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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 12:17

Les juifs ont l'habitude de "bénir" Dieu en célébrant les bonnes choses qu'Il fit pour nous, à commencer par le pain et le vin. Ils font alors le rituel du "kiddouch" qui consiste à boire le vin dans un verre d'apparât.  Ce que les Juifs appellent bénir Dieu peut se traduire par " louer Dieu " car, pour nous, la bénédiction est descendante (de Dieu à ses fidèles, des parents à leurs enfants, de l’aîné à ses cadets, etc.). Ils bénissent également Dieu en rompant le pain. Ce sont ces deux gestes que Jésus a repris à son compte pour instituer le partage du pain et du vin en son nom.

 

Tout naturellement, les juifs sépharades d'Europe, empruntèrent le calice des chrétiens qui était sur le marché de l'orfèvrerie. Ici le verre pour le kiddouch de la synagogue d'Arcachon, en Gironde (photo J.-C. Barbier).

 

 

 

Lors de culte de clôture de la dernière assemblée générale de l'AFCU, le dimanche 5 mars 2006 à Paris, nous utilisâmes un verre du kiddouch pour boire le vin au nom du rabbi Yéshoua de Nazareth.

 


Ce magnifique verre est la propriété de Bernard Biro (photo Jean-Pierre Babin).

 

 

 

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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 04:15

Au XVI° siècle, Les réformés remplacent la messe dont le centre est l'eucharistie par le culte dont le centre est la prédication. Le culte est célébré tous les dimanches par la communauté toute entière qui se rend au temple pour louer Dieu, entendre sa Parole et le prier. Le chant des psaumes par l'assemblée des fidèles tient une place importante.

La Cène (qui remplace l'eucharistie) est célébrée en général 4 fois par an, lors des grandes fêtes chrétiennes et non plus tous les dimanches. Le pain et le vin (la communion sous les deux espèces) sont distribués aux fidèles.

coupe de communion démontable au XVIII° s. (Société historique du protestantisme français SHPF)

texte et illustration dans " Être protestant en France au XVIe siècle ", sur le site du Musée protestant virtuel : http://www.museeprotestant.org/Pages/Notices.php?scatid=&noticeid=413&tourid=1&order=8&Lget=FR

Frédéric Fournier, pasteur protestant de l'Eglise réformée de France à Saumur, explique ce rythme espacé de la Cène  : "Les Réformateurs, plus précisément les calvinistes, ont été très réservés au sujet de l'abondance des rites dans le culte. Ainsi ont disparu de nos cérémonies un certain nombre de gestes et d'objets (signe de croix, cierges, encens, absoute, etc.) et d'habits liturgiques (aube, étole, etc.). Nos pères en la foi ont, à juste titre, pensé que les rites pouvaient être dangereux, parce que pratiqués mécaniquement et reçu de manière magique. Les rites étaient censés faire venir Dieu, comme un maître appelle son chien. Or l'Eternel est souverain. De plus, ces rites visaient à maîtriser et enfermer la divinité. Mais Dieu, dans sa totale liberté, accorde sa grâce par ses moyens et non par les nôtres" (Evangile et Liberté, mars 2007, p. 5).

Nos Eglises historiques de Transylvanie et de Hongrie ont de même adopté une cène espacée, lors des grandes fêtes liturgiques : Noël, Pâques, Pentecôte, Jour d'action de grâce (Thanksgiving). Elles y ajoutent des occasions : confirmation (puisqu'elles pratiquent le baptême d'enfant), synode, anniversaire de l'église, etc.

Nombre de luthériens ont au contraire maintenu la cène hebdomadaire. Pensons aussi aux paroles de Jésus : lorsque vous serez plusieurs réunis en mon nom, je serai au milieu de vous ...

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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 03:46

Le destin d'un logo est de faire cavalier seul, d'être reconnu d'un seul clin d'oeil ; mais en attendant qu'il n'atteigne un certain seuil de célébrité, il lui faut bien accepter d'être accompagné par un texte déclinant son identité. Nous vous proposons en conséquence plusieurs déclinaisons.

plusieurs dispositions du texte pour entêtes et autres documents.

Rappel : ce logo est pour l'instant provisoire en attente de la prochaine AG de l'AFCU

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4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 08:11

En sa dernière assemblée générale, l'AFCU avait discuté de plusieurs projets de logo sans parvenir à un dessin précis. Elle avait cependant retenu l'idée majeure que notre calice devait être un vrai calice - et non pas une coupe évasée - en référence à celui toujours utilisé par nos Eglises historiques en Transylvanie et en Hongrie pour le "Lord's Supper" -  et que la flamme devait également être une vraie bougie en mémoire de celles de la fête d'Hanoukha célébrée par les Juifs pour commémorer leur résistance en face des pouvoirs hellénistes lagide (333 à 197 av. J.-C.) et séleucide (197 à 142).

logo de l'Eglise hussite tchécoslovaque (catholique indépendante)

Nous avons emprunté la forme du calice aux hussites de Bohème, précisément à l'Eglise hussite tchécoslovaque (http://www.ccsh.cz) qui est une résurgence en 1925 du mouvement réformateur initié par le prêtre Jean Hus que le Concile de Constance fit mettre sur le bûcher en 1415 - nonobstant un laisser passer de l'empereur on ne peut plus en règle et la venue volontaire de l'intéressé pour s'expliquer devant autorités romaines (voir la biographie de Jean Hus sur le site de Didier Le Roux "Unitariens" mentionné dans nos liens). Ses compatriotes se révoltèrent, mirent le calice en emblème sur leurs étendards et furent, dans un premier temps, victorieux des croisades lancées contre eux. Ce calice symbolisait pour eux la revendication de la communion sous les deux espèces ; tradition que les protestants rétablirent.

Dans les églises de Transylvanie, les ornementations brodées (pour couvrir les psautiers, pour décorer les tentures des chaires, des orgues, des tables de communion, etc. ) reprennent très volontiers ce thème du calice. Nous sommes particulièrement fiers, nous aussi, de perpétuer et de revendiquer cette tradition chrétienne.

Mais pourquoi donc une bougie allumée au creux d'un calice ? Nous vous conseillons de vous rendre sur le site de Didier Le Roux pour connaître l'histoire du dessinateur tchèque Hans Deutsch, à Lisbonne en 1941, lors du raz-de-marée nazi qui submergea l'Europe. Les unitariens de Boston et des Etats-Unis virent alors en aide aux exilés dont la grande majorité étaient des Juifs.

 Ce calice, qui réunit chrétiens et juifs dans une même histoire, est pour nous le symbole de la résistance à tous les impérialismes politiques, religieux et culturels. Qu'on se le dise, nous sommes une association porteuse d'une identité, d'une histoire et d'une théologie bien spécifiques !

L'Eglise hussite tchécoslovaque est indépendante de Rome, mais elle est demeurée catholique. Elle a tout naturellement placé une croix au creux de son calice. Nous avons remplacé cette croix par la flamme des unitariens.

projet de logo pour l'AFCU

Le logo qui vous est présenté ici est à l'état de projet. Il a été dessiné par Virgil Pérez à la demande de Jean-Claude Barbier. Virgil est unitarien-universaliste et membre de Regroupement francophone unitarien universaliste (RFUU) avec lequel l'AFCU est en partenariat (voir le texte de cet accord dans un message antérieur). Dans le cadre de nos échanges, il a mis ses talents d'internaute à notre disposition.

Ce projet est actuellement soumis à l'appréciation de nos adhérents et ne prendra définitivement forme qu'après son adoption lors de notre prochaine AG et CA. En attendant, vos avis sont les bienvenus.

Et en prime (mais en hors choix), une version en fluo pour faire moderne !

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:00

Le christianisme unitarien est né de la Réforme protestante anti-trinitaire du XVIème siècle.

Il se réfère à l’Espagnol Michel Servet (1511-1553), qui vécut principalement en France,

au Transylvain Ferenc David (vers 1515-1579),

à l’Italien Faust Socin (1539-1604), qui oeuvra en Pologne,

à l’Anglais Joseph Priestley (1733-1804),

aux Américains William Ellery Channing (1780-1842)

et James Luther Adams (1901-1994)

et à la tradition protestante libérale française avec :

Charles Wagner (1852-1918),

Albert Schweitzer (1875-1965),

et Théodore Monod (1902-2000).

D’une façon générale il invite à une restitution du christianisme selon les Evangiles.

Il rend un culte à Dieu seul et suit les enseignements du rabbi Yeshoua de Nazareth.

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 00:00

L’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) a été agréée membre de la Fédération des réseaux du Parvis lors du conseil d’administration de cette fédération le 17 juin 2006.

Cette fédération fut fondée en 1999 par des mouvements catholiques progressistes lorsqu’il est apparu que l’élan moderniste issu de Vatican II se trouvait sérieusement ralenti par la hiérarchie et que celle-ci prenait des positions réactionnaires vis-à-vis des autres confessions chrétiennes et par rapport à l’évolution des moeurs.

En 1995, la destitution de Mgr Gaillot, évêque d’Evreux, avait mis le feu aux poudres et de nombreuses communautés locales contestataires s'étaient constituées. Elles rallièrent la Fédération.

A cette défense d’un catholicisme éclairé et décentralisé, s’est greffé rapidement un catholicisme réformateur désirant non seulement la continuation des réformes engagées, mais aussi une réforme permanente au nom d’une fidélité au message de Jésus, à savoir un ressourcement aux origines. Voir Jean-Huetz, « Catholiques réformateurs », novembre 1999, http://crlib72.free.fr/1999_catho_reformateurs.htm

Ce faisant, la fédération a mené une réflexion fondamentale, tant théologique qu’ecclésiale, tout à fait comparable à l’élan protestant du XVI°, si bien que c’est tout naturellement qu’elle s’est inscrite dans un christianisme libéral et qu’elle s’est ouverte aux protestants (en accueillant l’association Théolib), puis aux chrétiens unitariens.

Elle témoigne d’une pluralisation des milieux catholiques qui attire désormais de plus en plus l’attention des sociologues.

Elle représente maintenant en France le pôle chrétien libéral, à dynamique post-confessionnelle. Voir Jean-Claude Barbier « Le christianisme post-confessionnel », janvier 2005, http://prolib.net/chroniques/201.050120.xsmeconf.barbier.htm

Bien qu’elle soit tout à fait indépendante de toute hiérarchie ecclésiale, cette mouvance ne se veut nullement dissidente ; là où ils sont, les chrétiens restent invités, selon les situations concrètes et les possibilités, à œuvrer au sein de leur propre Eglise. Encore moins, elle n’a en perspective de fonder une nouvelle Eglise ; elle veut par contre « faire Eglise autrement » avec toutes les bonnes volontés, à partir de leurs vécus et organise en ce sens des célébrations libres où se pratique le partage du pain et du vin au nom de Jésus.

Elle a aussi une dimension européenne du fait de sa participation et de celle de plusieurs de ses membres au Réseau européen Eglises et Libertés (dont la plupart des membres sont eux aussi catholiques et de la même mouvance libérale) (voir le message d’Actualités unitariennes sur ce réseau http://actua.unitariennes.over-blog.com).

Le Parvis publie un bulletin (trimestriel, puis prochainement bimensuel) – avec des articles de qualité et les informations de ses associations-membres. C'est assurément l’une des meilleurs revues de nos milieux libéraux. En plus, le Parvis publie des hors séries qui témoignent de son engagement (en voir la liste dans les Actualités unitariennes).

Elle organise des « Rassemblements annuels du Parvis » (RAP) où viennent chaque fois une centaine de personnes. En plus des réunions de bureau, son conseil administratif (composé d’un représentant de chaque association-membre) se réunit 3 fois par an. La Fédération est soucieuse de démocratie interne et respecte les identités de ses membres (à ce jour 47 mouvements, associations ou communautés), les invitant à des actions communes mais sans le leur imposer.

Le réseau francophone de la Correspondance unitarienne (CU) a très tôt établi des relations avec elle. En 2003, il s’entremit pour que les associations protestantes libérales soient invitées à la RAP qui eut lieu à Aix-en-Provence. Le pasteur Christian Mazel, alors rédacteur de la revue Evangile et Liberté, accompagné de son épouse, y représenta son association. Voir la « Lettre à mes ami(e)s du protestantisme libéral » en date du 7 octobre 2003, reproduite dans la CU n° 25 novembre 2003, http://prolib.net/unit/cu025.lettre.htm

 L’AFCU, à une très forte majorité de ses membres, décida de présenter sa candidature à cette fédération lors de son AG et de la tenue de son conseil d’administration le 4 mars 2006 à Paris. Pour un argumentaire de cette décision, voir l’article à la Une paru dans le bulletin de la CU n° 57 de juillet 2006 « Faut-il frayer avec les catholiques ? », http://prolib.net/unit/cu057.cathos.htm

 Adresse : Temps-présent - Parvis, 68 rue de Babylone, 75007 Paris, tél. 01 45 51 57 13, fax 01 45 51 40 31, courriel : reseaux.parvis@laposte.net, http://reseaux.parvis.free.fr

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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 09:05


calice utilisé lors de l'assemblée générale de l'AFCU, mars 2006

Alléluia pour le calice qui contient le vin,
qui contient nos vies.
Alléluia pour la flamme qui s'élève avec nos prières,
avec nos espérances.
Rendons grâce à Dieu, au Souffle du divin,
au Matriciel source de la vie.
Rendons grâce pour cette Création donnée et reçue.
Merci au rabbi Jésus de Nazareth
et à tous les sages de notre Humanité,
de toutes les religions,
de toutes les sagesses,
de toutes les philosophies.
Merci aux hommes et aux femmes de notre Histoire
qui ont construit ce monde.
Que nous soyons présents,
d'un commun accord, les uns avec les autres,
au rendez-vous de notre culte.
Que nous soyons présents,
avec écoute mutuelle, les uns pour les autres,
au rendez-vous de notre culte.

Hallelujah for the chalice
which contains the wine, which contains our lives.
Hallelujah for the flame which rises with our prayers,
with our hopes.
Let us give thanks to God, to the divine Breath,
to the Matrix that is the source of the life.
Let us give thanks for this Creation given and received.
Thanks to rabbi Jesus of Nazareth
and all the wise ones of our Humanity,
of all the religions, all wisdoms, all philosophies.
Thanks to the men and women of our History
who built this world,
That we are present, by mutual agreement,
together, at the meeting-point of our worship.
That we are present, listening each other,
helping each other, at the meeting-point of our worship.

Aleluya por el cáliz que contiene el vino,
que contiene nuestras vidas
Aleluya por la llama que se eleva con nuestros rezos,
con nuestras esperanzas
Damos gracias a Dios, al Aliento divino,
a la Matriz que es fuente de la vida.
Damos gracias por esta Creación dada y recibida.
Gracias al rabino Jesús de Nazareth
y a todos los sabios de nuestra Humanidad,
de todas las religiones, de todas las sabidurías,
de todas las filosofías.
Gracias a los hombres y a las mujeres de nuestra Historia
que construyeron este mundo,
por que estemos presentes, de común acuerdo,
los suyos, a la cita de nuestro culto.
por que estemos presentes, escuchándonos unos a otros,
los unos para los otros, a la cita de nuestro culto.

Alleluia per il calice che contiene il vino,
che contiene le nostre vite.
Alleluia per la fiamma che si eleva con le nostre preghiere,
le nostre speranze
Rendiamo grazie a Dio, al Soffio del divino,
alla Matrice sorgente di ogni vita
Rendiamo grazie per questa Creazione donata e ricevuta.
Grazie al rabbi Gesù di Nazareth
e a tutti i saggi della nostra Umanità,
a qualsiasi religione a qualsiasi saggezza
o a qualsiasi filosofia essi appartengano
Grazie agli uomini e alle donne della nostra Storia
che hanno costruito questo mondo.
Speriamo di essere presenti, di comune accordo,
gli uni con gli altri, agli incontri del nostro culto.
Speriamo di essere presenti, in ascolto reciproco,
gli uni per gli altri, agli incontri del nostro culto.

Jean-Claude Barbier (AFCU)
traduit en anglais par Fulgence Ndagijimana,
en espagnol par Jaume de Marcos
et en italien par Roberto Rosso

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 00:00

L’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), association de droit français à but non lucratif, déclarée à la préfecture des Hautes Alpes à Digne-les-bains le 5 février 1997, reconnue groupe émergent par l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU),
et ses partenaires utilisateurs de ses statuts : l’Assemblée des chrétiens unitariens du Burundi (ACUB) et l’Assemblée des chrétiens unitariens du Congo (ACUC), également reconnus groupes émergents par l’ICUU, chacun dans leur propre pays, d’une part,

Et, d’autre part,

Le Regroupement francophone unitarien universaliste (RFUU), une assemblée indépendante sans frontière qui a pour but de favoriser l'essor de l'unitarisme en français par la création de liens avec des personnes francophones de sensibilité unitarienne-universaliste ainsi qu'avec les associations reconnues dans la grande communauté unitarienne.

Reconnaissant la diversité des sensibilités existantes au sein de l’unitarisme contemporain et leur complémentarité, ils décident de renforcer leurs relations dans le cadre d’un partenariat.

Compte tenu de l’absence dans leur propre pays d’association unitarienne-universaliste, les associations chrétiennes unitariennes sus mentionnées encouragent les unitariens francophones qui sont intéressés par l’UUisme à prendre attache avec le RFUU pour leur formation et pour participer aux activités de ce mouvement. Réciproquement, le RFUU peut conseiller à des chrétiens unitariens francophones du Canada, qui le souhaiteraient, de travailler en relation avec l’AFCU, ceux-ci restant invités à participer aux congrégations locales du Canadian Unitarian Council (CUC).

Chaque partie s’engage à l’égard de l’autre, à l’informer de ses activités, à développer la solidarité, à contribuer éventuellement à l’accompagnement de ses adhérents, à éviter tout prosélytisme direct sans concertation, à promouvoir l’unitarisme dans les pays francophones selon les principes de l’ICUU et au bénéfice de toutes ses composantes.

Chaque partie conserve son indépendance et peut notamment établir des relations à sa convenance avec d’autres associations francophones, dans le respect de l’accord présent.

fait à Avignon (France), le 22 juillet 2006

pour le RFUU, son représentant en France : Virgil Pérez
le président de l’ACUB : Fulgence Ndagijimana,
le président de l’ACUC : Alain Patrice Yengué,
le secrétaire général de l’AFCU : Jean-Claude Barbier

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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 20:13
Jusqu’au milieu du XIXème siècle aux Etats-Unis et jusqu’au milieu du XXème siècle en Europe, tous les unitariens étaient chrétiens. C’était donc un pléonasme que de préciser “ chrétiens unitariens ” ; par exemple, on ne dit pas chrétiens catholiques puisqu’on sait que les catholiques sont chrétiens par définition. Nos Eglises historiques se disent “ unitariennes ”, étant entendu d’ailleurs que l’usage veut qu’une Eglise soit chrétienne ! Mais l’unitarisme s’étant diversifié (élargissement aux monothéismes révélés, post-christianisme, théisme, unitarisme-universalisme), les unitariens qui sont restés chrétiens – en continuité avec leur histoire du XVIème siècle – sont bien obligés d’apporter la précision de leur christianisme.
 
Aujourd’hui, les chrétiens unitariens ont leur Eglise historique en Transylvanie (fondée en 1568), dédoublée au XXe en une Eglise unitarienne de Roumanie (80 000 habitants au recensement de la population totale en 1992) et Eglise unitarienne de Hongrie (environ 4 500 fidèles). Sont également chrétiennes la King’s Chapel à Boston, aux Etats-Unis, une importante communauté en pays kashi en Inde du Nord-Est (10 000 habitants), une Eglise en Norvège, une autre à Berlin ; et des associations “ chrétiennes unitariennes ” en Ulster, Angleterre, France, Italie, Burundi et Congo. Soit au total une mouvance dépassant les 100 000 personnes, sans compter les unitariens de sensibilité chrétiennes qui sont dans des congrégations devenues composites.
 
Les congrégations unitariennes de Grande-Bretagne pratiquent désormais un post-christianisme ouvert aux agnostiques et aux athées et on peut compter à peu près 61% de chrétiens dans leurs rangs, mais les effectifs ont baissé d’une façon drastique (1) ; aujourd’hui, il n’y aurait plus que 4 500 inscrits chrétiens et non chrétiens. Ce pourcentage ne serait que de 9% au sein des congrégations aux Etats-Unis, lesquelles ont, pour la plupart, adopté le modèle de l’unitarisme-universalisme, à la suite de leur fusion en 1961 avec l’Eglise universaliste.              
Jean-Claude Barbier
 
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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 21:54

Si beaucoup de jeunes mariés se plient aux pressions familiales et vont à l’église ou au temple pour un mariage selon les normes confessionnelles, d’autres, non pratiquants ou bien parce que l’un des conjoints n’est pas croyant, préfèrent s’abstenir et se limitent au mariage civil. Or, nous savons, par les enquêtes et sondage d’opinion, que nombre de ces non-pratiquants continuent de croire en Dieu à leur façon ou sont désireux de spiritualité. Dans ces cas, pourquoi ne pas adapter la cérémonie religieuse à l’état d’âme des intéressés et à celle de leur famille ? La tradition catholique a d’ailleurs toujours mis en avant que ce sont les époux eux-mêmes qui se donnent le sacrement du mariage, le prêtre n’étant là que pour témoigner au nom de la communauté ; il serait donc normal que ce soit aux époux eux mêmes de dire comment ils souhaitent que les choses se passent ce jour là ! De plus en plus de paroisses catholiques acceptent une large participation des familles lors des offices funéraires qui les concernent ; pourquoi donc ne pas le faire aussi pour les mariages ?

Les unitariens pratiquent l’accompagnement spirituel et peuvent ainsi mieux s’adapter à diverses situations. Issus de la tradition protestante, ils ne considèrent pas que le mariage religieux soit un sacrement, mais certains restent toutefois attachés à la bénédiction par un ministre du culte. Ce fut le cas pour un couple de jeunes canadiens unitariens qui, en septembre dernier, s’adressa à nous pour l’organisation de leur mariage : ils avaient besoin d’un lieu de culte (ce fut une chapelle mise à la disposition de l’Eglise réformée de France par son propriétaire), d’un pasteur (ce fut Pierre-Jean Ruff, pasteur de l’ERF, par ailleurs membre honoraire de notre association). Mais en dehors de tout cléricalisme, on peut tout aussi bien faire la cérémonie au domicile des époux ou à un endroit séculier sous la forme d’une action de grâce.

Tous les unitariens ne sont pas chrétiens et ce fut le cas. La bénédiction finale en tint compte et le couple fut béni par le pasteur au nom de Dieu « ou, ajouta-t-il à l’intention des époux, de ce que vous appelez l’Energie de l’univers ». Il n’était pas non plus question de partage du pain et du vin au nom de Jésus, mais nous fîmes une cérémonie des fleurs selon un rituel mis au point en 1923 par le tchèque unitarien, le révérend Norbert Capek, à l’usage des assemblées composites : chacun apporte une fleur, symbole de sa propre personnalité, de son individuation, de sa beauté (c’est Dieu qui nous l’a dit lors de sa Création !), puis la dépose dans un vase ; un bouquet se forme ainsi qui est symbole de la diversité et de l’harmonie de l’assemblée réunie ; enfin, à la fin du culte, chacun repart avec une autre fleur que celle qu’il a amenée, signifiant ainsi qu’il a accepté l’échange spirituel entre les membres de la communauté.

En début de cérémonie, des représentants de diverses mouvances religieuses (protestante, catholique, unitarienne) souhaitèrent la bienvenue aux mariés, à leurs parents et amis. Ce fut Jean Combe qui, habitant Montpellier, représenta la mouvance catholique puisque le mariage se déroula dans les environs de cette ville ; il le fit en son nom personnel étant entendu que chaque chrétien est un témoin de son Eglise. Parmi les parents des mariés, certains étaient catholiques, d’autres de diverses croyances. Une amie de la mariée proposa un rite bouddhiste. Tous se sentirent acceptés et reconnus dans leur foi respective. 

Jean-Claude Barbier

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