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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 11:03

A la fin des années 1990, un groupe se constitua à Montréal en vue de lancer un site en français. Michel Lalonde en fit partie. Cette opération reçut l’appui financier de la Convention universaliste de New-York , la New York State Convention of Universalists (NYSCU), laquelle paya des traductions (voir sur le site la rubrique " Raison d’être de ce site " et les textes reproduits qui sont tous d’auteurs UUistes américains).

Il faut savoir que, suite à la fusion de 1961 entre l’Association unitarienne américaine et l’Eglise universaliste d’Amérique, Il n’existe plus d’Eglises universalistes ni aux Etats-Unis ni au Canada puisque celles-ci ont adopté la dénomination d’Eglises unitariennes-universalistes, par contre des " conventions " existent afin de gérer les pensions des anciens ministres du culte de ces Eglises et d’apporter un soutien spirituel aux ministres du culte relevant de cette tradition et en exercice au sein des communautés désormais UUistes. Il y a ainsi des conventions universalistes dans l’Etat de New-York, dans le New Massachusetts et en Pennsylvanie.

  
La première appellation du site fut le Mouvement universaliste au Québec  (MUQ), puis Mouvement universaliste et unitarien au Québec (MUUQ)  – ou encore selon les versions " du " Québec (voir sur le site du CUC la danse des titres !).


Le pasteur Raymond Drennan, de l’Eglise unitarienne de Montréal (EUM), encouragea à l’émergence d’un groupe francophone. Il publie en 2001 un recueil de prières en français, de 114 pages. Puis il suscite des réunions entre francophones. Un premier culte en français aura lieu le 1er mai 2004 ; ces célébrations deviendront mensuelles à partir de janvier 2006.  Le MUUQ est repris à l’initiative de Léo et Hannelore Poncelet et mieux intégré à l’Eglise unitarienne de Montréal dont il est le " comité francophone " (voir la réunion de ce comité le 19 mars 2006) ; la photo du lieu de culte est ajoutée à la page d’accueil.

En dehors du Québec, en pays anglophone, à Ottawa qui est la capitale de l'Ontario, les francophones se sont également mobilisés. Un premier "rassemblement", lancé  par Gilles Marchildon, est apparu en 2004, au sein de la communauté unitarienne-universaliste. Actuellement, trois groupes fonctionnent : un groupe de discussion (appelé le Groupe de discUUssion), et deux autres groupes de "croissance spirituelle" (sur le modèle des "Chalice groupes" qui existent chez les unitariens-universalistes anglophones). Les participants sont des membres des deux congrégations existantes dans la région d'Ottawa-Gatineau : la First Unitarian Church of Ottawa et, pour la majorité d'entre eux, de l'Unitarian Universaliste Fellowship of Ottawa (UUFO), en français, le Rassemblement unitarien universaliste d'Ottawa. ; ou bien encore d'autres personnes non inscrites à ces congrégations.


Les francophones étant bilingues, leurs groupes sont surtout vécus comme des sous-groupes au sein des communautés anglophones. D’ailleurs, plus largement que des francophones de naissance, " pure laine " selon une expression locale, il s’agit de locuteurs en français. 

Les congrégations unitariennes du Canada sont toutes acquises, sans exception, à la cause unitarienne-universaliste, à savoir qu’elles ont largué leurs amarres d’avec le christianisme. Elles sont devenues composites et basées sur la convivialité. Elles ne s’intéressent pas aux débats théologiques et sont peu, sinon pas discutantes, ainsi qu’en témoigne le groupe de discussion CUC-en-français lancé le 16 février 2004 avec pourtant l’appui du bureau exécutif et 39 membres inscrits. Ce groupe de discussion est pour la plupart du temps en inactivité (en moyenne seulement 10,4 messages par mois depuis son lancement, en tenant compte des débuts euphorisants et d’une participation française pour les deux dernières années), ne se réveillant que pour donner des informations purement administratives. Voir pour comparaison, l’activité de notre groupe de discussion Unitariens francophones où le nombre de messages mensuels dépasse régulièrement les 100.


Avignon-27-juillet-06-Maurice-Cabana-Proulx-et-Virgil-P--rez--r--duction-50-.JPGLe samedi 22 juillet 2006, mettant à profit un séjour en France de Maurice Cabana-Proulx, membre fondateur du Regroupement francophone unitarien universaliste (RFUU), une réunion de travail a réuni, à Avignon, M. Cabana-Proulx (à gauche sur la photo), Virgil Pérez (membre français du RFUU et représentant de ce mouvement en France) (à droite) et Jean-Claude Barbier, secrétaire général de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). 


Cette rencontre, qui se déroula en toute amitié, jeta les bases d’un accords de partenariat entre le RFUU et les associations chrétiennes unitarienne de France, Burundi et Congo (voir sur ce site le message du 15 février 07). 


Photo : J.-C. Barbier




Dans un tel paysage consensuel et de consommation cultuelle, les associations sont les seules à débattre d’idées, à se montrer militantes, d’où, côté des francophones, l’intérêt de la Tribune libre unitarienne dont le premier n° est sorti en hivers 2005, et du Regroupement francophone unitarien universaliste fondé le 30 novembre 2005 et dont le groupe de travail, interne au mouvement (donc réservé à ses seuls militants), réunit 19 membres (dont plusieurs Français) avec une moyenne de 53,4 messages déposés durant ses 21 premiers mois d’existence.


Ainsi qu’en témoignent les récents articles de Maurice Cabana-Proulx et de Nancy Labonté parus dans la Tribune libre unitarienne, les unitariens-universalistes canadiens commencent (enfin !) à s’intéresser à l’histoire de notre mouvement, depuis ses origines. Rappelons que nos amis Britanniques et Américains ont des sociétés d’histoire (voir, sur ce site, la liste de nos liens).


Nous sommes persuadés que c'est par leurs associations, recevant l'appui de leurs congrégations locales et du CUC, que nos amis Québécois et francophones d'autres provinces du Canada, pourrons ajouter un apport original et enrichissant à l'unitarisme contemporain.



Voir dans
La Besace des unitariens, les sommaires, résumés et larges extraits, des n° de la Tribune libre unitarienne


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