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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 09:08

Je crois en la vie reçue gratuitement.

Je crois en la Source de cette vie, Présence aimante qui nous accompagne depuis notre naissance jusqu'à notre mort et au-delà encore.

Je crois en la Création tout entière qui nous est prêtée : elle nous porte et nous nourrit.
Je crois en l'être humain, homme, femme et enfant à qui cette création a été confiée. Nous en sommes les gérants et nous portons la responsabilité de la maintenir vivante et saine pour celles et ceux qui nous succéderont.

Je crois qu'en chacun d'entre-nous est déposée une plénitude qui ne demande qu'à être découverte et développée afin que nous portions des fruits de paix et de liberté, de bonté et de beauté.

Je crois que la force nous est donnée pour accomplir ce à quoi chacun d'entre-nous est appelé. Je crois que l'Esprit agit en nous. Il vient nous libérer de nos peurs et de nos angoisses. Je crois que nos faiblesses nous apprennent l'humilité et nous invitent ainsi à ne juger personne.

Je crois que notre foi se renouvelle chaque jour : elle puise ses racines dans les chercheuses et les chercheurs de sens qui nous ont précédés. Elle est le fruit d'un lieu et d'une culture donnés. Elle est appelée à se transfigurer. Je crois que le doute est nécessaire pour ne jamais nous sentir arrivés car tout chemin se fait en marchant.

La-pastourelle.JPGJe crois qu'aucune tradition religieuse ou laïque ne détient la Vérité pleine et entière. Je crois au contraire que les religions et les sociétés de par leur incomplétude ont à travailler en solidarité pour défendre une éthique planétaire commune sans laquelle nous courrons à notre anéantissement.

Je crois enfin que "l'Homme passe l'Homme" car malgré toutes nos faiblesses, nos égoïsmes et nos manques nous portons en nous plus grand que nous.

Et cela m'est un émerveillement perpétuel.


Marianne Putallaz,

dite « La Pastourelle », canton suisse du Valais, le 16 mai 2004


Ce credo a été lu par Jean-Claude Barbier lors d’une célébration libre entre chrétiens libéraux (catholiques, protestants et unitariens) à Paris le samedi 5 juin 2004, organisée par la Fédération des réseaux des Parvis, et remis à la revue Théolib pour publication sur son site ( lien). Le texte a été ensuite repris par de nombreux autres sites : celui de l’association Ecoute et Partage en octobre de la même année (lien), le blog "Marie est nous, la petite chapelle sur blog d’un couple marseillais" le 20 avril 2007 (lien), le site belge « Prier.be » (lien), etc.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 18:44

La paroisse catholique du Saint-Curé-d'Ars à Bruxelles (lien), propose cette prière pour le dimanche 12 août 2012, sur le thème « Manger Jésus ou se nourrir de lui ? »


Notre communauté continue la lecture du chapitre 6 de l'évangile de Jean. Nous voulons te remercier, Dieu, force d'Amour, de nous avoir donné Jésus pour nourrir notre confiance dans la vie éternelle, c'est-à-dire pleine et féconde.

Nous te remercions pour toutes celles et ceux qui ont reconnu sa présence et ton don dans le pain rompu et partagé, pour toutes celles et ceux qui ont trouvé sens et pris goût à la vie en accueillant Jésus et sa bonne nouvelle, qui lui ont fait place dans leur vie et l'ont accueilli dans leur cœur.

Merci pour les disciples d'aujourd'hui qui donnent encore leur vie comme Jésus pour soutenir, encourager et donner vie aux faibles : malades, infirmes, affamés, étrangers, emprisonnés et sans savoirs ni pouvoirs.

C'est en commune union avec eux que nous voulons te chanter le Sanctus.


communion-avec-le-pain-et-le-v-Sina---Sainte-Catherine-5e68.jpgComment reconnaître et accepter que le pain de Dieu, la nourriture qu'Il nous donne, soit à portée de main et de voix ? Comment ne pas avoir un haut le cœur quand il s'agit de reconnaître la nourriture qu'est Jésus dans nos sœurs et frères appauvris, marqués par l'ignorance, la maladie et le péché même. Pourtant l'appel de Jésus est clair : « Donnez leur vous-même à manger. » A sa suite, nous devons devenir bonne nouvelle, nourriture, prise en charge, soins et amitié pour les pauvres d'aujourd'hui être pour eux et reconnaître en eux la présence nourrissante de Jésus.


Tous : C'est en souvenir du don que Jésus nous fait de lui-même que, ce jour, nous prenons le pain, le bénissons, le rompons et nous le donnons les uns aux autres: " Prenez et mangez. C'est ma personne qui vous est donnée totalement". Ensuite, Jésus prit la coupe de vin, la bénit et nous la donna en disant : « Prenez et buvez. Cette coupe annonce mon sang versé pour vous et pour tous afin de créer pour toujours un nouveau pacte d'amitié basé sur le pardon mutuel. Faites cela comme moi. »


Anamnèse - Chaque fois que nous rompons le pain et buvons à la coupe, nous rappelons que Jésus est nourriture de vie pleine et féconde et que nous devenons nourriture à sa suite pour les vivants d'aujourd'hui.

Donne-nous, Dieu Amour, l'Esprit qui a animé ton fils Jésus, que nous puissions à notre tour susciter amitié, pardon et enthousiasme pour rendre plus humaines nos vies et nos sociétés. Que nous puissions mettre l'argent au service de l'homme, que nous acceptions les changements nécessaires dans nos sociétés et dans nos communautés de disciples, afin que nous soyons les témoins fidèles de la bonté et du pardon de Dieu !


Tous : Par Jésus, avec lui et en lui, te soient rendus, Père très aimant, dans l'unité de l'Esprit, toute paix et toute joie !

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 12:34

La congrégation unitarienne de Prague fut fondée en 1922 par le révérend Norbert Capek d'abord comme étant de "religion libérale", puis unitarienne à partir du 30 juin 1930 avec le statut de société religieuse (Religious Society of Czech Unitarians, RSCU), localement connue aussi plus simplement comme "Unitaria".

 

Elle comptait quelques 600 fidèles à la fin du XXème siècle ; aujourd'hui les effectifs sont plus réduits : environ 30 à 50 pratiquants réguliers lors des cultes. Les unitariens de Prague ont célébré le 90ème anniversaire de la fondation de leur congrégation à l'occasion de leur cérémonie annuelle des fleurs qui, depuis 1922 à l'initiative de Norbert Capek, est organisée chaque mois de juin. Ce fut donc, pour cette année, le dimanche 10 juin. Plus de 130 personnes y participaient.


Nos amis tchèques reçurent de nombreuses photos de fleurs de par tout le monde. Au nom des unitariens français, Samantha Fink envoya une corbeille de fleurs par messagerie électronique.


Bildtankstelle_1_029.jpg

 

En plus, des personnalités unitariennes américaines et britanniques firent le déplacement, dont les révérends Eric Cherry (représentant l'UUA), Bill Darlinson (vice-président des unitariens britanniques), Steve Dick (secrétaire exécutif de l'ICUU), etc., conférant ainsi à ce culte une dimension internationale.

 

L'Orchestre de l'esprit (Orchestra di Spirito) et les chorales "Uni-sono" et du "Saint esprit" (Uni-Sono choir and the Church Choir of the Holy Spirit) accompagnèrent l'évènement. La vidéo, de qualité, a été réalisée par un professionnel, Josef Mašek.

 

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 11:33

Donne ton pain, Seigneur, à tous ceux qui ont faim,

donne faim de toi à ceux qui ont du pain,

car toi seul, Seigneur, peux rassasier notre désir.


Donne ta force à ceux qui sont faibles.

Donne l’humilité à ceux qui se croient forts,

car toi seul, Seigneur, es notre force.


Donne la foi à ceux qui doutent

et donne le doute à ceux qui croient te posséder,

car toi seul, Seigneur, es la vérité.


Donne confiance à ceux qui ont peur,

donne ta crainte à ceux qui ont trop confiance en eux,

car toi seul, Seigneur, soutiens notre espérance.


Donne la lumière à ceux qui te cherchent,

et garde dans ton amour ceux qui t’ont trouvé pour qu’ils te cherchent encore,

car toi seul, Seigneur, peux combler notre amour.

 

cantique de Lucien Deiss, cité par le pasteur Michel Jas

sur la page Facebook de l'Eglise réformée de France le 11 mai 2012

 

Présentation de Lucien Deiss (1921-2007) par Nicolas Seneze dans le journal La Croix (lien)


lucien_deiss.jpgNé en 1921 à Eschbach (Bas-Rhin), entré en 1942 chez les spiritains, passionné de Bible et de liturgie, Lucien Deisse, est d'abord professeur d'Écriture sainte au grand séminaire de Brazzaville (Congo). Revenu en France pour raisons de santé en 1948, il enseigne alors au séminaire de Chevilly-Larue (94550), animant également la chorale du séminaire. C'est alors qu'il se consacre à la musique. « Je suis devenu compositeur presque par hasard, racontait-il. Dans une petite communauté paroissiale, j'ai voulu faire chanter du grégorien… et ça n'a pas marché. Cet échec a été pour moi une grâce. ». Découvrant combien ses paroissiens ignorent la Bible, il a l'idée d'utiliser la musique pour mémoriser de grands textes. Puisant son inspiration dans le grégorien et les polyphonies de la Renaissance, il compose ses premiers cantiques, dont beaucoup sont devenus des classiques : Souviens-toi de Jésus-Christ, Terre entière, Chante ta joie au Seigneur, L'Esprit de Dieu repose sur moi, Un Seul Seigneur, Une seule foi. Au total, plus de 400 chants… traduits en plusieurs langues.

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 04:16

Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU)
Assemblée générale 2011, par correspondance
Lettre aux adhérents datée du 26 septembre 2011 et envoyée par Jean-Claude Barbier

 

AFCU_texte_lateral-copie-1.jpg

 

Cher(e) Adhérent(e)


Conformément à la décision qui avait été prise lors de notre AG d’octobre 2007 à Paris, nous engageons ici, par cette première circulaire, une procédure de vote par correspondance pour l’AG de cette année. Il s’avère en effet que nos adhérents étant dispersés, ayant pour certains des problèmes de santé ou d’âge, il est difficile de nous réunir concrètement. Les réponses sont à adresser par messagerie électronique OU courrier postal à Jean-Claude Barbier (barbierjeanclaude@wanadoo.fr, Résidence Les Saules, bât.C1, avenue du Maréchal Juin, 33170 Gradignan), en qualité de président de séance, lequel aura à transférer les réponses à Régis Pluchet en qualité de scrutateur afin qu’elles soient démocratiquement vérifiées.


Rapport général du bureau sortant :


Le site de notre association (lien) a été alimenté de plusieurs articles et régulièrement par Jean-Claude Barbier, chargé du site. Il connaît toujours une fréquentation continue, de 30 à 50 visiteurs par jour. A la demande d’Etienne Godinot, et à l’initiative de Régis Pluchet, nous avons apporté notre soutien à la section française de l’association Gandhi internationale, laquelle mobilise l’opinion mondiale sur la précarité grandissante des milieux ruraux vis-à-vis des groupes impérialistes grands prédateurs de terres dans nombre de pays du Sud (lien).

Nos militants se sont montrés actifs au sein du groupe de discussion Unitariens francophones (désormais 117 membres) (lien) et pour les cultes de l’Eglise unitarienne francophone (lien). Jean-Charles Sikner, notre président, et Jean-Claude Barbier ont représenté l’AFCU lors du Rassemblement à Lyon initié par la Fédération des réseaux du Parvis en novembre dernier (lien)..


 Rapport financier :


L’AFCU s’est mis à jour de ses cotisations de 2009 et de 2010 auprès de la Fédération des réseaux du Parvis (à raison de 1,5 euros par militant en 2009 et de 2 euros en 2010, soit un total de 42 euros. Il restera à régler l’année 2012 au vue du nombre de nos adhérents à l’actuelle AG. Elle a apporté une aide de 100 euros à l’Assemblée des chrétiens unitariens du Burundi pour la construction de leur lieu de culte en dur et de 500 euros pour le programme Pygmées de l’association unitarienne Lisanga au Congo RDC (3 adhérents et sympathisants ont aporté aussi une contribution, ce qui a fait un envoi de 575 euros). Elle a remboursé les frais de voyage Bordeaux-Lyon à Jean-Claude Barbier pour sa participation au Rassemblement de la Fédération des réseaux du Parvis en novembre 2011, soit 158 euros. Le solde actuel est de l’ordre de 375 euros.


Un tarif spécial pour nos cotisations :


Sur proposition de Régis Pluchet, le bureau sortant présente l’établissement d’une cotisation à 5,00 euros pour les jeunes de moins de 20 ans, les étudiants, les chômeurs et autres personnes en difficulté financière, les adhérents à d’autres associations (et qui ont donc déjà une ou plusieurs cotisations à payer). Ceci nous permettra d’avoir davantage de militants et de régénérer notre association. Des justificatifs devront bien entendu être présentés au trésorier, lequel en informera le président. La cotisation de 20 euros est bien entendu maintenue pour tous ceux qui peuvent faire cet effort.


Un fonctionnement allégé :


Le bureau sortant a eu le mérite de maintenir l’existence de notre association, mais il a connu des difficultés : notre président, Jean-Charles Sikner a changé d’employeur et se retrouve avec un nouvel emploi qui lui donne satisfaction mais qui lui prend beaucoup de temps ; notre secrétaire général Régis Pluchet a subi une importante opération au mois de juin 2011 ; notre trésorier, déjà branché avec sa famille sur la paroisse protestante de sa ville, ne souhaite plus assumer sa responsabilité.
En attendant que notre association puisse recruter de nouveaux militants et reprendre un fonctionnement associatif normal, nous proposons, le maintien de notre président en place, Jean-Charles Sikner, et la gestion des affaires courantes par Jean-Claude Barbier en sa qualité de membre permanent du Conseil d’administration (décision de l’AG de Thouaré-s-Loire en février 2009), à savoir le secrétariat général, la trésorerie et l’animation du site. Si une décision importante est à prendre, Jean-Claude Barbier aura à consulter au préalable le président d’honneur (Albert Blanchard-Gaillard), le président (Jean-Charles Sikner) et notre conseiller (le pasteur Pierre-Jean Ruff). Il aura à fournir annuellement, dans le cadre des AG par correspondance, un rapport général et un rapport financier. Les adhérents continueront d’être consultés lors de ces AG annuelles. La formation d’un nouveau bureau interviendra dès que l’association sera plus étoffée et qu’il y aura des volontaires pour assumer les tâches.
Le transfert de notre compte en une banque de Gradignan (banlieue de Bordeaux) pour une gestion par Jean-Claude Barbier.
Le transfert du siège de notre association de Basse-Goulaine en Loire Atlantique (à l’adresse de notre ancien président Jean Pierre Babin) à Gradignan (à l’adresse de Jean-Claude Barbier). Jean Pierre a été notre président de novembre 2005 à mars 2006 ; à la fin de 2006, il a du suivre des soins pour un cancer des os et est toujours en rémission.


Bulletin de vote


(à adresser à barbierjeanclaude@wanadoo OU par courrier postal à Jean-Claude Barbier, résidence Les Saules, bât. C1, avenue du Maréchal Juin, 33170 Gradignan) :
- Quitus pour le Rapport général : oui / non
- Quitus pour le Rapport financier : oui / non
- Acceptation d’un tarif de cotisation spécial à 5 euros : oui / non
- Acceptation d’un fonctionnement allégé temporaire : oui / non
- Acceptation du transfert de notre compte : oui / non
- Acceptation du transfert de notre siège : oui / non
- Avez-vous d’autres propositions à faire ? Pour celles qui nécessiteraient une décision par vote, nous ferons une seconde circulaire et donc un vote complémentaire.


Nous vous prions de bien vouloir mettre à jour vos cotisations en envoyant votre chèque à l’ordre de l’AFCU à Jean-Claude Barbier. Des fonds nous sont nécessaires pour rembourser des déplacements à des rencontres (Parvis, Evangile et Liberté, etc.)  ou bien encore pour aider à la formation de groupe locaux, et surtout pour préparer une rencontre dès que nous serons assez nombreux pour le faire.


Résultats :

 

10 votants dont 8 suffrages exprimés. Unanimité moins une voix concernant le tarif de cotisation.

 

Votants : Jean Pierre Babin, Jean-Claude Barbier, Albert Blanchard-Gaillard, Heinz Buschbeck, Bruno Cadez, Samantha Fink,  Sabine Ghysel, Régis Pluchet . Réponses sans vote exprimé : Marie-Claire Lefeuvre, Olivier Lesburguère.

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 13:43

Transylvanie--blason.jpgNdlr – les traductions en français ont été faites par Jean-Claude Barbier, à partir de la version anglaise donnée sur le site de l’Eglise unitarienne de Hongrie (dont le siège est à Budapest), elle même traduite à partir du texte en magyar. L'Eglise de Hongrie étant un doublon datant du début du XXème siècle de celle de Transylvanie, le contenu de son site vaut aussi pour l'Eglise de Transylvanie (laquelle date de 1568).


Le credo de l’Eglise unitarienne de Transylvanie (lien)


Je crois en un Dieu unique, créateur de la Vie et Père providentiel.
Je crois en Jésus, le meilleur fils de Dieu, notre vrai enseignant.
Je crois à l'esprit saint.
Je crois à la mission de l’Eglise unitarienne.
Je crois à la rémission des âmes et à la Vie éternelle. Amen


A ce credo s’ajoute une profession de foi unitarienne (même lien que précédent).


Je suis unitarien ; je vis et je travaille dans cette foi. Jésus est mon guide, et Dieu est mon soutien. Nous, humains, nous sommes tous frères et sœurs ; notre loi est une : AIMER. Le but de notre travail est de partager les félicités du Royaume de Dieu.

à suivre ...

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 13:00

suite de la page précédente.


Des « Principes de foi » de cette Eglise ont été écrits par Árpád Gazdag et mis en ligne en janvier 2000. Il s’agit là d’un texte d’auteur – qui donc n’est pas un document officiel engageant l’Eglise en tant que telle, mais il reflète suffisamment bien l’opinion des fidèles pour se retrouver à la Une d’une page du site officiel de cette Eglise ( lien). Sa traduction s’est révélée un peu difficile, sans doute parce qu’elle est faite par l’anglais interposé.


Principes de foi


En exergue : « Nous ne pouvons apprendre à aucun endroit de l'Écriture de Dieu, que ses paroles et la religion sont destinés à être diffusés par le feu et l'épée. » « Dieu a toujours pris soin de sa vérité Lui-même et, à l'avenir, Il le fera toujours aussi bien. » (Francis David).


Introduction


Transylvanie-armoiries-de-Jean-II-Sigismond-Zapolya.png«Vu que c'était la volonté de notre Seigneur souverain, le Très-Haut, que soient apporter des décisions pour accompagner ce pays durant les sessions de la Diète des jours précédents, en ce qui concerne les questions de religion, la Diète est prête à confirmer la même chose ce jour *, à savoir que les prédicateurs sont censés propager l'Evangile en tous lieux, en accord avec leur propre compréhension ; et si la communauté est prête à accepter ce qu’ils disent, c'est bien, et , si elle ne l'est pas, nul n'est autorisé à contraindre les fidèles de le faire alors qu’ils ne sont pas rassurés en leur cœur ; mais ils peuvent garder un prêcheur dont ils aiment les enseignements. Et personne parmi les superintendants ou autres n’est autorisé à leur faire du mal pour cela à un prédicateur ; pour une question de religion et conformément aux règles anciennes nul ne doit être raillé. Personne n’est autorisé à menacer quiconque d'emprisonnement ou de privation de sa fonction ; vu que la foi est le don de Dieu, elle vient de l'écoute, de l'écoute des paroles de Dieu »

* En 1568, du 6 au 13 janvier, le roi Jean II Sigismond, qui règne sur la Transylvanie, convoqua la Diète à Torda. En illustration, les armoiries de ce roi.

 

L'histoire de la spiritualité unitaire a commencé avec la proclamation de cette loi. Un moment particulier de l'histoire européenne. Peut-être cela est dû à l'esprit libre des hautes pinèdes qui recouvrent les pentes des montagnes en bordure orientale de l'Europe. Les vallées douces, les prairies fleuries et les feuilles bruissantes de la Transylvanie, véritable paradis sur terre [ndlt - dans le texte "Fairyland"]. Peut-être cela est-il dû aux privilèges de liberté dont disposait la nation guerrière des Székely [ndlt - en français les Sicules], appréciée dans son rôle de défense de la frontière du pays [ndlt – frontière Est du royaume de Hongrie]. Peut-être que l'esprit chaleureux et convivial de ces paysans libres vivant dans cette région sauvage et enchantée de la Transylvanie les pousse à accepter toute personne avec ses croyances et aussi bien ses superstitions. Sans doute la nature toute-puissante était-elle la seule autorité qu'ils connaissaient.

 

Et l'histoire apporta une opportunité que des hommes qui disposaient d’une autorité religieuse mirent à profit, confessant cette conviction jusqu’alors cachée et la faisant reconnaître officiellement. Il semble qu'ils n'avaient pas peur de tout autre pouvoir spirituel. Ils ont dénié les dogmes et toutes les autorités qui en sont créatrices ; et en même temps, ils ont laissé les gens croire à ce qu'ils veulent et se trouver à l’aise avec leur propre croyance. Il semble bien que leur confiance en « Dieu qui est un seulement Un » existait déjà et était suffisamment forte.


Cette loi sur la liberté religieuse et la conscience ayant été proclamée en janvier, l'année 1568 verra le succès de l’un des principaux principes unitariens [ndlt – à savoir l’unicité de Dieu]. Le pays tout entier a accepté ce principe pour la première fois dans l'histoire chrétienne. Mais cela n'a duré que trois ans. Ces courtes années d'âge d'or furent en effet suivis par de longs siècles de compromis difficiles et de lourdes pertes. Les tendances culturelles humanistes et rationnelles mises en sourdine et l’arrêt d’un esprit missionnaire plein d’enthousiasme, cette spiritualité, qui obstinément essayait de rester fidèle à la suite de Jésus au lieu de l'adorer dans les nuées du ciel, fut stoppée dans son élan.


Qu’en est-il aujourd’hui de cette foi chrétienne qui, en matière de foi, essaie de s’en tenir aux règles de la raison à côté de la conscience ? Se porte-t-elle bien ? A quoi ressemble l’unitarisme hongrois après des siècles de dogmatisme et d’athéisme ?


Les unitariens - en raison de leur minorité et le besoin permanent de se défendre - étaient connus dans le monde dogmatique pour le fait de ne pas avoir de croyances déterminées. Or, l’unitarisme est une croyance positive avec des principes simples. Sa simplicité prend sa source à l’époque des Réformes, afin d’ouvrir le monde religieux en le rendant plus compréhensible, plus perceptible à nos sentiments. Les intermédiaires et les outils tels que les sacrements sont volontairement manquants. Le croyant au cœur enfantin se trouve seul dans un univers vivant avec plein de mystères tant intérieurs, en lui-même, qu’extérieurs.


Les idées suivantes sont appelées « les principes unitariens de foi », ce qui signifie qu'elles sont sujettes à l'évolution, tout comme toute autre corpus de culture humaine.


Principes de foi


Dieu est Un, esprit, créateur et conservateur du monde. Les unitariens ont adopté définitivement la vision scientifique du monde tout en croyant qu’un esprit conscient est à l’œuvre derrière les évènements marquant de notre évolution (ndlt – évolution de la vie, des espèces, histoire de nos civilisations]. Ils croient en Dieu comme étant un pouvoir personnel et spirituel qui prend soin de ses créatures par des actes providentiels se manifestant dans la nature et l'histoire, aussi bien sur le plan universel et personnel. Lors de nos prières publiques, nous pouvons souvent entendre citer Jean 4,24 : «Dieu est Esprit, et, seulement par la puissance de son Esprit, les gens peuvent l'adorer comme il est vraiment" * Venez donc, mes frères, écoutons tout d'abord la voix de l'esprit, et prions pour un moment de retraite dans un silence absolu.
* la Bible de Jérusalem ne va pas jusqu'à dire que l’adoration de Dieu est subordonnée à la « puissance de son Esprit », ce qui est une affirmation toute calviniste  ! : « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent adorer ».


Le genre humain est la créature la plus noble de Dieu, avec les facultés de la raison, la sensibilité et la conscience. Dieu a donné à l'homme la capacité d’avoir de la bonne volonté d’une façon désintéressée. De par sa raison et sa conscience, l'homme est capable de faire la distinction entre le bien et le mal moral. En outre, il est capable de choisir librement. S'il choisit le bien, il agit selon la volonté de Dieu et pour son propre bien-être. Mais en raison de la volonté libre, il peut, au contraire, agir avec faiblesse, imperfection et ignorance. Etre libre, signifie l'indépendance morale, la possibilité d’apprendre la croissance spirituelle, et, en plus, la chance et la garantie d’atteindre le salut personnel out of one's own in the same time [ndlt - expression que nous n'avons pas pu traduire].

 

L'homme est pris en charge dans cet effort par la providence et l'Esprit saint, qui est le pouvoir spirituel de Dieu. Le but de l'espèce humaine est l'accomplissement du royaume de Dieu sur Terre, ce qui signifie l'accomplissement des bonnes dispositions naturelles des hommes sur le plan personnel et social. La plupart des précieuses vertus sont : la foi, le libre arbitre, la conscience et l'amour. Les êtres humains sont tous les enfants de Dieu, frères et sœurs à égalité.


Ayant vécu sa vie entièrement selon la volonté de Dieu, Jésus fut le meilleur de ses enfants. Jésus était un homme. Enseignant de la religion juive, prophète, il est considéré par les unitariens comme un exemple à suivre, un maître de la vie religieuse et éthique par son enseignement et ses actions. C'est à partir de son enseignement que nous pouvons découvrir comment ce royaume de Dieu doit être. La partie la plus importante dans son enseignement est le « double commandement de l'amour » : « Tu aimeras ton Dieu et tu aimeras ton prochain comme vous le faites vous-même ».


La Bible est un recueil d'écrits de création humaine, comprenant les enseignements de juifs et de chrétiens, des récits historiques et des textes littéraires. Ces œuvres ont été inspirées par Dieu, mais nous n’avons pas à oublier que cette inspiration a été saisie par des auteurs qui ont vécu il y a très longtemps, à certaines époques et lieux historiques. C'est pourquoi chaque écriture porte les marques du contexte culturel de ces temps anciens, avec cette vision du monde de l’époque contenant à la fois de précieuses intuitions et des erreurs. C'est pourquoi la théologie unitarienne, tout en adoptant l’éthique et la philosophie contenues dans la Bible, suit et accepte les résultats de la critique scientifique de celle-ci.. La partie la plus valable de la Bible est le Nouveau Testament, et plus particulièrement les quatre évangiles, où nous pouvons en apprendre davantage sur la vie de Jésus et ses enseignements.


Le but de sa vie est d'atteindre le salut. Cet état physique et spirituelle de l'esprit et la récompense pour une bonne conduite ne sont pas toujours atteints dans cette vie terrestre. Les unitariens croient en la vie éternelle, au-delà de notre vie terrestre, où l'âme immortelle va gagner sa récompense selon la façon dont elle a vécue.

 

La philosophie unitarienne est d'ordre pratique (la foi et l'agir ayant la même valeur), une religion terrestre qui signifie que, contrairement aux principes énoncés ci-dessus, son côté pratique n'est pas détaillé, la croyance en elle étant suffisamment confiante pour que ces principes soient réellement vécus.
 

à suivre ...

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 12:38

suite et fin de la page précédente

 

Informations prises sur le site de l’Eglise unitarienne de Hongrie, pages en anglais ( lien).


Eglise-unitarienne-de-Transylvanie--drapeau-Eg.-Transylvani.jpg

sortie de culte à l'Eglise unitarienne de Jobbagyfalva-Nyaradszereda, dans la province de Targu Mures (Transylvanie). Photo du révérend Sandor Szilard.

 

Fêtes chrétiennes (en général elles durent trois jours) selon les principes édictés ci-dessus, elles ont la signification suivante :


- Noël commémore la naissance de Jésus.
- les fêtes de Pâques manifestent notre croyance en l'âme immortelle.
- la Pentecôte célèbre la victoire des idées de Jésus dans la confession des disciples.
- l’Action de grâce (Thanksgiving) d’automne l’est pour les récoltes et a lieu le dernier dimanche de septembre.


Cérémonies


- le baptême, qui se fait « dans le nom du seul vrai et unique Dieu », « pour suivre Jésus ».
- la confirmation : elle a lieu généralement à l'une des principales fêtes mentionnées ci-dessus, et au terme d’une année d'études et sur la base du livret de catéchisme : « Question-réponse »).
- le mariage.
- les funérailles.
- la communion,qui peut se faire lors du premier et deuxième jour pour chaque fête mentionnée ci-dessus. Elle est une commémoration de Jésus et signifie notre intention d’appartenir à la communauté de ses disciples.

fin

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 08:31

Le théologien Gabriel Vahanian * a placé un credo en envoi (sorte de postface) à la fin de son livre (p. 181) « Dieu anonyme » publié par Desclée de Brower en 1989 (réédité en 1992).


Gabriel_Vahanian.jpeg* né à Marseille en 1927, Gabriel Vahanian a suivi des études secondaires à Grenoble, puis universitaires à l'Ecole des Hautes Etudes à Paris, à la Faculté de théologie protestante de Paris, et au Princeton Theological Seminary dans l'Etat du New-Jersey aux Etats-Unis. Il est connu du public français, surtout par ses deux ouvrages "La Mort de Dieu" (1962) et "La Condition de Dieu" (1970).


Il dira de son livre « Dieu anonyme » : « J'ai voulu montrer que, loin d'être réduite au statut de langue morte, la tradition biblique est encore et toujours en mesure de bouleverser pas mal d'idées reçues : celle d'un monde exténué qui brade son héritage par peur de l'avenir (comme dirait le juif) ou parce qu'il a perdu le sens de la mesure (comme dirait le Grec) ; mais aussi celles d'une Eglise si frileuse que - par conformisme intellectuel et moral - elle se sécularise dans une image d'elle-même qui la conduit à " l'éclatement ". L'Eglise a peur des mots plus que du monde. Mais dans cette peur des mots, c'est une Eglise en contradiction avec son propre fondement : avec la parole qui prend corps dans le monde pour en faire un monde nouveau.


- Je crois en Dieu, / le Tout Proche, / plus que l’homme ne l’est de lui-même / et que le ciel ne l’est de la terre.
- Je crois en Jésus-Christ, / en qui l’homme est la condition même de Dieu, / plus que l’homme ne l’est de lui-même / et que l’absolu ne n’est du divin.
Arrhes et vertu de l’Esprit, / il est natif de l’humain.
Crucifié et mort sous Ponce Pilate, / il accepte la mort mieux que nous n’acceptons la vie, / et nous fait don de sa vie au lieu d’en mourir.
Et il vit.
Il vit là où, / événement de Dieu, l’Autre radical, / l’homme est à portée de l’homme.
Face humaine de Dieu, seule espérance des vivants et des morts, / il vient pour libérer l’homme de ses idoles / et lui rendre un visage divin.
- Je crois en l’Esprit Saint, / le Vivant, / en qui faisant corps avec nous mêmes / nous sommes agrégés au Corps du Christ.
- Je crois en l’Eglise, / prolepse (*) du Dieu qui vient et renouveau du monde ; / l’homme, / prolepse de l’homme nouveau et avent du Dieu qui règne.
(*) prolepse = figure de rhétorique par lequel on prévient une objection en la réfutant d'avance.


Le pasteur Michel Jas se souvient, alors qu’il était en poste à Toulouse avec ses collègues Richard Bennahmias et Wener Burki, avoir fait réciter ce credo par les fidèles réunis au temple du Salin. Dans ce livre de G. Vahanian, il avait particulièrement apprécié le paragraphe sur « La condition humaine : Dieu tout en tous » (p.89-91) et celui intitulé « par delà l’Un et le multiple / Dieu » (p. 99-100) – confidence sur sa page personnelle de Facebook le 7 mai 2012. Depuis, il a utilisé une version courte et aménagée de ce credo lors de son ministère pastoral à Nîmes et Montpellier, et maintenant dans l’Aude, credo qu’il dit préférer au Symbole dit des Apôtres :


Je crois en Dieu, le Tout Proche, / plus que l’homme ne l’est de lui même / et que le ciel ne l’est de la terre.
Je crois en Jésus-Christ, face divine de l’homme et face humaine de Dieu, / humble, souffrante, crucifiée.
Il accepta la mort mieux que nous acceptons la vie.
Il est ressuscité.
Il vient pour libérer l’homme de ses idoles, et nous donne sa paix.
Je crois en l’Esprit-Saint, / qui nous unis au Christ dans le monde de Dieu / ici et maintenant : événement de l’Eglise, / dans la Foi, l’Espérance et l’Amour. Amen


Toujours sur sa page personnelle de Facebook, Michel Jas avance qu’une confession encore plus libérale (au sens théologique évidemment) et beaucoup plus simple serait de dire avec Charles Wagner : «  Je ne sais rien mais j'espère tout » !

 

Cette page a été traduite en italien par Giacomo Tessaro et mise en ligne sur le site de la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU) le 9 mai 2012 (lien).

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 16:27

par Jean-Claude Barbier, septembre 2003 publié dans les Libres propos du bulletin n° 48, de la Correspondance unitarienne d'octobre 2005, mis en ligne sur le site Profils de Libertés ( lien)


Dieu, créateur du monde, qui nous a donné la vie,
Il n’est pas fait de la main des hommes et n'est pas le fruit de leur imagination
Il n’appartient à personne, que ce soient les juifs, les chrétiens, les musulmans ou les païens
Il est au-dessus de nos pratiques magiques ou religieuses.
Ne le mêlons pas à nos opportunités ;

ne lui demandons pas de réaliser, à notre place, ce que nous avons à faire.
Il EST pour tous les vivants,

Unique et Universel.
Nous lui adressons nos louanges, à lui seul s'adressent nos cultes.

 

photo.gifJésus est né à Nazareth, de Joseph et de Marie, disent les évangiles
Il est de la coutume juive.
Il a vécu sa tradition avec intelligence et sagesse,
sachant éviter les pratiques rituelles excessives et le tribalisme.
Il a annoncé le royaume de Dieu pour nous tous.
Comme seules conditions : la foi et l’amour du prochain.
Ses disciples ont témoigné qu'il avait agi comme oint d’Israël
Il a été crucifié par les Romains.
Sa pensée n’est la propriété de personne,
en sa compagnie nous nous sentons plus proches de Dieu

 

Le baptême chrétien nous invite à renoncer à nos péchés, mais non à notre culture.
Chacun est convié au repas des disciples de Jésus, sans aucune exclusive, d’âge, de sexe, de rang social, de culture ou de religion.

Pratiquons aussi le lavement des pieds selon son appel pour que nous soyons serviteurs les uns des autres.

 

Nous sommes disciples de Jésus car nous l’aimons,
nous aimons nos frères et sœurs du monde entier comme il nous l’a demandé.
Nous devons régler nos conflits sans nulle haine.
Nous pratiquons son enseignement.
Avec lui, nous vivons notre coutume avec sagesse.

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