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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 09:24

Synthèse des rapports des travaux en atelier du samedi 24 novembre 2007 lors du Rassemblement annuel des parvis (RAP) à Notre-Dame des Monts de Vic (dans les Vosges), par Jean Riedinger, vice-président de la Fédération des réseaux des parvis.


Avertissement : S’agissant d’une synthèse de six synthèses préalables, de longueur variée (une à trois pages dactylographiées) le travail ci-dessous vise avant tout à dégager les grandes lignes du paysage axiologique* qui se dessine à la lecture des rapports d’atelier. 

Ont participé à ces ateliers environ 80 personnes très représentatives de la réalité de la fédération. 

*Le paysage esquissé a été largement influencé par le cadre de propositions proposées par Cécile Entremont à la suite d’une première enquête auprès des associations du réseau.

Rappelons le cadre proposé aux ateliers :

Les valeurs communes telles qu’elles se dégageaient de l’enquête préalable auprès des associations : 
1) Fidélité au message de l’Evangile
2) La priorité à l’humain et aux chemins d’humanisation
3) L’impératif du dialogue
4) La solidarité-fraternité
5) La recherche spirituelle

Concernant les valeurs, un atelier fait observer que le terme de valeur ne convient pas car il fait trop penser à des " idéaux éternels " et désincarnés. Il préfère parler de " la référence de nos actions et engagements ". De fait on retrouve le plus souvent dans les comptes rendus la nécessité de ce lien entre les repères énoncés et l’engagement concret, individuel et collectif, dans une vie en rapport avec les autres. 


La référence à l’Evangile


J-sus-en-arr-t-de-bus--vu-sur-le-Lapin-bleu.jpgTous les ateliers mettent la référence au message évangélique en très bonne place, le plus souvent la toute première. Une exception : un participant pense que " l’Evangile est dépassé et illisible pour nos jeunes contemporains ". Une nuance : " l’Evangile n’est pas notre seule référence de vie ". Il faut tenir compte de ces " exceptions " car elles représentent – surtout la seconde – une sensibilité présente sur les Parvis.


Les ateliers apportent des précisions que je résume : S’il est nécessaire de travailler les textes évangéliques, cette lecture réfléchie et intelligente suscite des engagements tant à l’égard de l’Eglise institutionnelle en tant qu’elle n’est pas fidèle à l’esprit évangélique que dans le monde pour y incarner l’humanisme enseigné et vécu par Jésus : " je vous ai dit ceci pour que vous fassiez de même " (" Jésus n’est pas un donneur de leçon. Il est attentif aux personnes qu’il rencontre non à des principes moraux ou des rites religieux. Ses gestes symboliques et concrets (lavement des pieds) sont en eux mêmes significatifs "). 

Aussi " la fidélité à l’esprit de Jésus est pour nous, notent certains, plus important que la fidélité au texte du livre ". 

A une époque où " la référence à Dieu est difficile ", incertaine, plombée par des siècles de représentations mythiques et de métaphysique idéaliste, la référence à un Jésus humain peut être une référence commune. 


La priorité à l’humain et aux chemins d’humanisation


Notons le lien le plus souvent établi entre cette priorité et la précédente. De deux façons qui renvoient l’une à l’autre. L’Evangile propose lui même un chemin d’humanisation et ce sont nos engagements sur ces chemins qui éclairent notre lecture de l’Evangile


Lien entre la parabole du bon Samaritain et notre action pour le droit d’asile. " Nos engagements en faveur des êtres humains sont des chemins de Foi " (cités à titre d’exemples, mais c’est nécessairement très incomplet " les activités publiques comme les conférences sur le genre, les activités associatives dans le cadre des prisons, les débats entre gens de convictions différentes, les engagements associatifs individuels suivis de "révision de vie" en groupe ").


On cite Patrick Viveret (Hors Série de la revue sur les théologies de la libération). Et surtout à plusieurs reprises Yves Burdelot (Devenir Humain).


" Les chrétiens doivent apporter une pierre compétente et proposer des réponses concrètes dans le champ social ". " Il n’y a pas d’amour du prochain sans passage à l’acte dans le cadre associatif, syndical, la vie de la cité, les actions solidaires… ". " Il faut commencer à changer notre regard pour aller voir ceux qui entretiennent d’autres rapports à la richesse, au pouvoir, à autrui, à la nature, au temps et même à Dieu ".


Comme pour les valeurs évangéliques les valeurs de priorité à l’humain ne sont "authentifiées" que si elles se manifestent dans des actes concrets (" organiser une marche de Noël pour les sans papiers - accueillir dans un café qui peut devenir un lieu de partage et de spiritualité ", etc.).


Sur les chemins de l’humanisation on rencontre des valeurs corollaires " la valeur de résistance constructive " aux situations inhumaines, " la recherche de la justice " la référence aux valeurs de liberté : "liberté de conscience, liberté de la recherche ". Est soulignée l’importance de l’idéal de " citoyenneté ".


De l’impératif du dialogue, il n’est que peu question, mais beaucoup soulignent que ce point fait partie des chemins d’humanisation et de l’idée de solidarité-fraternité.


On note que " Le dialogue interindividuel suppose d’être vrai dans les rapports avec autrui, sans soumission aux convenances ". On met plusieurs fois l’accent sur " le non jugement " (" Ecouter et comprendre. Respect de l’autre, de ses choix. Nul ne détient la vérité "). Respecter d’abord les exclus de la société (sans papier, personnes en centre de rétention, clandestins ) et " N’oublions pas les gens les plus âgés : ils sont nos racines ". 

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