaissent de notre mouvance auprès de notre réseau mondial.
Notre histoire commence en 2009, quand j’étais à Bujumbura en compagnie amicale du révérend Fulgence Ndagijimana. J'étais alors catholique et nous discutions à propos de ma foi car Fulgence me faisait part de sa propre évolution et de sa découverte de l'unitarisme. J'ai constaté alors que la liberté de penser en matière de religion était possible.
J'ai compris aussi que, suite aux évènements tragiques qu'a connus le Rwanda, il nous fallait  changer radicalement notre façon de prier, de comprendre les choses, qu'il nous fallait désormais partir des réalités au lieu d’apprendre aveuglement ce que les chefs religieux nous enseignaient ; le génocide rwandais nous a montrer qu’il fallait être en conformité avec ce que nous croyons car nous apprenions que Dieu est amour, qu’on a été créés à son image, mais où était ce Dieu durant les jours et les nuits de détresse et d’agonie dans le ciel du Rwanda où nous avions le plus besoin de LUI ? Il nous faut des croyances plus réalistes et des lieux où l'on puisse exprimer sa pensée et sa compréhension des choses, la liberté, l’amour du prochain, l’humilité, l’intelligence et la prière. L’Afrique noire entière a besoin du changement au niveau des religions et des croyances.  
Ce 25 février 2013, nous avons eu une réponse positive à notre demande d’adhésion à la communauté internationale des unitariens et universalistes. Cette reconnaissance nous permettra de mieux partager notre histoire, nos expériences, nos prières, nos cérémonies, nos peines et nos joies avec tous les autres unitariens et universalistes du monde entier.
Nous sommes une communauté de jeunes femmes et de jeunes hommes qui venons de terminer nos études universitaires ; nous avons la force, la volonté d’aller très loin possible pour changer beaucoup ici au Rwanda. Nous allons promouvoir la culture de la paix et de l’unité. Nous allons prier ensemble avec nos ami(e)s partout dans le monde, nous allons écrire avec enthousiasme pour parler de nous et partager nos idées !
Je remercie  le révérend Fulgence Ndagijimana qui nous a fait connaître la mouvance unitarienne et qui a été notre guide pour les premiers pas et qui continue à l'être ; je remercie la révérende Jill McAllister pour tout ce qu’elle a fait pour que notre croissance soit solide et prospère ; je remercie aussi Jean Claude Barbier pour ses conseils et son soutien amical, et pour la mise en ligne de nos textes sur notre site (qui est hébergé par le site de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens AFCU).
Nos visiteurs en provenance de tous les pays seront chez nous les bienvenus.


Clément UWAYISABA

 

Cet article a été traduit en italien par Giacomo Tessaro et mis en ligne le 7 mars 2013 sur le site de la Comunione unitariana italiana (CUI) (lien).

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