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Jean-Claude Barbier, membre permanent du conseil d'administration de l'AFCU, adresse

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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 10:37

Les premiers chrétiens, qui, avant la mission de Paul chez les Galates, étaient tous des judéo-chrétiens, pratiquaient le sabbat. Ils le prolongeaient entre eux, le dimanche, pour attendre le retour de leur Maître ainsi qu’il leur avait promis. La première prière chrétienne fut " maranatha ", à savoir " reviens !". Dans ce contexte messianique, ils rompaient le pain et buvaient le vin de la coupe ainsi que Iéshoua l’avait fait lors de la dernière Pâque qu’il passa avec eux. Puis, comme ils vivaient tous plus ou moins de la pêche, ils se rassasiaient avec du poisson.

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la Cène en légos

La tradition chrétienne a conservé ce rythme dominical. Martin Luther maintint cette communion en la restaurant, à la suite de Jean Hus, sous les deux espèces. Par contre Jean Calvin, qui craignait que les protestants ne remplacent Dieu par Jésus (celui-ci fut-il la même déité trinitaire !), opta pour un espacement de cette communion lors des plus grandes fêtes.

voir " Le calice des huguenots ", message du lundi 5 mars 2007

Les Eglises unitariennes de Transylvanie et de Hongrie, qui se disent volontiers les " benjamines " de la Réforme, font ainsi la communion, sous les deux espèces, à Noël, à Pâques, à la Pentecôte et le jour de l’action de grâce (Thankgiving). Elles y ajoutent les jours de synode, de confirmation, de l’anniversaire de l’inauguration de leur église locale, etc.

Encore plus minimalistes, les témoins de Jéhovah se limitent à une présentation des espèces le jour de la Pâques juive en " mémorial " du geste de Iéshoua instituant la Cène.

 

Comme les pèlerins d’Emmaüs, nombreux sont les chrétiens qui, sentant la présence spirituelle de Iéshoua parmi eux au terme d’échanges fraternelles, souhaitent prolonger (logiquement !) leur rencontre par un partage du pain et du vin en son nom.

L’AFCU, depuis sa création, pratique le partage du pain et du vin au nom de Iéshoua à chacune de ses AG. Les unitariens n’adhèrent pas à l’Histoire sainte de la Chute, ni au dogme du Péché originel qui s’ensuivit. A la suite de Faust Socin, théologien italien du XVI° siècle qui se mit au service de la Petite Eglise en Pologne et en Lituanie, ils en écartent l’explication rédemptrice.

Le pasteur Frédéric Fournier de l’ERF de Saumur, dans un récent article publié par Evangile et Liberté (n° 207, mars 07, p. 5) fait part de son souhait d’un retour à la communion dominicale chez les Réformés. Voir le message ci-dessus cité.
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